Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 14:44

ACCUEIL

Jusqu'au XIIe siècle, chaque Français avait un nom qui n'était ni un prénom ni un nom de famille. Les nobles seuls avaient un nom de famille qui se transmettait de génération en génération.

Question : Quel était le nom de famille de Louis XIV ? Réponse à la fin de l'article.

Mais il arriva que la population, devenant plus nombreuse, il fut difficile de distinguer les personnes selon leurs noms ; on y adjoignit un détail pour les distinguer les uns des autres : l'origine (le Picard), un caractère physique ou un autre (le Bègue, le Hardi), le métier (le Tisserand > Tixier, Tissier, Tisserant, Tisseron, Teissère, Teisseyre, Tesseire, Tessaire, Teissaire, Teyssaire, Teysseire, Teyssère, Teisserens, Tesseron, Tixeront, Tisserandot, etc., le nom du père (fils de...), etc.

 

On remarque que le nom fils se retrouve en anglais : -son comme dans Robinson, en allemand -sohn comme Mendelsohn, dans les pays scandinaves -sen comme Andersen ; les personnes d'origine gaélique ont un nom qui commence par Mac, Mc, ou Ma ; O' vient de Ua (originairement Ó – la lettre Ó a pour accent le síneadh fada anglicisé en apostrophe) qui signifie petit-fils ou descendant de ; On trouve plus de Mc en Ulster (Irlande du Nord), plus de O en Irlande qu'en Écosse : Ó Gallchobhair (> O' Gallagher, nom anglicisé). On notera que ces noms sont nombreux aux États-Unis du fait de l'émigration importante des Irlandais lors de la Grande Famine de 1845.

 

Au XVIe siècle, l'ordonnance de Villers-Cotterêts exige l'enregistrement des noms de famille pour les catholiques, à l'occasion des baptêmes. L'orthographe comporte de nombreuses variantes puisqu'elle n'était pas encore fixée.

Voir le § 5 dans l'article : Mais pourquoi la langue française est-elle si compliquée ? 

 

À la Révolution Française, s'établira l'inscription des noms sur les registres d'état civil.

 

Aujourd'hui, les parents choisissent les noms qu'ils veulent transmettre à leurs enfants : celui du père (patronyme), celui de la mère (matronyme), ou leurs deux noms accolés dans l'ordre choisi par les parents. La loi du 17 mai 2013 stipule qu'en cas de désaccord entre les parents, l'enfant porte les noms des deux parents mis par ordre alphabétique.

 

LE SURNOM ou LE SOBRIQUET

Le surnom est le nom de la personne auquel on ajoute un terme désignant une particularité (Richard-Coeur-de-Lion), ou ce peut être un nom familier (Castor*), ou un diminutif qu'on va substituer au véritable nom (Gégé pour Gérard).

*Castor, surnom de Simone de Beauvoir ; Beauvoir > beaver, castor en anglais.

 

LE PSEUDONYME

C'est un nom qu'une personne se donne à elle-même pour exercer une activité sous un autre nom que son nom officiel.

 

Articles qui ont un lien avec des noms, des prénoms, des surnoms, des pseudonymes et que vous pouvez trouver dans ce blog :

90 Délires autour d'une impatience caractérisée + QUIZ 19 (1re partie) Ces écrivains et ces écrivaines dont on ne connaît parfois que les pseudonymes

92 Délires sur le désir de conserver sa jeunesse à tout prix - Retrouvez les pseudonymes de 12 écrivains et écrivaines QUIZ 19 (2e partie)

 

Comme suite à cet article :

SAINT-GENEST-LERPT Le surnom de quelques Lerptiens

 

ACCUEIL

Réponse à la question : Quel était le nom de famille de Louis XIV ?

La famille des rois capétiens avait pour nom CAPET, nom qui venait de Hugues Capet (né vers 939-941, mort en 996) lequel a donné naissance à la dynastie.

Voir > Hugues Capet — Wikipédia

 

Rappelons-nous comment les révolutionnaires nommaient notre pauvre roi Louis XVI lorsqu'il fut déchu et emprisonné à la Conciergerie.

On ne l'appelait plus ni Sa Majesté, ni Sire, ni même Louis, on l'interpellait :

"CAPET !" 

Partager cet article
Repost0
10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 09:50

FLORILÈGE

ACCUEIL

                                                                                                                      

Un florilège de textes sélectionnés par mamiehiou

                                                                                                                     

 

-36-

 

 Rabelais 1483 (ou 1494) - 1553

Écrivain humaniste de la Renaissance

 

François Rabelais, alias Alcofribas Nasier, narre ici les vifs sentiments sans pareils qu'éprouve le grand géant Gargantua, sa douleur bien grande d'avoir perdu Badebec, son épouse tant aimée, morte en couches, à laquelle, croyait-il, immortalité appartenait de droit, et conjointement son immense joie de voir son fils Pantagruel qui vient de naître, si beau, si riant, si joli.

 

Les horribles et espoventables
faictz et prouesses du très renommé
Pantagruel, roy des Dipsodes,
filz du grand géant Gargantua ,
Composez nouvellement
par Maistre
Alcofrybas
Nasier.

Note - Lire :

ne, né (il n'y avait pas d'accent à l'époque de Rabelais)

ie, je – iamais, jamais

tant ioyeux, si joyeux

dung couste, d'un coup

dung coste, d'un côté

 ung Millan prins au lasset, un milan pris au lacet (au piège)

 dueil, deuil

Du dueil que mena Gargantua de la mort de sa femme Badebec
Chapitre III [extrait]

