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Quand L'ON peut-il remplacer ON ou ne peut-il pas le remplacer ?
Quand vaut-il mieux qu'il le remplace?
Réponse → §2 b
Les homophones sont des mots qui ont la même prononciation sans avoir forcément la même graphie (alors que les homonymes s'écrivent de la même manière).
1-ont
peut être soit le verbe avoir, soit l'auxiliaire avoir.
Pour savoir la différence entre le verbe avoir (sens, locutions verbales) et l'auxiliaire avoir, reportez-vous à l'article :
a as à ah ha + Notes sur le verbe et l'auxiliaire avoir
a-ont verbe avoir
à la 3ème personne du pluriel du présent de l'indicatif.
Elles ont des marrons plein les poches. Et eux, ils n'en ont pas.
b-ont auxiliaire avoir
à la troisième personne du pluriel du passé composé
Elles ont cueilli beaucoup de marrons et ils les leur ont volés.
c-l'ont
verbe ou auxiliaire avoir précédé du pronom personnel élidé le ou la (l')
Ce sont eux qui l'ont maintenant, le sac de marrons.
Ils l'ont bien eue, la petite Marie !
2- on – l'on Pronom indéfini ***
Voir aussi : ON : c'est parfois quelqu'un ou tout le monde ou toi, moi, nous, vous, elle, lui, ou eux.
a- On
En ancien français, ON signifiait homme.
Écoute, on frappe à la porte.
On boit beaucoup de café en France.
Particularités de ON :
-Dans une même phrase deux ON ne peuvent représenter les mêmes sujets.
On frappa à la porte et on eut peur. Impossible
On précisera le 2ème on :
On frappa à la porte et nous eûmes peur / ils eurent peur.
-SOI et SOI-MÊME, sont les pronoms (compléments) qui correspondent à ON.
On parle beaucoup trop de soi.
On doit tout faire par soi-même dans cette maison !
Avec le possessif son :
On prend tout son temps quand on est retraité.
-Dans d'autres cas, on emploie NOUS/NOTRE, VOUS/VOTRE selon que l'on fait partie ou non du groupe représenté par ON.
On n'ose même pas imaginer que cela nous soit difficile. (... cela vous soit difficile)
On ne refuse pas de l'aide quand on frappe à notre porte. (... à votre porte)
-Dans la langue parlée familière, on emploie ON comme équivalent de NOUS :
Maintenant, on va tous prendre nos livres.(nous allons ...)
Cet usage est très répandu aujourd'hui.
Nous, on s'amuse bien à apprendre toutes ces choses.
Nous, on... comme Moi, je...
b-L'on
On peut utiliser L'ON au lieu de ON pour l'euphonie (pour que ce soit plus agréable à entendre) afin d'éviter l'hiatus (deux voyelles voisines : si, et, ou, où, quoi, qui, suivi de on)
Si on >> Si l'on vous dit d'apprendre, apprenez !
Où on >> Voilà un coin où l'on aime vivre.
Qu'on, puisqu'on, lorsqu'on... >> Il faut que l'on vous le dise.
Et on >> Et l'on vous dira des choses.
Quoi on >> Dites-moi à quoi l'on croit de nos jours.
Et même plus rare :
Comme on >> Faites comme l'on vous dira.
Choisir L'ON au lieu de ON n'est en rien obligatoire, cependant :
Particularités de L'ON
-Pour l'euphonie, les grammairiens conseillent d'éviter L'ON après DONT.
On lit le blog de mamiehiou dont on tire la substantifique moelle !
(et non pas dont l'on)
-Encore pour l'euphonie, on évite L'ON devant un verbe commençant par L
Si on longe le canal, on prend des risques. (et non pas si l'on longe)
-Toujours pour l'euphonie, on emploie L'ON après QUE si le mot suivant commence par CON-
Mieux vaut détourner les yeux de ce que l'on convoite. (et pas de ce qu'on convoite, répétition malvenue de la syllabe con-)
-L'ON en tête de phrase, tour littéraire.
L'on n'aime pas toujours qui se veut trop aimable
-ON NE
Attention de ne pas oublier la négation NE (élidée en N') après ON dans une tournure négative.
On n'apprend rien ici. (ne rien)
On n'y voit pas grand chose. (ne pas)
L'oubli de NE vient de la liaison.
On prononce de la même façon :
on apprend, on n'apprend...
on y voit, on n'y voit...
-On répète ON devant chaque verbe coordonné.
On le voit, on rit, on est méchant de se moquer de lui.
3- Long
a-Adjectif qualificatif,
opposé à court.
opposé à large.
>De grande dimension : Le chemin est bien long.
>Qui dure longtemps : Long comme un jour sans pain.
Vos longs regards me prouvent votre amour pour moi.
Vous buviez à longs traits.
>Lent :Comme tu es longue à venir !
>Oeuvre ou texte long à lire ou à entendre. Un long discours.
>Dans certaines expressions
Il a les dents longues mais j'ai le bras long.
Cf. Littré : Faire courte messe et long dîner, aimer la bonne chère plus que la piété.
Vous m'avez donné le carême bien long, c'est-à-dire vous prenez un bien long terme.
Elliptiquement. Il ne la fera pas longue, c'est-à-dire il ne vivra pas longtemps.
b-Adverbe
Tu en sais bien long !
Voir les expressions avec long sur long– Wiktionnaire
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Les pronoms indéfinis sont des pronoms qui indiquent :
-une certaine quantité
tout, plusieurs, aucun, nul, moult, divers (vieux) maints (vieux)
-une identification non précisée, on, tel, certain, chacun, quelqu'un, autrui, on, personne, rien, autre, même, quiconque
Ne pas confondre les pronoms indéfinis avec les adjectifs indéfinis qui sont des déterminants suivis d'un substantif (nom)
Je n'ai pas vu d'autres enfants (adjectif)
Je n'en ai pas vu d'autres (pronom)
Tous les enfants sont arrivés à l'heure. (adjectif)
Tous sont arrivés à l'heure. (pronom)
Certains adverbes, la plupart des adverbes de degré, peuvent être employés comme pronoms indéfinis :
beaucoup, peu, moins, plus, trop, assez, tant, tellement, autant, guère, combien (qui peut-être aussi interrogatif ou exclamatif) pas mal,
Ce sont des déterminants indéfinis s'ils sont suivis de la préposition de.
Il reste moins de spectateurs qu'il y a une heure. (moins de, déterminant)
Il faisait froid, beaucoup sont partis, peu sont restés. (beaucoup, peu, adverbes employés comme pronoms indéfinis)
Les adjectifs numéraux peuvent être employés comme pronoms indéfinis.
Un, l'un, l'un d'eux, l'un d'entre vous, l'une de celles-ci...
→ LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS
> ON : c'est parfois quelqu'un ou tout le monde ou toi, moi, nous, vous, elle, lui, ou eux.