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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 11:33

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LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

 

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Exercice de rapidité :

Il fallait que je + subjonctif imparfait

de bouillir, coudre, dire, extraire, tenir, quérir, se repaître, traire.

Si vous voulez passer tout de suite à la solution, allez à la fin de l'article.

 

Vous trouverez après le tableau les liens vers les articles qui vous éclaireront sur la conjugaison du subjonctif, si vous en avez besoin, et aussi d'autres exercices qui vous rendront imbattables sur la question.

 

Exercice d'entraînement 1

Exercice que vous pouvez faire avec vos copains et vos copines. Posez-vous des colles les uns aux autres et répondez du tac au tac.

Mettre

au subjonctif imparfait

1re et 3e personnes

du singulier

 

Il fallait que je.../qu'il..

 

en vert 1er groupe

en bleu 2e groupe

en rouge 3e groupe

 

.

Absoudre

que j'absolusse / qu'il absolût

l'Académie ne l'admet pas, Littré l'admet.

Accroître

que j'accrusse / qu'il accrût

Acquérir

que j'acquisse / qu'il acquît

Aller

que j'allasse / qu'il allât 

Appeler

que j'appelasse/qu'il appelât

Assaillir

que j'assaillisse/qu'il assaillît

S'asseoir

que je m'assisse/qu'il s'assît

Avoir

que j'eusse/qu'il eût

Balayer

que je balayasse/qu'il balayât

Bâtir

que je bâtisse/qu'il bâtît

Battre

que je battisse/qu'il battît

Boire

que je busse/qu'il bût

Bouillir

que je bouillisse/qu'il bouillît

Braire

défectif*

Choir

défectif

Connaître

que je connusse/qu'il connût

Croire

que je crusse/qu'il crût

Croître

que je crûsse/qu'il crût

Clore

défectif

Conclure

que je conclusse/qu'il conclût

Conduire

que je conduisisse/qu'il conduisit

Contenir

que je continsse/qu'il contînt 

Contredire

que je contredisse/qu'il contredît

Coudre

que je cousisse/qu'il cousît

Courir

que je courusse/qu'il courût

Couvrir

que je couvrisse/qu'il couvrît

Craindre

que je craignisse/qu'il craignît

Cueillir

que je cueillisse/qu'il cueillît

Dire

que je disse/qu'il dît

Distraire

défectif

Ennuyer

que j'ennuyasse/qu'il ennuyât

Extraire

défectif

Faire

que je fisse/qu'il fît

Faillir

défectif

Falloir

défectif, qu'il fallût

Fuir

que je fuisse/qu'il fuît

Jeter

que je jetasse/qu'il jetât

Joindre

que je joignisse/qu'il joignît

Lire

que je lusse/qu'il lût

Naître

que je naquisse/qu'il naquît

Maudire

que je maudisse/qu'il maudît

Mentir

que je mentisse/qu'il mentît

Mettre

que je misse/qu'il mît

Moudre

que je moulusse/qu'il moulût

Mourir

que je mourusse/qu'il mourût

Mouvoir

que je musse/qu'il mût

Nuire

que je nuisse/qu'il nuît

Joindre

que je joignisse/qu'il joignît

Occire

défectif

Oindre

que j'oignisse/qu'il oignît

Certains grammairiens le considèrent comme un défectif.

Ouïr

défectif

Paître

défectif

Partir

que je partisse/qu'il partît

Paître

défectif

Peindre

que je peignisse/qu'il peignît

Pendre

que je pendisse/qu'il pendît

Plaindre

que je plaignisse/qu'il plaignît

Plaire

que je plusse/qu'il plût

Pourvoir

que je pourvusse/qu'il pourvût

Pleuvoir

défectif, qu'il plût

Pouvoir

que je pusse/qu'il pût

Prendre

que je prisse/qu'il prît

Prévoir

que je prévisse/qu'il prévît

Quérir

défectif

Raire

défectif

Rendre

que je rendisse/qu'il rendît

Repaître (se)

que je me repusse/qu'il se repût

Résoudre

que je résolusse/qu'il résolût

Rire

que je risse/qu'il rît

Rompre

que je rompisse/qu'il rompît

Savoir

que je susse/qu'il sût

Sentir

que je sentisse/qu'il sentît

Seoir

défectif

Servir

que je servisse/qu'il servît

Seoir

défectif

Soustraire

défectif

Suffire

que je suffisse/qu'il suffît

Suivre

que je suivisse/qu'il suivît

Sucer

que je suçasse, qu'il suçât

Tenir

que je tinsse/qu'il tînt 

Tître

défectif

Traire

défectif

Urger

défectif, vb non admis par l'Académie

Vaincre

que je vainquisse/qu'il vainquît

Valoir

que je valusse/qu'il valût

Venir

que je vinsse/qu'il vînt

Vêtir

que je vêtisse/qu'il vêtît

Vivre

que je vécusse/ qu'il vécût

Voir

que je visse/ qu'il vît

Vouloir

Que je voulusse/qu'il voulût

 

*Un verbe défectif est un verbe qui n'existe pas à tous les modes, à tous les temps ou à toutes les personnes

 

Exercice d'entraînement 2

 

Vous pouvez reprendre les verbes et demander de les conjuguer aux personnes du pluriel :

 

Aux première et deuxième personnes du pluriel on a, selon les désinences :

assions, assiez

issions, issiez

ussions, ussiez

inssions, inssiez

 

par exemple :

assaillir, que vous assaillissiez

coudre, que vous cousissiez

sucer, que vous suçassiez

savoir, que vous sussiez

joindre, que vous joignissiez

courir, que vous courussiez

venir, que vous vinssiez

vaincre, que vous vainquissiez

 

 

>> Voir l'article sur les verbes défectifs - Pour peu qu'il vous en chaille !