Quand Pantagruel fut ne, qui fut bien esbahy et perplex ce fut Gargantua son pere : car voyant dung couste sa femme Badebec morte et de laultre son fils Pantagruel ne, tant beau et grand, il ne scavoit que dire ny que faire. Et le doubte qui troubloit son entendement estoit, assavoir mon sil debvoit pleurer pour le deuil de sa femme, ou rire pour la ioye de son fils ? Dung coste et daultre il avoit dargumens sophisticques qui le suffocquoient : car il les faisoit tresbien in modo et figura, mais il ne les pouvoit souldre. Et par ce moyen demouroit empestre comme ung Millan prins au lasset. Pleureray ie, disoit il ? Ouy : car pourquoy ? Ma tant bonne femme est morte, qui estoit la plus cecy et cela qui fut au monde. Jamais ie ne la verray, iamais ie nen recouvreray une telle : ce mest une perte inestimable. O mon dieu, que te avoys ie faict pour ainsi me punir ? que ne menvoyas tu la mort a moy premier qua elle ? car vivre sans elle ne mest que languir ? Ha Badebec ma mignonne, ma mye, mon petit con (toutefois elle en avoyt bien trois arpens et deux sexterees) ma tendrette, ma braguette, ma savatte, ma pantoufle iamais ie ne te verray. Ha faulce mort tant tu me es malivole, tant tu me es oultrageuse de me tollir celle a laquelle immortalite appartenoit de droict. Et ce disant pleuroit comme une vache : mais tout soubdain ryoit comme ung veau, quand Pantagruel luy venoit en memoire. Ho mon petit fils, disoit il : mon couillon, mon peton, que tu es ioly : et tant ie suis tenu a dieu de ce quil me a donne ung si beau fils tant ioyeux, tant ryant, tant ioly. Hohohoho que ie suis ayse, beuvons ho laissons toute melancholie, apporte du meilleur, rince les verres, boutte la nappe, chasse les chiens, souffle ce feu, allume ceste chandelle, ferme ceste porte, envoyez ces pauvres, tiens ma robbe, que ie me mette en pourpoint pour mieulx festoyer les comeres. Et en ce disant il ouyt la letanie et les mementos des prebstres qui portoient sa femme en terre : dont laissa son bon propos et tout soubdain fut ravi ailleurs : disant, Jesus faut il que ie me contriste encores, cela me fasche, le temps est dangereux, ie pourray prendre quelque fiebvre, voy me la affolle. Foy de gentilhomme il vault mieulx pleurer moins, et boire davantaige. Ma femme est morte, et bien : par dieu ie ne la ressusciteray pas par mes pleurs : elle est bien, elle est en paradis pour le moins si mieulx ne est : elle prie dieu pour nous, elle est bien heureuse, elle ne se soucie plus de nos miseres et calamitez, autant nous en pend à lœil : dieu gard le demourant, il me faut penser den trouver une aultre. Mais voicy que vous ferez, dist il es saiges femmes : allez vous en a lenterrement delle, et ce pendant ie berceray icy mon fils : car ie me sens bien fort altere : et seroys en dangier de tomber malade, mais beuvez quelque peu devant : car vous vous en trouverez bien, et men croyez sur mon honneur. A quoy obtemperant allerent a lenterrement et funerailles : et le pauvre Gargantua demoura a lhostel : mais ce pendant il fist lepitaphe pour estre engrave en la maniere que sensuyt.

Elle en mourut la noble Badebec
Du mal denfant, qui tant me sembloit nice :
Car elle avoit visaige de rebec,
Corps despaignole, et ventre de souyce.
Priez a dieu, qua elle soit propice,
Luy pardonnant sen riens oultrepassa :
Cy gist son corps
au quel vesquit sans vice,
Et mourut lan et iour que trespassa.

Pantagruel/Édition Nourry, 1530

A lire sur Wikisource :

http://fr.wikisource.org/wiki/Pantagruel/%C3%89dition_Nourry,_1530

 

Pour retrouver un mot ancien dans le dictionnaire Godefroy

Dictionnaire Godefroy

http://micmap.org/dicfro/search/dictionnaire-godefroy/

Ecrire le mot que vous cherchez dans la case : Entrer un mot

 

FLORILÈGE

ACCUEIL

 

Les pseudonymes anagrammes de François Rabelais : Alcofribas Nasier et Séraphin Calobarsy.

QUIZ 19 1re partie Ces écrivains et ces écrivaines dont on ne connaît parfois que les pseudonymes

Pourquoi écrivait-on ainsi à l'époque de Rabelais ? Lire le § 5 de l'article > Mais pourquoi la langue française est-elle si compliquée ?

Anagrammes - Virgo serena, pia, munda et immaculata

134 Délires d'Oli et de Lio + L'anagramme

Partager cet article
Repost0
3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 10:45

 

Tous les articles de la catégorie :

LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

ACCUEIL & SOMMAIRE

Articles classés par catégories (tags)

Tous les articles du blog

 

Il m'est arrivé maintes fois d'hésiter entre l'auxiliaire être et l'auxiliaire avoir et j'entends souvent ces deux auxiliaires employés de façon erronée.

Je me devais de consacrer un article à cette question.

 

Remarques préliminaires 

La plupart des verbes se conjuguent aux temps composés* avec l'auxiliaire AVOIR, quelques-uns avec ÊTRE.

J'ai beaucoup appris.

Nous aurions fait des efforts.

Vous eûtes accompli votre devoir.

Je suis venue pour en savoir plus.

 Les verbes pronominaux se conjuguent avec l'auxiliaire ÊTRE.

Je me suis fait plaisir.

Vous vous étiez embrassées.

Ils se seraient perdus.

L'auxiliaire ÊTRE sert aussi à former la voix passive.

Présent : Je suis ébloui par tant de clarté.

(> Voix active : Tant de clarté m'éblouit.)

Passé composé : J'ai été ébloui par tant de clarté.

(> Voix active : Tant de clarté m'a ébloui.)

 

*Les temps simples et les temps composés

voir l'article > Les modes : indicatif, conditionnel, subjonctif, impératif, infinitif, participe, gérondif et les temps : présent, passé, futur...

 

QUIZ

Quel auxiliaire emploieriez-vous dans les phrases suivantes ?

La bonne réponse n'est pas toujours celle qu'on croit.

1 Ils ont accouru pour nous sauver de la noyade.

OU Ils sont accourus pour nous sauver de la noyade.

2 Le printemps n'a pas accoutumé de nous donner autant de pluie.

OU Le printemps n'est pas accoutumé de nous donner autant de pluie.

3 J'ai descendu dans mon jardin

OU Je suis descendue dans mon jardin

4 Nous avons convenu d'aller tous deux au cinéma, en amoureux.

OU Nous sommes convenus d'aller tous deux au cinéma, en amoureux.

5 J'ai convenu de la vérité de ses dires.

OU Je suis convenu de la vérité de ses dires.

6 Quand l'homme a-t-il apparu sur terre ?

OU Quand l'homme est-il apparu sur terre ?

Peut-on dire :

7 J'ai tombé ma tartine.Tu peux me la ramasser s'il te plaît ?

8-Il a échappé son chien. Il faut rattraper cette pauvre bête.

9- Il a échappé de prison.

10 Je l'ai rencontré hier ; il est bien vieilli.

11 Je ne vois plus Nessie. Où est-il passé ? Il est disparu dans le loch.
 

1 Ils ont accouru pour nous nous sauver de la noyade.

L'auxiliaire avoir est préférable, il souligne, ici, l'action.

Ils sont accourus pour voir le sauvetage.

2 Le printemps n'a pas accoutumé de nous donner autant de pluie.

Indicatif présent de avoir accoutumé - Emploi vieilli.

