Le trait d'union
Très souvent on entend appeler tiret le trait d'union. Ce sont pourtant des signes qui ont des rôles très différents.
Cas où l'on emploie le trait d'union
1-quand un mot arrive à la fin d'une ligne et qu'on veut le couper en deux.
Exemples (on ne découpe pas le mot n'importe comment)
..........................................................Il s'éveil-
le
............................................................la ques-
tion
.............................................................le bon-
heur
................................................................arith-
métique
2-dans certaines unités lexicales (mot composé, locution, etc.), il unit un ou plusieurs mots.
Exemples : des à-coups, ce matin-là, quelques-uns, c'est-à-dire, un après-midi.
3-dans des unités grammaticales :
des inversions sujet /verbe, à l'impératif :
Viens, dit-il, partons.
Peut-être n'avez-vous rien compris à mon histoire.
Où allez-vous ?
Faites-le-moi savoir. Donnez-les-leur !
4-pour signifier que l'on crie : « C'est in-cro-yable ! »
5-pour marquer un élément linguistique :
le préfixe in-
le suffixe -able
6-On peut s'amuser à faire une sorte de mot composé pour désigner quelque chose ou quelqu'un :
Le-petit-garçon-qui-ne-voulait-jamais-aller-se-coucher où peut-il bien se cacher ?
Le tiret
Il est plus long que le trait d'union.
On l'emploie :
1-pour marquer le changement d"interlocuteur dans le dialogue avec éventuellement des guillemets.
—Que me dites-vous-là?
—Je dis que c'est très compliqué.
—Êtes-vous sérieux ?
—Je vous assure qu'il me faudra m'habituer.
—Après cinquante leçons, cela devrait aller.
—Ma technique n'est pas très au point, soupira-t-il en tournant le volant brusquement.
Ou bien
« Que me dites-vous-là?
—Je dis que c'est très compliqué.
—Êtes-vous sérieux ?
—Je vous assure qu'il me faudra m'habituer.
—Après cinquante leçons, cela devrait aller.
—Ma technique n'est pas très au point », soupira-t-il en tournant le volant brusquement.
2-pour isoler un mot, un membre de phrase, on utilise un ou deux tirets (comme on le ferait avec des parenthèses). En outre, ils peuvent servir à faire une mise en relief.
Il prit délicatement la hache — comme le faisait son père, pensa-t-il — puis il l"éleva plus haut que sa tête, et, brusquement, frappa.
Ce pauvre enfant que j"avais rencontré par hasard était bête — mais bête — comme on ne peut l'imaginer.
Je ne vous dirai rien pensa-t-il — avait-il jamais dit quelque chose ?
Quand la phrase est terminée, on ne met pas le deuxième tiret.
Articles connexes
>>Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "
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>>J'aime bien le point-virgule
et aussi
On lira avec intérêt le texte de Hervé Bodin
> http://unmondesansfautes.blogspot.fr/2015/01/rue-du-trait-dunion-qui-rit.html