 

absoudre*, accroire, adirer, apparoir, ardre (arder), bienvenir, braire, chaloir, choir, clore, reclore, déclore, comparoir, contondre, ester, falloir, faillir, férir, frire, gésir, issir, messeoir, occire, ouïr, paître, partir (sens de partager), poindre, quérir, raire, raller, ravoir, reclure, semondre, seoir, tître, traire (abstraire, distraire, extraire, retraire, soustraire, portraire, rentraire, attraire), urger, vouloir

*l'Académie ne l'admet pas, Littré l'admet.


>> La conjugaison des verbes au subjonctif - Comment déjouer ses difficultés

 

>> Ne pas confondre l'indicatif présent et le subjonctif présent de certains verbes - Quiz 54

 

>> Ne pas confondre l'indicatif imparfait et le subjonctif présent de certains verbes - Quiz 55

 

Solution

Il fallait que je + subjonctif imparfait de bouillir, coudre, dire, extraire, tenir, quérir, se repaître, traire.

Il fallait que je bouillisse, que je cousisse, que je disse, (extraire est défectif), que je tinsse, (quérir est défectif), que je me repusse, (traire est défectif).

Solution

Il fallait que je + subjonctif imparfait de bouillir, coudre, dire, extraire, tenir, quérir, se repaître, traire.

Il fallait que je bouillisse, que je cousisse, que je disse, (extraire est défectif), que je tinsse, (quérir est défectif), que je me repusse, (traire est défectif).

Solution

Il fallait que je + subjonctif imparfait de bouillir, coudre, dire, extraire, tenir, quérir, se repaître, traire.

Il fallait que je bouillisse, que je cousisse, que je disse, (extraire est défectif), que je tinsse, (quérir est défectif), que je me repusse, (traire est défectif).

 

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 14:58

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une larme - un pleur - des pleurs

 

On peut lire dans : Grammaire des grammaires (Google Books) de Charles Pierre Girault Duvivier, édition de1833, pages 544-545 :

 

Pleurs, larmes. Ces deux expressions ont des différences remarquables. Voici comment M. Laveaux les établit. Les larmes sont une lymphe quelle que soit la cause qui la rende visible. On verse des larmes de joie, de tristesse, d'admiration, de douleur, etc. Tous les pleurs sont des larmes, mais toutes les larmes ne sont pas des pleurs. Les larmes ne prennent le nom de pleurs que lorsqu'elles sont excitées par quelque passion violente, par quelque blessure profonde du coeur, par un outrage sanglant, par un vif ressentiment, par un désir ardent de vengeance, par un malheur certain et direct.

[...]

Bossuet a employé cette expression dans toute l'étendue de sa signification, lorsqu'il a dit, en parlant de l'enfer : C'est là que règne un pleur éternel.

Pleurs, il est vrai, n'a point de singulier, mais qui oserait condamner cette énergique expression ?

PLEUR 1° Au singulier. Écoulement de larmes, le sens propre du latin plorare étant verser abondamment des larmes. Le pleur m'en vient aux yeux. [Jodelle, Didon, v.]

Il est peu usité au singulier en ce sens ; ou bien on le dit en plaisantant : jeter un pleur.

[...]

 

L'Académie (8e édition, 1835) donne :

PLEUR, n. m.: Écoulement de larmes. Il est peu usité au singulier et ne s'emploie plus guère que par plaisanterie. Verser un pleur. Au pluriel, il signifie Larmes. Verser des pleurs. Répandre des pleurs. Avoir le visage tout mouillé, tout trempé de pleurs. [...]

 

j'ai coutume - j'ai la coutume

comme de coutume - à l'accoutumée

 

Adverbes ou locutions adverbiales de sens proche :

D'habitude, habituellement, d'ordinaire, ordinairement, comme de coutume, à l'accoutumée (expression vieillie)

Adjectifs qualificatifs :

Coutumier (coutumière), habituel (habituelle)

 

Littré nous donne de fort intéressantes nuances :

LA COUTUME, L'HABITUDE.

Coutume est objectif, c'est-à-dire indique une manière d'être générale à laquelle nous nous conformons.

Au contraire, habitude est subjectif, c'est-à-dire indique une manière d'être qui nous est personnelle et qui détermine nos actions. L'habitude devient un besoin ; mais la coutume ne le devient jamais.

Cependant on dira également : j'ai la coutume ou j'ai l'habitude de prendre du café, avec cette nuance cependant que avoir la coutume exprime seulement le fait que je prends ordinairement du café, tandis que avoir l'habitude exprime qu'un certain besoin s'y joint.

  J'AI COUTUME, J'AI LA COUTUME.  

J'ai coutume de fumer, veut dire je fume d'ordinaire ; j'ai la coutume de fumer, veut dire que cela est entré dans mes coutumes. C'est cette nuance délicate il est vrai mais réelle qui fait que avoir coutume peut se dire des choses, tandis que avoir la coutume ne peut pas s'en dire.

 

La rivière a coutume de déborder à cette époque de l'année ; mais elle n'en a pas la coutume.

 

 

l'abîme - la mise en abyme 

 

Abîme, sens propre, gouffre très profond.