3 Je suis descendu(e) dans mon jardin.

4 Nous sommes convenus d'aller tous deux au cinéma, en amoureux.

5 Je suis convenu de la vérité de ses dires.

6 Quand l'homme est-il apparu sur terre ? OU a-t-il apparu

Les deux sont corrects, mais on dit plus couramment : Quand l'homme est-il apparu sur terre ?

7 J'ai fait tomber ma tartine.

8-Il a laissé s'échapper son chien.

9- Il a échappé de prison.

On préférera dire : Il s'est échappé de prison

10 Je l'ai rencontré hier ; il a bien vieilli.

OU Il est bien vieilli.

Les deux sont corrects.

11 Je ne vois plus Nessie. Où est-il passé ? Il est disparu dans le loch.

OU Il a disparu dans le loch.

Le Loch Ness, bien sûr !

 

EXPLICATIONS

ACCOURIR

Littré - Accourir se construit avec l'auxiliaire avoir et l'auxiliaire être. L'on se sert du premier quand on a particulièrement l'intention d'exprimer l'action d'accourir ; et du second, quand on a l'intention d'exprimer l'état d'une personne qui est accourue. Elles ont accouru en hâte nous porter secours ; elles sont accourues et ont contemplé ce triste spectacle.


ACCOUTUMER (langue recherchée)

Emploi vieilli. Avoir accoutumé de faire qqc.

SYNONYME: avoir l'habitude de

Faites comme vous avez accoutumé. Académie1835, 1878.

L'automne n'a pas accoutumé d'être si pluvieux. Académie.1835, 1878, 1932.

On dit : s'accoutumer à quelque chose ou à quelqu'un.

être accoutumé quelque chose ou à quelqu'un.

 

DESCENDRE

Je l'ai descendu avec mon Winchester. (argot : abattre, tuer)

Je suis descendu dans mon jardin.

J'ai descendu la rivière.

 

Comptine - J'ai descendu dans mon jardin

J'ai descendu dans mon jardin (bis)*
Pour y cueillir du romarin
Gentil coquelicot, Mesdames
Gentil coquelicot nouveau
J'n'en avais pas cueilli trois brins (bis)
Qu'un rossignol vint sur ma main
Gentil coquelicot, Mesdames
Gentil coquelicot

[...]

*On dirait : Je suis descendu dans mon jardin

CONVENIR

Littré Conjugué avec l'auxiliaire être. Reconnaître la vérité de.

S'entendre sur une chose. Il sont convenus de se trouver en tel lieu, de faire telle chose. Convenir du prix de quelque chose.

Avec QUE il faut le subjonctif ou le conditionnel : Ils convinrent que cela fût fait, ou serait fait au plus tôt.

Conjugué avec l'auxiliaire avoir ; être propre, convenable à. C'est un parti qui convient à votre fille. Ce projet ne lui a pas convenu

Être à la convenance. Cette place lui aurait bien convenu. Cette maison m'a convenu. Ce domestique ne me convient pas.


APPARAÎTRE

Apparaître peut se conjuguer avec avoir ou être, mais on emploie plus couramment l'auxiliaire être. On évite ainsi l'hiatus a-a : il a apparu.


DISPARAÎTRE

On emploie le plus souvent l'auxiliaire AVOIR, mais aussi ÊTRE si l'on veut insister sur l'état.


VIEILLIR

Littré : Vieillir se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut marquer l'action progressive de vieillir : il a bien vieilli depuis un an ; avec l'auxiliaire être, quand on veut exprimer l'état qui résulte de cette action : il est bien vieilli.

 

CROÎTRE

Littré : Croître se conjugue avec l'auxiliaire avoir quand il exprime l'action de croître : La rivière a crû d'un pied ; cet enfant a crû de trois centimètres. Il se conjugue avec l'auxiliaire être, quand il exprime l'état : La rivière est crue ; cet enfant est crû de deux pouces.

 

TOMBER

Tomber se conjugue avec l'auxiliaire être: Il est tombé de haut.

Tomber quelque chose (vieilli, ne s'emploie plus)

Expressions avec l'auxiliaire avoir : Il a tombé la veste. Il a tombé le masque.

 

ÉCHAPPER

Il a échappé à ses agresseurs

Ce gros mot lui a échappé.

Littré [extraits] :

Quand échapper signifie s'enfuir, il faut de : il échappe de prison ; s'il signifie être sauvé de, on met à ou de : il a échappé au naufrage ou du naufrage ; s'il signifie se soustraire à, on met à : il a échappé à la mort, aux flammes.

Il a échappé de prison signifie qu'il s'est enfui de la prison ; il a échappé à la prison ou il a échappé la prison, signifie que, courant le risque d'être emprisonné, il l'a évité.

S'échapper veut toujours de et jamais à.

Impersonnellement, et avec les auxiliaires être ou avoir. Il lui échappera quelque sottise. Il lui échappe parfois des réponses impertinentes. Il m'était échappé d'en faire confidence. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]

N'être pas saisi par les sens, compris par l'intelligence. Des insectes si petits qu'ils échappent à la vue. Rien n'a échappé à leur prévoyance. [Pascal, Les provinciales]

Avec l'auxiliaire avoir. Quand on lit pour s'instruire, on voit tout ce qui a échappé lorsqu'on ne lisait qu'avec les yeux. [Voltaire, Correspondance]

Sortir de la mémoire. J'ai beau chercher dans mon esprit, son nom m'échappe. Tant d'autres dont les noms lui sont même échappés. [Racine, Phèdre]

....................

Certains verbes conjugués le plus souvent avec avoir peuvent également être conjugués avec être, pour insister davantage sur le résultat de l'action.

Je suis bien changée depuis un an.

J'avais déjà bien changé ces dernières années.

Il a ressuscité le jour qu'il a choisi.

Victoire ! Mes beaux iris sont ressuscités !

La liste des verbes n'est pas exhaustive.

 

Les mauvaises manières de parler le français - Barbarismes et solécismes

Les barbarismes et les solécismes vous irritent-ils ou vous amusent-ils ?

 

Pour en savoir plus

 Dictionnaire Littré - Dictionnaire de la langue française

Lexicographie - Centre National de Ressources Textuelles et lexicales

Tous les articles de la catégorie :

LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

ACCUEIL & SOMMAIRE

Articles classés par catégories (tags)

Tous les articles du blog

 

Partager cet article
Repost0
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 06:58
Partager cet article
Repost0
25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 15:07

   FLORILÈGE

ACCUEIL

                                                                                                                      

Un florilège de textes sélectionnés par mamiehiou

                                                                                                                     

 

-35-

 

Baudelaire

Les Fleurs du Mal 1868

Spleen et Idéal

 

Sonnet

LES CHATS


Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.


 

Comment ne pas être séduit par l'étrangeté des chats tels que nous les donne à voir Baudelaire ? Si les amoureux et les savants aiment les côtoyer, c'est qu'ils leur ressemblent ; ainsi s'établit-il entre eux une osmose étonnante. Et si l'on sait regarder ces félins fiers et nobles, on entre avec eux dans un monde fantastique.

Les chats m'ont accompagnée toute ma vie. Je les ai aimés plus que de raison, comme peuvent le mesurer ceux qui nourrissent pour eux une grande passion. Je ne peux pas dire que j'étais la maîtresse de mes chats ni qu'ils étaient mes maîtres ; je les considérais comme mes égaux. Jamais je ne les grondais, jamais ils ne me jetaient un oeil noir. Nous nous nous respections et nous nous prodiguions des caresses. Je suis parvenue à faire de certains chats mal aimés et agressifs, que j'ai recueillis, les chats les plus doux du monde.

 


 

Un sonnet se compose de quatre strophes : deux quatrains (4 vers) et deux tercets (3 vers)

L'agencement des rimes de ce sonnet est ABBA CDDC EEF GFG,

Les vers sont des alexandrins (12 syllabes)

Dans le vers : "Qui semblent s'endormie dans un rêve sans fin ;"  on remarquera l'allitération des nasales (répétition des sons en/an, un, in) et l'allitération des sifflantes s et des fricatives f, v.

Pour en savoir plus, voir sur ce blog :

> Versification. Comment compter les pieds* (syllabes) d'un vers ?

> Que les consonnes sonnent !

 

 

FLORILÈGE - LA PENSÉE DES AUTRES (titres des textes)

ACCUEIL & SOMMAIRE

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 09:54

ACCUEIL & SOMMAIRE

Tous les articles du blog

Articles classés par catégories (tags)

 

« Optimiste : Adepte de la doctrine selon laquelle le noir est blanc. »

Ambrose Bierce, Le dictionnaire du Diable

Définitions

Dans le Littré

OPTIMISME 1-Système de philosophie où l'on enseigne que Dieu a fait les choses suivant la perfection de ses idées, c'est-à-dire le mieux, et que le monde est le meilleur des mondes possibles. L'optimisme de Platon, renouvelé par Shaftesbury, Bolingbroke, Leibnitz, et chanté par Pope en beaux vers, est peut-être un système faux ; mais ce n'est pas assurément un système impie, comme des calomniateurs l'ont dit. [Voltaire, 3e disc.] Candide ou l'Optimisme, conte de Voltaire, où il réfute l'optimisme.

2-Se dit, dans le langage ordinaire, d'une tendance à voir tout en beau, surtout en fait de politique. Un tel optimisme, à parler franchement, ressemble à l'égoïsme. [Collin D'harleville, Optimiste, II, 7]


Dans Le Dictionnaire de l'Académie Française 8e édition
OPTIMISME - Terme didactique. Doctrine philosophique qui soutient que tout ce qui existe est le mieux possible. Il se dit, dans le langage ordinaire, d'une certaine disposition à voir les choses en beau, à ne pas s'inquiéter des embarras présents et à bien augurer de l'avenir. Il se dit encore, par extension, de l'impression qu'on a, dans une circonstance particulière, de voir les choses prendre bonne tournure. Je voudrais pouvoir partager votre optimisme.

 

Dans Le Trésor : Lexicographie - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales > OPTIMISME, subst. Masc.

www.cnrtl.fr/definition/

 

Étymologie du mot optimisme

Je trouve le mot optimisme dans le Dictionnaire de Léon Clédat

Dictionnaire étymologique de la langue française (1914)

 page 143, à l'entrée COPIE :

Copie, d'où copier, copiste, recopier, vient du latin copia, qui a produit aussi copieux et qui signifie proprement abondance ; les copies multiplient l'original. Dans ce mot le c- est ce qui reste du préfixe co- ; l'o s'est confondu avec l'o initial de op, d'où opulence, et dans optime et le latin optimum (d'où optimiste), qui, avant de marquer l'excellence, marquait l'abondance. Optimum et optime ont servi de superlatif à bonum, bon, et à bene, bien ; l'optimisme est la disposition d'esprit à trouver que tout va bien.

Copieux, copiste, voir copie - coplatif, copule, voir apte

 

Candide ou l'Optimisme par Voltaire 1759

Candide, ou l’Optimisme est publié en janvier 1759 à Genève.

Texte à lire sur Wikisource : Édition Beuchot 1829 ou Édition Garnier 1877

Voltaire (François Marie Arouet) est le philosophe des Lumières le plus célèbre. Ses contes philosophiques sont aujourd'hui les plus connus de ses oeuvres nombreuses qui ont eu un grand succès en son temps. On a admiré son courage pour faire triompher la Vérité et la Justice et les affaires qu'il a défendues sont encore dans les mémoires.

En 1759 Lisbonne est ébranlée par un terrible tremblement de terre. Voltaire écrit alors dans son conte Candide son sentiment sur l'optimisme. Son héros est accablé de toutes sortes de maux et il lui arrive de nombreuses mésaventures.

« L'optimisme c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. »

Candide, ou l'Optimisme, Voltaire, éd. de la Sirène, 1913, chap. 19 (« Ce qui leur arriva à Surinam et comment Candide fit connaissance avec Martin. »), p. 138 (texte intégral sur Wikisource)

 

Citations glanées ici et là sur la toile

« Pas un jour ne se passe sans qu'on utilise le mot optimisme, forgé par Voltaire contre Leibnitz, qui avait démontré (malgré l'Ecclésiaste et avec l'approbation de l'Église) que nous vivions dans le meilleur des mondes. Voltaire, fort raisonnablement, nia cette exorbitante opinion […] Leibnitz aurait pu répliquer qu'un monde qui nous a donné Voltaire a quelque droit à être consideré le meilleur. »

« (es) No pasa un día sin que usemos la palabra optimismo, que acuñada por Voltaire contra Leibnitz, que había demostrado (a despecho del Eclesiastés y con el beneplácito de la Iglesia) que vivimos en el mejor de los mundos posibles. Voltaire, muy razonablemente, negó esa exorbitante opinión […] Leibnitz pudo haber replicado que un mundo que nos ha regalado a Voltaire tiene algún derecho a que se lo considerade el mejor.  »

(es) Obras completas, Jorge Luis Borges (trad. Wikiquote), éd. Emecé, 1996, t. IV, p. 523

 

« L’essence de mon optimisme est un pessimisme constructif. »

« The essence of my optimism is constructive pessimism.  »