Locution : En abyme, rarement en abîme

Mise en abyme

Construction particulière qui veut que deux ou plusieurs éléments s'imbriquent les uns dans les autres comme un jeu de miroirs :

♦ une peinture dans une peinture, Les époux Anolfini de Jan Van Eyck,  Les Ménines de Diego Vélasquez...

un récit dans un récit, Les Mille et une nuits, Le Manuscrit trouvé à Saragosse (roman fantastique) de Jan Potocki...

une pièce dans une pièce, Hamlet de William Shakespeare...

♦  une image dans une image, La Vache qui rit...

un film dans un film, La Nuit Américaine de François Truffaut... 

etc. 

 

une balade - une ballade 

 

Une balade, familièrement, une flânerie, une promenade sans but déterminé.

Une ballade est un poème de forme fixe au lyrisme courtois de la fin du Moyen Âge.

Les romantiques la remirent à l'honneur au XIXème siècle.

Elle se caractérise, en autres, par des vers décasyllabes, chaque strophe se terminant par le même vers, le refrain, qui se répète comme un leitmotiv. Et un envoi qui débute par une apostrophe à la personne à laquelle le poème est dédié.

 

Ces deux homophones, balade, ballade ont une même origine.

Les baladins ne se promenaient-ils pas en chantant ?

 

Un martyr - un martyre 

 

Un martyr, une martyre

 ◊ celui ou celle qui a souffert et mort pour sa foi.

Saint Irénée, grec de naissance et évêque de Lyon mourut en martyr. 

victime, celui qui souffre ou a souffert physiquement ou psychologiquement.

 

Un martyre, souffrance ou mort endurée pour une cause, un idéal. Le martyre des premiers Chrétiens.

Par extension, une grande douleur.

Il lui a fait subir un martyre.  

 

Adjectif qualificatif = martyr(e)

un enfant martyr, une petite fille martyre.

 

Un couple - une couple  

 

Un couple

Ensemble de deux personnes unies par le mariage, ou par un sentiment ou autres.

un couple de danseurs...

Un couple de brigands...

 

Une couple

On emploie une couple au féminin pour parler de deux animaux considérés comme étant ensemble, une couple de boeufs. Mais aussi par analogie on dit une couple d'heures. Cependant on dira une paire de chaussures, une paire de gants, etc.

 

Une couple d'heures, deux heures environ.

une couple de boeufs, une couple de chiens

Par extension, une couple signifie un petit nombre

 

Page 44 de La Grammaire des Grammaires (1833) susmentionnée.

Couple est féminin, quand il est employé pour signifier deux choses quelconques d'une même espèce, qui ne vont pas ensemble nécessairement, et qui ne sont unies qu'accidentellement.

Il a avalé une couple d'oeufs (Girard et M. Lemare)

Nous avons tué une couple de perdrix (M. Laveaux)

Remarque. - Quand deux choses vont ensemble par une nécessité d'usage, on se sert du mot paire. Une paire de gants, de bas, de souliers, de jarretières, de bottes, de sabots, de boucles d'oreilles, de pistolets, etc.

On s'en sert encore, en parlant d'une seule chose nécessairement composée de parties qui font le même service : une paire de ciseaux, de lunettes, de pincettes, etc.

Enfin un couple et une couple peuvent se dire des animaux ; mais le couple ne marque que le nombre ; et la paire y ajoute l'idée d'une association nécessaire. Ainsi un boucher dira qu'il achètera une couple de boeufs, parce qu'il en veut deux ; mais un laboureur doit dire qu'il en achètera une paire, parce qu'il veut les atteler à la même charrue.

 

Tous ces mots ont été rencontrés dans les Délires

>>>Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "<<<

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 19:59

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Complétez avec un homophone :

J'aime la bonne ... - La ... est faible - Il prêche du haut de sa ... -

Ils furent de la ... à canon - La ... d'Aydat mesure 15 km.

Réponse à la fin de l'article

L'adjectif variable cher – chère

♦ que l'on aime bien, pour qui l'on éprouve de l'affection.

Ma chère enfant

Ma très chère amie, je voudrais vous dire ici combien vous m'êtes chère.

Synonymes ou mots de sens proche :

chéri, aimé, bien-aimé, affectionné, adoré, adulé.

 

pour qui l'on éprouve une certaine considération, formule de politesse.

Cher ami, cher maître (pour le notaire, l'avocat, l'huissier...), cher confrère, etc.

 

coûteux

Les pommes sont chères cette année

Comme elle est chère, ta robe !

Je n'ai rien mangé parce que tout était trop cher.

Synonymes ou mots de sens proche :

onéreux, dispendieux, ruineux, inabordable, coûteux, hors de prix, chérot, inestimable, salé.

 

L'adverbe invariable cher

coûter cher, valoir cher

Les pommes se vendent cher cette année.

Comme ça coûte cher d'aller à Tahiti pour les vacances !

Dix mille euros ! Vous allez payer trop cher !

Non, ce n'est pas cher payer pour un tel voyage.

Je ne donnerais pas cher de ta peau.

Tu me le paieras cher.

Tu ne vaux pas cher.

Je donnerais cher pour ne faire aucune faute d'orthographe.

 

Le substantif la chère

♦ faire bonne chère, bien manger, faire un bon repas.

Je suis gourmet, j'aime la bonne chère.

♦ faire bonne chère à quelqu'un (vieilli), lui faire bon accueil

 

Le substantif la chair

constituant du corps humain ou de l'animal ou autre.

Mon fils, tu es la chair de ma chair.

La chair de ce poulet est bien tendre.

Je vais te faire déguster de la chair à saucisse truffée.

Ces pauvres soldats furent de la chair à canon.

J'en ai la chair de poule.

La chair de ce fruit est bien juteuse.

En opposition avec l'âme. Le péché de chair.

« L'esprit est ardent mais la chair est faible. »

      (Évangile selon Saint Matthieu)

 

Le substantif la chaire

♦ une charge dans une université par exemple

Ce professeur à une chaire au Collège de France.

Une tribune 

une estrade où se place le professeur pour donner son cours.
une chaire en bois, en marbre...

Il professe du haut de sa chaire.

Les prêtres faisaient leurs sermons du haut de leur chaire.

Pour en savoir +

> Le Trésor :CHAIRE 

 

Le substantif la cheire

Coulée de lave

Ce vulcanologue étudie les cheires d'Auvergne.

 

> Que signifient les mots synonyme, antonyme, homonyme, homophone, paronyme, hyperonyme, hyponyme, holonyme, méronyme ?

> Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "

 

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 Solution de la question posée au début de l'article

J'aime la bonne chère.

La chair est faible.

Il prêche du haut de sa chaire.

Ils furent de la chair à canon.

La.cheire d'Aydat mesure 15 km.

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 19:37

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Question :

Peut-on toujours remplacer PAR CONTRE par EN REVANCHE ?

Voir la note à la fin de l'article.

 

♦ Littré conseillait de n'employer par contre que dans le langage commercial. Voici ce qu'il dit à l'entrée CONTRE :

"Par contre est une locution dont plusieurs se servent, pour dire en compensation, en revanche : Si les artisans sont ordinairement pauvres, par contre ils se portent bien ; Si le vin est cher cette année, par contre il est bon. Cette locution, qui a été tout particulièrement critiquée par Voltaire et qui paraît provenir du langage commercial, peut se justifier grammaticalement, puisque la langue française admet, en certains cas, de doubles prépositions, de contre, d'après, etc. mais elle ne se justifie guère logiquement, par contre signifiant bien plutôt contrairement que en compensation, et devant provenir de quelque ellipse commerciale (par contre ayant été dit pour par contre-envoi) ; en tout cas, il convient de suivre l'avis de Voltaire et de ne transporter cette locution hors du langage commercial dans aucun style."

 

♦ L'Académie 8e édition n'admet pas la locution par contre.

Dans sa 9e édition elle mentionne la locution et ne la considère plus comme une faute puisque de nombreux auteurs l'ont utilisée, cependant elle la déconseille quand on peut lui substituer une autre locution.

Voir par contre à l'entrée CONTRE (partie en caractère gras)

 

♦ Le Trésor, qui cite Grevisse, propose comme synonymes possibles mais d'autre part, mais d'un autre côté, les locutions en revanche et en compensation présentant d'autres nuances.

Voir Le Trésor à l'entrée CONTRE, IV, B Remarque 1.

 

Remarque

J'ai entendu plus d'une fois l'emploi de par contre dans le sens de en outre. C'est une faute. La locution adverbiale en outre signifie de plus, de surcroît.

La locution prépositive en outre de calquée sur en plus de est condamnée par les puristes.

 

Phrase fautive : J'ai fait les soldes et j'ai acheté deux manteaux bon marché, par contre une jolie petite robe d'été ne m'a coûté de 20 euros.

> de plus, en outre, ou de surcroît 

...........................................

Note de mamiehiou : Personnellement, si tant est que je puisse avoir une opinion personnelle dans cette affaire qui a été et qui est aujourd'hui encore pour les puristes sujet à controverse, j'aime employer la locution en revanche quand le contexte s'y prête.

Mais il ne s'y prête pas toujours et André Gide faisait remarquer :  « Trouveriez-vous décent qu’une femme vous dise : "Oui, mon frère et mon mari sont revenus saufs de la guerre ; en revanche j’y ai perdu mes deux fils." »

...........................................

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:10

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1-Dans la langue soignée et littéraire, on rencontre fréquemment l'inversion après : ainsi, aussi, aussi bien, à peine, peut-être, sans doute, du moins, pour le moins, tout au moins, à tout le moins, tout au plus, encore moins, à plus forte raison.

Il parla, devant mon patron, des sentiments intimes qu'il nourrissait pour moi. Ainsi me mit-il dans l'embarras.

Je vous ai tiré d'un mauvais pas en vous sauvant de la noyade ; ainsi serons-nous liés à jamais, ma pauvre chérie.

ainsi, par conséquent.

Il mentit sur nos relations ; sans doute avait-il peur de passer pour un grand timide.

 Il m'a fait cadeau d'un bel appartement, sans doute croyait-il que ma reconnaissance serait sans bornes.

Je n'ai plus d'à priori* sur les soi-disant qualités de Pierre ; du moins Paul m'a-t-il fait comprendre que je ne pouvais pas lui demander n'importe quoi.

il, reprise du sujet Paul.

Il m'aimait, à tout le moins le croyait-il.

Il disait vouloir toujours me faire plaisir, tout au plus ne me téléphonait-il que tous les deux mois.

Il m'a promis que je serais son héritière si je m'occupais de lui jusqu'à son dernier souffle ; j'aurais bien du mal à lui dire oui ; à plus forte raison n'ai-je jamais eu pour lui aucun sentiment.

à plus forte raison, à fortiori*, en vertu d'une raison plus forte

Avec son caractère de cochon, il ne pourra jamais trouver personne pour se mettre à son service, à plus forte raison ne le pourrais-je pas, moi qui n'ai aucune patience.

J'aime garder les livres qu'il me prête et il m'en a fait le reproche ; aussi bien ne lui emprunterai-je plus rien.

Je le craignais, aussi évitais-je de le rencontrer.