Citations que nous aimons. Citations de Fausto Cercignani (titre original: Quotes we cherish. Quotations from Fausto Cercignani), Brian Morris, éd. Lulu Press (Raleigh, NC, USA), http://www.lulu.com/, 2013, p. 5

 

« Autant l’optimisme béat, c’est-à-dire inactif, est une sottise, autant l’optimisme, compagnon de l’effort, est légitime. » Léon Daudet - Souvenirs

 

« L'optimisme vient de Dieu, le pessimisme est dans le cerveau de l'homme. » Proverbe Soufi

 

« L’asile d’aliénés est l’endroit où fleurit le plus d’optimisme. » Henry Havelock Ellis – La Danse de la vie

 

« Le pessimisme est d'humeur ; l'optimisme est de volonté. » Alain - Propos sur le bonheur

 

« Défiez-vous de votre optimisme, et figurez-vous bien que nous ne sommes dans ce monde pour nous battre envers et contre tous  » Prosper Mérimée

 

« Je me sens très optimiste quant à l’avenir du pessimisme.  » Jean Rostand - Carnet d’un biologiste

 

« La seule différence entre un optimiste et un pessimiste, c'est que le premier est un imbécile heureux et que le second est un imbécile triste. » George Bernanos

 

« Un optimiste est un monsieur qui croit qu'une dame a terminé sa conversation téléphonique parce qu'elle dit "au revoir". » Marcel Achard - L'amour ne paie pas

 

 

« Pessimism leads to weakness, optimism to power. William James

 

« Perpetual optimism is a force multiplier. » Colin Powell

Read more at http://www.brainyquote.com/quotes/keywords/optimism.html#iWj8bum33dHWWgbl.99

« Optimisten leiden, ohne zu klagen - Pessimisten klagen, ohne zu leiden »

Les optimistes souffrent sans se plaindre, les pessimistes se plaignent sans souffrir.

Karl Farkas, 1893-1971 était un autrichien, acteur et artiste de cabaret .

 

Articles divers

www.psy.be/psycho/fr/soi/optimisme-etat-esprit.htm

 

bacdefrancais.net/candide-voltaire.php

Candide > http://www.etudes-litteraires.com/voltaire-candide-chapitre-3.php

 

ACCUEIL & SOMMAIRE

Tous les articles du blog

Articles classés par catégories (tags)

Partager cet article
Repost0
12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 13:35

ACCUEIL & SOMMAIRE

Tous les articles du blog

Les diverses catégories (ou tags)

 

Sommaire de l'article

Une citation de Shakespeare

Propos sur les citations

Citations contenant le mot CITATIONS (Evene)

Monsieur D'Ormesson et ses citations

Quelques faux proverbes

Victor Hugo a aimé faire de faux proverbes

L'humour des uns n'est pas toujours celui des autres

 

"To say what we feel, not what we should say."

Dire ce que nous sentons, pas ce que nous devrions dire.

William SHAKESPEARE Acte V Scène 3

William Shakespeare - Le Roi Lear - texte intégral - In Libro Veritas

http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre5120.html

HomeNo Fear Shakespeare King Lear → Act 5, Scene 3

http:/nfs.sparknotes.com/

 
 Autour des citations

Quel engouement pour les citations !

Elles se trouvent partout, dans les essais et les romans, dans les cours de littérature et de philosophie, dans la presse, dans la bouche des écrivains et dans celles des journalistes, bref, dans beaucoup de conversations.

Nous les aimons, nous nous en gargarisons, nous les compilons, nous les plagions, nous les esquintons. Nous sommes très fiers de les placer dans la conversation au bon moment.

Je me souviens avoir entendu de nombreuses interviews de Jean d'Ormesson, pour ne citer que lui, et j'attendais, à la fin de chacune de ses phrases, qu'il dise une citation appropriée, et cela avec plaisir ; son sourire le trahissait ; il savait que cela amuserait la galerie.

Moi-même, amoureuse des aphorismes et des proverbes, je m'en donne à coeur joie, non seulement à citer des auteurs, mais à faire quelques petites phrases qui, si j'étais un jour célèbre, pourraient bien devenir des citations — mais vous n'êtes pas obligés de me croire ! Je les parsème ici ou là — dans mon blog et dans mes tweets — pour mon plaisir. Je ne me prive pas non plus de détourner certaines citations connues. Essayez donc, cela peut être drôle.

Récapitulation de mes sentences & de mes truismes

 

J'ai relevé sur le site EVENE quelques citations avec le mot CITATION :

 

 

« Citation. Répétition erronée d'une déclaration d'autrui.  »

de Ambrose Bierce

« Le moyen infaillible de rajeunir une citation est de la faire exacte.  »

de Emile Faguet

« La citation c'est l'art du bluff en philosophie.  »

Aonyme 1727

« C'est le travail des poètes d'avoir assez d'idées pour fournir une citation à toutes circonstances.  »

de John Wyndham

« Se méfier des penseurs dont l'esprit ne fonctionne qu'à partir d'une citation.  »

de Emil Michel Cioran

« Une citation dans un discours, un article ou un livre est comme un fusil dans les mains d’un soldat. Cela parle avec autorité.  »

de Brendan Francis Brown

« Même quand les phrases ont l’apparence d’une citation, elles ne doivent à aucun moment faire oublier qu’elles s’appliquent à quelqu’un de particulier.  »

de Peter Handke

« Une bonne citation placée au bon endroit et au bon moment peut, pour un instant, faire paraître le pire des imbéciles beaucoup plus intelligent qui ne l'est en réalité.  »

de Martin Roy

« Les banalités des écrivains rares nous fournissent de bonnes citations.  »

de Jean Rostand

« Supprimer les guillemets des citations : une manière élégante de recycler les idées usagées.  »

de Jacques Attali

« La sagesse des sages et l’expérience des âges sont perpétuées par les citations.  »

de Benjamin Disraeli

« Les citations, c'est de la pensée en conserve : c'est pas cher, c'est pas toujours très bon, mais tout le monde en mange.  »

de Nicolas Meyer

Citations et proverbes - Evene - Le Figaro http://evene.lefigaro.fr/citations

 

 

Il n'est que de parcourir la toile pour y trouver une foultitude de sites proposant des citations de tous bords. Et de même pour les proverbes. À ce propos, si vous voulez retrouver des proverbes que j'ai tronqués faites le quiz :

 

> Proverbes tronqués à compléter QUIZ 89 (partie A) et parties B, C, D, E, F, G, H, I, J, K ,L

Vous en avez pour la nuit !