Aussi, aussi bien : d'ailleurs, au demeurant, au surplus, dans le fait, tout compte fait, somme toute, en tout état de cause, après tout, cf. Le Trésor

Il n'est encore pas venu hier ; peut-être a-t-il eu un empêchement.

Je lui ai dit ses quatre vérités. Peut-être n'entendrai-je plus jamais parler de lui, enfin.

On peut avoir d'autres constructions.

Exemples avec peut-être :

Peut-être que je n'entendrai plus jamais parler de lui.

Je n'entendrai peut-être plus jamais parler de lui.

 

2-On doit toujours faire l'inversion après : toujours est-il, (et) encore (dans le sens de malgré cela – restriction qui donne plus de poids sur ce qui précède)

 Il fait tout pour lui plaire, il lui offre de fleurs, l'invite au cinéma, lui donne la sérénade, et l'aubade parfois, et encore n'arrive-t-il pas à ses fins.

On me reproche de ne jamais parler de lui. Encore faudrait-il que je le connaisse.

J'ai décidé ce soir de lui demander sa main, encore faut-il que je trouve les mots qui ne la fassent pas partir en courant.

Je lui ai envoyé moult textos depuis une semaine, toujours est-il qu'il ne m'a pas répondu. Que dois-je en penser ?

 

 > Ces expressions ne sont pas suivies d'une virgule.

 

Quand AUSSI signifie DE PLUS et marque une idée de conséquence, il est suivi d'une virgule et il n'y a pas d'inversion.

Il est très fâché contre moi et refuse de m'écrire. Aussi, il ne me téléphone plus ni ne me donne signe de vie.

 

*L'Académie 1932 donne à priori, à fortiori, à postériori avec un accent sur le à.

 

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 16:30

Les poèmes de mamiehiou

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Rien qu'un avertissement : Ceci n'est presque rien et n'a rien d'un poème.

  ................. 

 

 

RIEN

.

mais alors, rien du tout.

 

rien de rien.

 

Que dalle !*

 

Fifre ! Nib !

 

Mais si, un tout petit rien.

 

Tout petit petit.

 

Mais vraiment petit, alors.

Et ce n'est pas rien.

 

Une vétille,

une babiole,

une broutille,

une bricole,

une broquille,

une misère,

une poussière.

 

Mais que pourrai-je donc faire avec rien ?

Et même avec un tout petit rien ?

Pas grand-chose ! 

 

Votre indifférence ne diminue en rien

les sentiments qui sont les miens

et qui durent.

 

Impossible d'en rien conclure.

 

Je doute que vous ayez rien compris.

Vous vous gardez bien d'en rien dire

et d'en rien faire aussi.

Mais je ne vous empêcherai point d'en rien penser.

 

Je ne veux voir rien d'autre que vous...

 

Même si je vous aimais plus que rien au monde,

vous me verriez impuissante à rien tenter.

Que rien de vous ne me morfonde !

Je tremble rien qu'à y penser...

Non, non, ce n'est rien.

Pour peu qu'il vous en chaille !

Rien qui la peine vaille.

 

On n'a rien sans rien,

me dis-je.

Il suffirait d'un rien

qui vous oblige,

vous sauriez tout en un rien de temps !


Vous refusez-vous d'en rien croire ?

Vous n'entendez rien à rien ! 

Voire !

 

Vous dites que je suis une moins que rien

et rien moins qu'une bonne à rien.

 

Vous dites que je n'ai rien pour moi,

  aussi que je suis un rien moche.

que je n'ai rien,

ne vis de rien.

Rien dans les mains, rien dans les poches !

 

Loin d'en rien soupçonner

— et je n'en pense pas moins —

je ne dirai rien,

rien qui puisse vous déplaire.

 

D'en rien attendre je désespère.

 

Je ne vous suis de rien

et je ne vous suis rien.

Quelle affaire !

 

L'inaptitude à rien comprendre,

cela ne vous dit rien ?

Vraiment rien ?

 

Et je vis avec mes petits riens,

pas moins patiente que si de rien n'était,

et gentille aussi.

Ma tristesse, c'est trois fois rien.

 

Quoi ?

Vous n'y êtes pour rien ?

 

Je ne suis rien moins que moi-même.

Je n'y peux rien.

Je vous aime.

 

 

Notes

Que dalle ou que dal - fifre - nib : argot > rien.

 

Je doute que vous ayez rien compris.

> Je suis bien sûre que vous avez compris quelque chose.

Douter que, se douter que / Je doute que, nul doute que, il n'est pas douteux que... Je me doute que, il ne se doute pas que... + indicatif ou subjonctif ?

 

Pour peu qu'il vous en chaille. Cf Anatole France

du verbe chaloir

Pour peu que cela ait quelque importance pour vous.

>>Les verbes défectifs

 

à lire sur Le Trésor de la Langue Française 

 >> RIEN, pronom indéfini

  pour y retrouver les diverses acceptions de rien et les tournures syntaxiques.

 

Champ lexical - Champ sémantique - Niveau de langue - Registre de langue - style soutenu, courant, familier, populaire, argotique, ou vulgaire - Archaïsmes

 

Les poèmes de mamiehiou

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 12:58

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LIRE > Ne pas confondre : du, dû, dus, dut, due, dues et dût

 

1Du coeur et de l'ardeur d'apprendre 

 

La correction est à la suite du texte

Un petit élève que vous n'avez pas du connaître, fut un modèle du genre.

Il du faire beaucoup d'efforts pour arriver à un résultat qui force, encore aujourd'hui, l'admiration du plus grand nombre.

2Je lui avais donné du travail tous les jours. Il m'avait dit : « Du(t)-il me coûter des heures d'insomnies, j'y mettrai du mien, de la persévérance et du courage. Je serai bientôt en mesure de te régler les leçons du, ajouta-t-il. À chacun son du ! » Je lui répondis que mes cours étaient gratuits quoi qu'il du en penser.

3« Ah, mamiehiou ! s'exclama-t-il. Tu dispenses du savoir grammatical et il ne tient qu'à moi d'en saisir, du mieux possible, toutes les règles. Sache cependant que je n'exige pas ton aide comme une chose du. »

4Il du me parler de sa gratitude et me fit même la bise. Peut-être cette récompense m'était-elle du, tous comptes faits. Il m'offrit du vin, mais je préférai du café. Je considérai alors que ses du étaient réglés. Je lui fus reconnaissante à mon tour du cas qu'il faisait de ma sollicitude.

5Du balcon du sixième étage de mon immeuble, je l'apercevais chaque jour par delà sa fenêtre du quatrième d'en face. Prenait-il du bon temps avec ses exercices ?

6Ah, j'imaginais toutes les heures qu'il avait du passer à réfléchir pour faire tous les devoirs que j'avais du lui donner du 1er janvier au 31 décembre ! Cela avait du lui prendre la tête. Je ne doutais pas qu'il avait du se torturer l'esprit pour arriver à tout comprendre.

7Je du le rassurer : « Un jour le mot DU n'aura plus de secrets pour toi. Geoffroy du Plessis. Ta ténacité paiera car elle sera du à ta soif d'apprendre. Je ne saurais que t'encourager. »

8Mais, du reste, il savait déjà qu'en ce monde rien ne lui était du ; et il du continuer, sans relâche, à faire preuve d'un acharnement et d'une obstination du à son tempérament de winner — aïe ! un anglicisme ici, quelle horreur ! — de gagnant, veux-je dire.

9Qu'il du franchir mille obstacles avec succès fut un défi.

 

Voici le texte corrigé et les explications.

Voir aussi la leçon :

Ne pas confondre : du dû dus dut, due, dues, et dût

 

1 Du coeur et de l'ardeur d'apprendre

 

Un petit élève que vous n'avez pas  connaître, fut un modèle du genre.

Il dut faire beaucoup d'efforts pour arriver à un résultat qui force encore aujourd'hui, l'admiration du plus grand nombre.

2 Je lui avais donné du travail tous les jours. Il m'avait dit : " Dût-il-il me coûter des heures d'insomnies, j'y mettrai du mien, de la persévérance et du  courage. Je serai bientôt en mesure de te régler les leçons dues, ajouta-t-il. À chacun son ! " Je lui répondis que mes cours étaient gratuits quoi qu'il dût en penser.

3 "Ah, mamiehiou ! s'exclama-t-il. Tu dispenses du savoir grammatical et il ne tient qu'à moi d'en saisir, du mieux possible, toutes les règles. Sache cependant que je n'exige pas ton aide comme une chose due.

4 Il dut me parler de sa gratitude et me fit même la bise. Peut-être cette récompense m'était-elle due, tous comptes faits. Il m'offrit du vin, mais je préférai du café. Je considérai alors que ses dus étaient réglés. Je lui fus reconnaissante à mon tour du cas qu'il faisait de ma sollicitude.

5 Du balcon du sixième étage de mon immeuble, je l'apercevais chaque jour par delà sa fenêtre du quatrième d'en face. Prenait-il du bon temps avec ses exercices ?

6 Ah, j'imaginais toutes les heures qu'il avait passer à réfléchir pour faire tous les devoirs que j'avais dû lui donner du 1er janvier au 31 décembre ! Cela avait lui prendre la tête. Je ne doutais pas qu'il avait se torturer l'esprit pour arriver à tout comprendre.

7 Je dus le rassurer : « Un jour le mot DU n'aura plus de secrets pour toi. Geoffroy du Plessis. Ta ténacité paiera car elle sera due à ta soif d'apprendre. Je ne saurais que t'encourager. »

8 Mais, du reste, il savait déjà qu'en ce monde rien ne lui était ; et il dut continuer, sans relâche, à faire preuve d'un acharnement et d'une obstination dus à son tempérament de winner — aïe, un anglicisme ici, quelle horreur ! — de gagnant, veux-je dire.

9 Qu'il dût franchir mille obstacles avec succès fut un défi.

 

1 Du coeur et de l'ardeur d'apprendre

du coeur > du courage

du, contraction de de, préposition et de le, article défini

de indique le sujet dont on parle, dans un article, un titre d'ouvrage. (de, du, de la, des)

> au sujet de, à propos de

Cf. mamiehiou : Du Plaisir de la Lecture des Dictionnaires

Du bonheur de vivre (Fontenelle) – De l'Amour Stendhal - De l'Allemagne Madame de Staël

Un petit élève que vous n'avez pas  connaître, fut un modèle du genre.

dû, participe passé (passé composé de devoir)

Il dut faire beaucoup d'efforts

dut, passé simple, je dus, tu dus, il dut, nous dûmes, etc.

pour arriver à un résultat qui force encore aujourd'hui, l'admiration du plus grand nombre.

du, contraction de de le, de (préposition) et le (article défini)

du plus grand nombre complément d'admiration.

2 Je lui avais donné du travail tous les jours.

du, partitif, contraction de de le.