Voir aussi > De la recherche difficile de l'auteur d'une citation & Fausses citations 

> QUIZ N°5 Complétez les citations 1re série (après le texte : 46 Délires de ma persécutrice qui veut encore m'épater) 

> QUIZ 12 Complétez les citations 2e série (après le texte : 57 Délires sur un crime abominable)

> « En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit... »

> Et de nombreuses citations qui émaillent mes DÉLIRES

> Retour au début de l'article

 

Note : On peut lire dans l'article de La Vie du 29/10/2013 :

Jean d’Ormesson : "J’ai le culte des morts"

propos recueillis par Marie Chaudey

http://www.lavie.fr/culture/livres/jean-d-ormesson-j-ai-le-culte-des-morts-29-10-2013-45875_30.php

[extraits]

"J'ai envie de partir d'une phrase de Heidegger qui affirmait : « L'enfant qui nait est déjà assez vieux pour mourir ». La mort fait partie de la vie."

"Je suis sûrement plus proche de Châteaubriand et de Saint Augustin que de mes arrière-grand-mères... Ils sont mes intimes, car je leur dois tout. Quand je parle du temps, c'est à la lumière du Livre XI des Confessions. De là, je peux vous conduire à un mot formidable de Jankélévitch : « Si la vie est éphémère, le fait d'avoir vécu cette vie éphémère est un fait éternel ». "

Ajout du 20 avril 2014

Voici quelques FAUX PROVERBES relevés dans

Liste de faux proverbesWikipédia

fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_faux_proverbes

Noël au scanner, Pâques au cimetière. (Pierre Desproges)

Neige en janvier, ça caille aux pieds, neige en juin, oh putain ! (proverbe grolandais)

Ne remets pas à demain… ce que tu peux faire après-demain. (Alphonse Allais)

C'est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur. (Jean-Marie Bigard)

Il ne faut pas vendre la peau de l'ours surtout.....surtout s'il n'est pas d'accord avec le prix....(film Dans une galaxie près de chez vous)

Prends ta femme pour une cruche qu'à la fin elle se casse. (Jean-Baptiste Prédéry)

Bien mal au cul ne profite jamais. (Pierre Desproges)

Bien mal acquis ne profite jamais qu'à ceux qui sont assez malins pour ne pas se faire épingler. (Pierre Dac)

C'est en forgeant qu'on devient forgeron, mais ce n'est pas en se mouchant que l'on devient moucheron, ni en sciant que Léonard devint scie. (Francis Blanche)

Rose promise, chôm'du ! (Coluche)

Qui pisse contre le vent se rince les dents. (vrai proverbe breton)

Pisse contre le vent et le vent te pissera dessus.

Qui pisse contre le vent aura ses chaussures mouillées.

Un verre, ça va, trois verres, ça va, ça va, ça va…

Bien mal acquis ne profiteroles.

Rien ne sert de partir à point, il vaut mieux courir. (Coluche)

Qui vole un œuf n'a pas de poule.

Noël au balcon, enrhumé comme un con.

Noyez Joël et beaux nénés !

Si tu vois quelqu'un ne rien faire, aide-le !

L'argent ne fait pas le bonheur, quand on en a.

Walkyrie vendredi, dimanche à l'opéra.

 

On relève dans cette liste que j'ai recopiée très incomplètement des faux proverbes de Victor Hugo. Je suis allée retrouver un faux proverbe dans son contexte :

 

Chapitre VII - Sagesse de Tholomyès - Les misérables Tome I – Fantine

Par Victor Hugo

http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre12220-chapitre57241.html

Tholomyès intervint :
—Ne parlons point au hasard ni trop vite, s'écria-t-il. Méditons si nous voulons être éblouissants. Trop d'improvisation vide bêtement l'esprit. Bière qui coule n'amasse point de mousse. Messieurs, pas de hâte. Mêlons la majesté à la ripaille ; mangeons avec recueillement ; Destinons lentement. Ne nous pressons pas. Voyez le printemps ; s'il se dépêche, il est flambé, c'est-à-dire gelé. L'excès de zèle perd les pêchers et les abricotiers. L'excès de zèle tue la grâce et la joie des bons dîners. Pas de zèle, messieurs !

 

J'ai fait lire cette liste de proverbes à quelques-uns de mes proches. Certains ont ri à en pleurer. D'autres les ont trouvés franchement "cucus".

Certaines personnes ne rient pas de certaines blagues alors que d'autres rient aux éclats. C'est assurément culturel. De là à en déduire que ceux qui ne rient pas sont autistes, il y a un abîme que je ne franchirai pas.

Voir :

books.google.fr/books?isbn=2738171710

Marie Anaut - 2014 - ‎Psychology

"Car, si l'humour apparaît comme universel, nous pouvons nous interroger ..."

 

"Les personnes privées d'humour"

http://books.google.fr/books?id=1R1BAwAAQBAJ&pg=PT50&lpg=PT50&dq=appr%C3%A9cier+formes+d%27humour&source=bl&ots=ah5RQoDHzU&sig=bfYSIoMw7DmP6zwj54LaMN1ckbw&hl=fr&sa=X&ei=e25TU5mBLoSROJ--gbgG&ved=0CE4Q6AEwBQ#v=onepage&q=appr%C3%A9cier%20formes%20d%27humour&f=false

 

Si je commence avec Shakespeare, je finis avec Shakespeare !

"A fool thinks himself to be wise, but a wise man knows himself to be a fool."

ACCUEIL & SOMMAIRE

Tous les articles du blog

Les diverses catégories (ou tags)

Partager cet article
Repost0
10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 16:41

ACCUEIL & SOMMAIRE

Tous les articles du blog

Les diverses catégories (ou tags)

Les poèmes de mamiehiou

Le vers en écho

Littré : Terme de littérature. Sorte de vers dont la dernière syllabe se répète et ajoute au sens qu'elle complète ; cette dernière syllabe répétée est comptée comme un vers.

 

Ma chère enfant tu es venue,

Nue,

Pauvre, affamée comme jamais ;

Mais

Tu fus accueillie, réchauffée.

Fée

De mes journées que tu remplis !

Lis

Dans mon regard tous les éclairs

Clairs

Que tu ravives comme flamme ;

Lame

Déferlante qu'Amour apporte,

Porte

L'ivresse de la joie céleste !

Leste,

Tu l'es comme l'oiseau bleuté.

Tes

Gracieux appas me conviennent.

Vienne

Ton corps exquis que j'y demeure !

Heures

Bénies, tendres, paradisiaques.

Ah ! Que

Mon coeur était plein d'espérance

En ce

Moment heureux que j'attendais

Dès

Lors que ce jour je t'ai connue,

Nue

Félicité m'est advenue.

Mamiehiou

Mythologie grecque

Écho était une belle nymphette à qui Zeus demanda un jour un service. Elle devait distraire Héra, l'épouse jalouse du dieu, pour que cette dernière ne vît pas que son volage de mari fuguait et la trompait éhontément.

Pauvre Écho ! Elle ne put accomplir sa tâche ; Héra qui était finaude éventa l'affaire et fit éclater sa rage.

Zeus punit Écho : désormais, elle ne parlerait plus que la dernière.

Un jour, la belle enfant tomba amoureuse de Narcisse. On le connaît bien celui-là, il n'aimait personne plus que lui-même depuis le jour où il vit son reflet ; mais il aurait bien aimé aussi Écho s'il ne l'avait jugée stupide à répéter inlassablement ce qu'il disait. Pas de dialogue possible ! Il la repoussa.

Pauvre Écho ! Elle se retira dans une grotte et dépérit, dépérit, à tel point qu'il ne lui resta que la voix. D'aucuns racontent qu'elle devint une source et que ses os se transformèrent en pierre.

Pan cependant s'éprit d'elle et l'éparpilla sur la terre pour devenir l'écho.

 

Écho n'est plus un son qui dans l'air retentisse,

C'est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse.

[ Boileau, L'art poétique]

 

Voir sur Wikisource : La chasse du Burgrave de Victor Hugo

http://fr.wikisource.org/wiki/La_Chasse_du_burgrave

 

Extrait

Archers, mes compagnons de fêtes,
Faites
Votre épieu lisse et vos cornets
Nets.

« Nous ferons ce soir une chère
Chère ;
Vous n’y recevrez, maître-queux,
Qu’eux.

« En chasse, amis ! je vous invite.
Vite !
En chasse ! allons courre les cerfs,
Serfs ! »


Il part, et madame Isabelle,
Belle,
Dit gaiement du haut des remparts :
« Pars ! »

Tous les chasseurs sont dans la plaine,
Pleine
D’ardents seigneurs, de sénéchaux
Chauds.
 
Ce ne sont que baillis et prêtres,
Reîtres
Qui savent traquer à pas lourds
L’ours,

Dames en brillants équipages,
Pages,
Fauconniers, clercs, et peu bénins
Nains.

En chasse ! — Le maître en personne
Sonne.
Fuyez ! voici les paladins,
Daims.

Il n’est pour vous comte d’empire
Pire
Que le vieux burgrave Alexis
Six !

[...] 

Les poèmes de mamiehiou

> Pour les poètes en herbe : Versification. Comment compter les syllabes d'un vers

 

Note sur le vocabulaire : "Tes gracieux appas me conviennent"

Vous hésitez entre appas et appâts ?

Cf. Littré [extraits] :

appât
nm (a-pâ ; le t ne se lie pas ; au pl. l's se lie comme dans appas)

1 Terme de chasse ou de pêche. Pâture pour attirer et prendre le gibier ou le poisson. Aux appâts d'un hameçon perfide, J'amorce en badinant le poisson trop avide. [Boileau, Epîtres]

2 Ce qui attire. Quand une fois on a trouvé le moyen de prendre la multitude par l'appât de la liberté. [Bossuet, Oraisons funèbres]

appas

nm pl. (a-pâ ; l's se lie)

1 Les beautés qui dans une femme excitent le désir. Cette ardeur que j'ai pour ses appas, Bérénice en mon sein l'a jadis allumée. [Racine, Bérénice]

2 En parlant des choses, attraits. Arbres épais, et vous, prés émaillés, La beauté dont l'hiver vous avait dépouillés, Par le printemps vous est rendue ; Vous reprenez tous vos appas. [Molière, La princesse d'Élide]

REMARQUE

Appas est le pluriel de appât. L'ancienne orthographe était appast ; au pluriel, appasts ou appas. La faute a été de faire de ce mot unique deux mots différents. De là toute sorte d'irrégularités qu'on trouve dans les auteurs ; d'abord la plus forte de toutes, qui est appas au singulier. Qui dort en sûreté sur un pareil appas, Et le plaint, ce galant, des soins qu'il ne prend pas. [Molière, L'école des femmes] Puis appas dit pour appâts ; mais ceci n'est qu'une affaire d'orthographe. Enfin l'emploi de appas pour exprimer les attraits qu'un homme peut avoir : Le seul remède aujourd'hui à apporter à la confusion serait d'assigner à appas, substantif pluriel, le sens spécial de beautés qui attirent ; puis, cela fait, de ne voir aucune différence entre appas et appâts, au pluriel, pour signifier ce qui amorce, ce qui charme, ce qui attire ; fusion qui, ne faisant que rétablir la réalité du fait, aurait l'avantage d'ôter l'apparence d'irrégularité au cas où nos bons auteurs ont dit appas ce que nous disons aujourd'hui appâts.

 

Voir aussi sur le site du Cnrtl > APPÂT § B & C 

La Nouvelle Orthographe (1990) donne appâts, au lieu d’appas.

> Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

 

> Retour au début de l'article

Les poèmes de mamiehiou

 

ACCUEIL & SOMMAIRE

Tous les articles du blog

Les diverses catégories (ou tags)

Partager cet article
Repost0
3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 16:15

ACCUEIL

De ces mots qu'on prononce et dont on n'est pas toujours sûr du sens.

 

Marc de Boni rapporte les paroles de Christine Boutin dans son article du Figaro du 01/04/2014 :

« Je pense que la séduction reste un concept très féminin. Nous les femmes avons vraiment la séduction inhérente dans notre ADN, de façon plus profonde que les hommes. (…) Il y a des compétitions de séduction très fortes entre les femmes (…), c'est pour ça que les femmes entre elles sont tellement dures. Surtout les femmes socialistes. »

http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/04/01/25002-20140401ARTFIG00313-les-confidences-de-christine-boutin-sur-son-rapport-au-sexe.php

Sans commentaire !

Littré, à l'entrée SÉDUIRE :

  • 1Faire tomber dans l'erreur ; détourner du chemin de la vérité. Au nom de cet amour, daignez suivre mes pas [devenir chrétienne]. - Pauline : C'est peu de me quitter, tu veux donc me séduire ? [Corneille, Polieucte. IV, 3]

    Fig. Évite un malheureux, abandonne un coupable ; Cher Pylade, crois-moi, ta pitié te séduit. [Racine, Andromaque]

    Il se dit quelquefois des sens qui trompent. Ses yeux ne l'ont-ils point séduite ? Roxane est-elle morte ? [Racine, Bajazet]

  • 2Faire manquer à un devoir, à ce qu'on doit. Si j'ai séduit Cinna, j'en séduirai bien d'autres. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]

    Absolument. Ces discours sont dangereux et propres à séduire. C'est un homme habile à séduire.