Il m'avait dit : " Dût-il me coûter des heures d'insomnies, j'y mettrai du mien,

dût-il, subjonctif imparfait dans une proposition conditionnelle (ici en début de phrase)

équivalent : même si ce travail devait me coûter des heures d'insomnies

Voir : je dusse, dussé-je, dussè-je

et

Eussé-je, eussè-je, j'eusse, fussé-je, fussè-je, je fusse, dussé-je, dussè-je, eût-il, fût-il, dût-il, fût-ce, fussent-ils, parlé-je...

c'est-à dire de la persévérance et du courage.

du partitif, contraction de de le

Je serai bientôt en mesure de te régler les leçons dues, ajouta-t-il.

dues, adjectif variable (féminin, pluriel), épithète de leçons

(> seul le masculin singulier dû prend l'accent circonflexe)

À chacun son ! "

son dû, substantif (participe passé substantivé de devoir).

Un dû, des dus.

Je lui répondis que mes cours étaient gratuits quoi qu'il dût en penser.

dût, subjonctif imparfait.

On a le subjonctif dans une proposition subordonnée introduite par quoi que, à ne pas confondre avec quoique.

Voir : Ne pas confondre : quoique et quoi que – quelque, quelque... que, et quel que

3 "Ah, mamiehiou ! s'exclama-t-il. Tu dispenses du savoir grammatical

du partitif, contraction de de le.

et il ne tient qu'à moi d'en saisir, du mieux possible, toutes les règles.

du mieux possible, locution adverbiale (du, de le)

Sache cependant que je n'exige pas ton aide comme une chose due.

due, adjectif, épithète de chose.

4 Il dut me parler de sa gratitude et me fit même la bise.

dut, passé simple.

Peut-être cette récompense m'était-elle due, tous comptes faits.

Indicatif imparfait : elle m'était due (voix passive) on me la devait (voix active)

due, participe passé de la voix passive, accord avec le sujet (auxiliaire être)

Il m'offrit du vin, mais je préférai du café.

du, partitif (de le)

Je considérai alors que son était réglé.

son dû, substantif au singulier

Je lui fus reconnaissante à mon tour du cas qu'il faisait de ma sollicitude.

du, contraction de la préposition de et de l'article défini le.

du cas, complément de l'adjectif reconnaissante.

5 Du balcon du sixième étage de mon immeuble, je l'apercevais chaque jour par delà sa fenêtre du quatrième d'en face. 

du balcon, depuis le balcon, complément de lieu.

du, contraction de la préposition de et de l'article défini le.

du sixième étage, complément du nom balcon

du, contraction de la préposition de et de l'article défini le

du quatrième, complément du nom fenêtre

du, article contracté : préposition de + le

Prenait-il du bon temps avec ses exercices ?

du, partitif.

6 Ah, j'imaginais toutes les heures qu'il avait passer à réfléchir

dû participe passé du verbe à l'indicatif plus-que-parfait

pour faire tous les devoirs que j'avais lui donner

dû participe passé du verbe à l'indicatif plus-que-parfait

du1er janvier au 31 décembre !

du, contraction de la préposition de et de l'article défini le.

préposition introduisant un complément circonstanciel de lieu.

Cela avait lui prendre la tête.

dû, participe passé du verbe à l'indicatif plus-que-parfait

Je ne doutais pas qu'il avait se torturer l'esprit pour arriver à tout comprendre.

dû, participe passé, le verbe est à l'indicatif plus-que-parfait

On emploie le subjonctif dans une complétive avec douter comme verbe dans la principale ; mais quand le verbe douter est à la forme négative, il n'y a plus de doute, on emploie l'indicatif.

7 Je dus le rassurer :

dus, passé simple

« Un jour le mot DU n'aura plus de secrets pour toi.

Du, apposé à mot.

Geoffroy du Plessis.

du, particule marquant un titre de noblesse. (de, de la, des)

Ta ténacité paiera car elle sera due à ta soif d'apprendre. Je ne saurais que t'encourager. »

due, adjectif attribut de elle (ténacité).

8 Mais, du reste,

du reste, locution adverbiale (de le), en outre, d'ailleurs.

il savait déjà qu'en ce monde rien ne lui était ;
         dû, participe passé du verbe à l'indicatif plus-que-parfait

et il dut continuer, sans relâche,

dut, passé simple

à faire preuve d'un acharnement et d'une obstination dus à son tempérament de winner— aïe, un anglicisme ici, quelle horreur ! — de gagnant, veux-je dire.

          dus, masculin pluriel de dû (dû, dus, due, dues)

          un acharnement et une obstination dus...

9 Qu'il dût franchir mille obstacles avec succès fut un défi.

dût, subjonctif imparfait.

Emploi du subjonctif dans une proposition introduite par que en tête de phrase. Ici la proposition est sujet (de fut)

 

Pour en savoir +

Ne pas confondre : du, dû, dus, dut, due, dues et dût

>> je dusse, dussé-je, dussè-je

>> Eussé-je, eussè-je, j'eusse, fussé-je, fussè-je, je fusse, dussé-je, dussè-je, eût-il, fût-il, dût-il, fût-ce, fussent-ils, parlé-je...

&

>> Récapitulation des petites histoires à trous

>> Récapitulation de tous les exercices à trous

 >> Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "

  >> Valeurs et emplois du subjonctif

 

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 14:00

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Écoutez-les. Ils se croient humoristes, ceux-là mêmes qui ne font que heurter le coeur et l'esprit.

 

Ceux-là même ou ceux-là mêmes ?

Celles-là même ou celles-là mêmes ?

Pas si facile !

 

Dans les phrases suivantes, on a MÊME adjectif indéfini ou MÊME adverbe.

Distinguez-les et faites l'accord s'il est nécessaire.

1-J'aimerais vivre encore vingt ans pour relire mes livres, ceux-là même(s) que j'ai le plus aimés.