    Particulièrement. Corrompre l'innocence, la vertu d'une fille, d'une femme. Les misérables femmes, en se laissant séduire, ne savent guère les maux qu'elles apprêtent. [Beaumarchais, La mère coupable, ou L'autre Tartuffe]

    Absolument. Moi, plus soldat que tendre, et dédaignant toujours Ce grand art de séduire, inventé dans les cours. [Voltaire, Adélaïde du Guesclin]

    Il se dit quelquefois pour suborner. Séduire des témoins. Les deux accusateurs que lui-même a produits, Que pour l'assassiner je dois avoir séduits. [Corneille, Nicomède]

  • 3Plaire, toucher, persuader. Cet homme nous a séduits par le charme de ses manières. Une telle vertu séduirait plus nos coeurs Que tout l'or de ces lieux n'éblouit nos vainqueurs. [Voltaire, Alzire, ou Les Américains]

    Absolument. Son ton séduit. Cela séduit. C'est quelque air d'équité qui séduit et qui plaît. [Boileau, Satires]

  • 4Se séduire, vpron Être à soi-même une cause de séduction, de faute. Ô anges inconsidérés, vous vous êtes soulevés contre Dieu.... l'honneur de votre nature qui vous a enflés, ces belles lumières par lesquelles vous vous êtes séduits. [Bossuet, Sermons]

    Se faire illusion à soi-même. Ainsi se séduisent eux-mêmes ceux qui n'aiment pas Jésus-Christ selon les sentiments qu'il demande, c'est-à-dire qui n'aiment pas sa croix. [Bossuet, Panégyrique]

SYNONYME

SÉDUIRE, SUBORNER. Séduire, c'est mener hors du chemin de la vérité, du devoir, d'une façon quelconque, par la parole, par les écrits, par les exemples. Suborner, c'est acheter, au moyen d'un prix quelconque, des services qui ne devraient pas être rendus.

 

Quelques citations avec le mot SÉDUCTION :

 

François Raux

La séduction a toujours été une histoire de manipulation.

Je remarque que cette phrase a inspiré de nombreux sites sur la toile !

Sacha Guitry

Quel ravage un être peut causer par la seule force de sa séduction !

Quadrille 1937

 

 

François-René de Chateaubriand

Ce qui fait périr la morale chez les nations, et avec la morale les nations elles-mêmes, ce n'est pas la violence, mais la séduction; et par séduction j'entends ce que toute fausse doctrine a de flatteur et de spécieux

Mémoires d'outre-tombe, t. 3, 1848, p. 31

 

Jacques Bénigne Bossuet (évêque) - 1836

Nous trouverons saint Justin, plus ancien que saint Irénée, qui nous dira que nous sommes tombés par Adam, non seulement dans la mort qui est la peine, mais encore dans l'erreur, dans la séduction que le serpent fit à Eve, qui est la coulpe [...]

page 253 Oeuvres complètes de Bossuet, évêque de Meaux

books.google.fr/books?id=T7oWAAAAQAAJ

 

Jean-Jacques Rousseau

L'indigence et la séduction perdaient une fille modeste et sage, qui peut faire un jour une excellente mère de famille.

Julie, ou la Nouvelle Héloïse, I, 39

 

Gotthold Ephraim Lessing

Ce qu'on appelle violence, ce n'est rien. La séduction est la véritable violence.

Was Gewalt heißt, ist nichts: Verführung ist die wahre Gewalt. 

Extrait de Emilia Galotti, drame en 5 actes, 1772.

 

Voir aussi sur ce blog l'article : De la rhétorique - De l'éloquence - De la langue de bois - Des périphrases - Appeler un chat un chat

 

ACCUEIL

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 16:17

ACCUEIL

Parlons québécois avec Kevin Félix Polesello.

 

>> 50 must-know phrases

for diehard fans of Québécois French

Quelques exemples :

Ça fait un boutte que j’apprends le français québécois.

Tu me niaises-tu?

You kidding me ! Tu te fiches de moi !

Je veux pas péter ta balloune, mais tu vas sûrement pas gagner.

I don't want to burst your bubble... Je ne veux pas te décevoir (faire éclater ta bulle)

Ça te tente-tu?

As-tu une blonde?

J’ai pogné un nid-de-poule sur la route.

J’ai oublié de barrer la porte.

Etc.

Et prenons garde aux "faux-amis".

>> http://frenchtogether.com/quebecois-differences/ … … …

Par exemple, faites attention quand vous dites "les gosses" au Québec !

Les gosses

Gosse seems like a pretty straightforward word, right? Well, it would have been if the Québécois hadn’t gone and given another meaning to it!

In France, a gosse is simply a child. But, in Québec, les gosses are those two things hanging between a guy’s legs.1

You’ll probably want to avoid asking a father in Québec how his gosses are doing or what their names are! You can use the word enfants instead.

Don’t worry, though. Even if you make a linguistic blunder, the Québécois will only love you all the more for it.2

NOTES > 1-En France, un gosse est simplement un enfant.

Mais au Québec, ce sont ces deux choses suspendues entre les jambes d'un garçon.

2-Ne vous inquiétez pas.

Même si vous faites une gaffe linguistique, les Québécois ne vous en aimeront que davantage.

 

Un grand bonjour à nos cousins du Québec !

 

Le 24 mai 2014, un Québécois fait un commentaire qui jette le doute sur l'article de M. Polesello dont il est question ici. Vous pouvez lire le commentaire de ce monsieur dont le pseudo est "Indignation".

J'aimerais avoir d'autres avis des habitants du Québec.

Le 26 juin M. Félix Polesello répond à M. Indignation.

Lire les commentaires qui complètent à merveille mon article.

ACCUEIL

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : LE BLOG DE MAMIEHIOU - La langue française telle qu'on l'aime  De la grammaire, des exercices divers, des dictées commentées, des histoires, des textes d'auteurs, des infos pratiques...
  • : Pour tous ceux qui aiment la langue française. Son histoire, sa grammaire et son orthographe. Des dictées commentées, des exercices ébouriffants, un florilège de textes d'auteurs, etc.
  • Contact

Mon Profil

  • mamiehiou.over-blog.com
  • J'aime trop les mots pour les garder par-devers moi - au fond de mon coeur et de mon esprit. Ils débordent de mes pensées en contes drolatiques, avec des quiz et des digressions sur la langue.
  • J'aime trop les mots pour les garder par-devers moi - au fond de mon coeur et de mon esprit. Ils débordent de mes pensées en contes drolatiques, avec des quiz et des digressions sur la langue.

Rechercher Un Mot Du Blog