2-Celles-là même(s) qui dînaient à ma table me prenaient pour une farfelue.

3-J'en ai connu des profs sympas. Ceux-là même(s) qui supportaient mes incartades.

4-J'ai regardé pour la énième fois les photos de toi que j'avais prises il y a bien longtemps, celles-là même(s) qui me rappellent combien nous avons été heureux.

5-Je rencontrai ce soir-là une troupe de joyeux clowns, ceux-là même(s) qui m'avaient tant amusée la veille.

6-Lors de notre dernière réunion, j'ai revu mes anciens camarades, ceux-là même(s) dont j'avais oublié le nom.

 

La solution vient après les explications.
.....................

 

Placé immédiatement après un nom, ou un pronom, MÊME peut être adjectif (ici, il accompagne le pronom démonstratif, ceux-là ou celles-là...) ou adverbe.

Mais attention :

 

Même adjectif indéfini, variable.

ceux-là mêmes (ou ceux mêmes, les ... eux-mêmes.)

celles-là mêmes (ou celles mêmes, les ... elles-mêmes.)

Même ne peut pas se placer avant le pronom.

 

Même adverbe, invariable.

Il marque un renforcement, il souligne le pronom : ceux-là même ou celles-là même, même ceux-là, même celles-là.

Même peut se placer avant ou après le pronom.

 

Cf. Littré

Entrée même :

§11-Même s'emploie sans article, immédiatement après les noms pour marquer plus expressément la personne ou la chose dont on parle. Ceci même. Cela même. Celui-ci même. Celui-là même.

§14-Même, adverbe - De plus, aussi, encore.

>> Dictionnaire Littré en ligne

 

Même peut être considéré dans certaines phrases comme adjectif ou comme adverbe suivant le point de vue où l'on se place.

a- Les cancres mêmes ont pris du plaisir à l'écouter.

Adjectif : les cancres eux-mêmes ont pris du plaisir à l'écouter.

b- Les cancres même ont pris du plaisir à l'écouter.

Adverbe : Même les cancres ont pris du plaisir à l'écouter.

Les cancres aussi ont pris du plaisir à l'écouter.

De plus, les cancres...

.....................

 

Même : adverbe dans le sens de précisément, avec des adverbes de temps ou de lieu.

C'est ici même, c'est là même. = précisément

aujourd'hui même, hier même (plus rare)

C'est ici même que nous nous sommes connus.

C'est aujourd'hui même que je vais le revoir.

 

On écrit sans trait d'union cela même, ici même, là même, par là même.

.....................

 

Correction de l'exercice

1-J'aimerais vivre encore vingt ans pour relire mes livres, ceux-là mêmes que j'ai le plus aimés. (adjectif indéfini)

> précisément ceux que j'ai le plus aimés, ceux-là et pas d'autres.

On pourrait difficilement comprendre : même ceux que j'ai le plus aimés.

 

2-Celles-là mêmes (ou celles-là même) qui dînaient à ma table me prenaient pour une farfelue. (adjectif indéfini ou adverbe selon le sens)

> a-Même celles qui dînaient à ma table me prenaient pour une farfelue. (adverbe)

Celles aussi qui dînaient à ma table...

à supposer que d'autres le faisaient déjà. On aurait pu croire que celles qui dînaient à ma table ne m'auraient pas prise pour une farfelue, peut-être parce qu'elles me connaissaient d'une autre manière.

> b-Celles-là mêmes qui dînaient à ma table me prenaient pour une farfelue. (adjectif indéfini)

Celles qui dînaient elles-mêmes à ma table...

 

3-J'en ai connu des profs sympas, ceux-là mêmes qui supportaient mes incartades. (adjectif indéfini)

> On ne peut pas dire : même ceux qui supportaient mes incartades.

C'est justement ceux-là qui les supportaient.

 

4-J'ai regardé pour la énième fois les photos de toi que j'avais prises il y a bien longtemps, celles-là mêmes (ou même) qui me rappellent combien nous avons été heureux. (adjectif indéfini ou adverbe, mais cela peut se discuter.)

Les deux sens sont possibles

> a-les photos, précisément celles qui me rappellent combien nous avons été heureux.

> b-je les ai toutes regardées, même celles qui me rappellent...

 

5-Je rencontrai ce soir-là une troupe de joyeux clowns, ceux-là mêmes qui m'avaient tant amusée la veille. (adjectif indéfini)

> ceux-là et pas d'autres.

 

6-Lors de notre dernière réunion, j'ai revu mes anciens camarades, ceux-là même (ou mêmes) dont j'avais oublié le nom.

Les deux sens sont possibles

> a- adverbe : même ceux dont j'avais oublié le nom.

> b-adjectif indéfini : justement ceux-là.

 

J'ajouterai que même est accentué à l'oral lorsqu'il est adverbe. Qu'en pensez-vous ?

 

Le pronom indéfini MÊME, le même, la même, les mêmes.

« Vous avez une belle robe, ma chère. Dommage, j'ai la même. »

 

Le même pronom indéfini neutre

C'est du pareil au même.

 

La même pour la même chose.

Emploi régional, gaga (parler de Saint-Étienne), lyonnais...

« J'ai pris un petit vin du Forez. Et vous, qu'est-ce que vous prenez ?

La même ! »

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 15:07

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Petit exercice

Qu'écririez-vous : C'était ou C'étaient ?

1-... de beaux rêves !

2-... ton père et ta mère qui riaient.

3-... nous qui dansions.

Voir la solution en fin d'article

 

Les numéros correspondent aux phrases où se trouvent les mots :

débattre 1 2 3

se rappeler 4 5 6

à l'envi(e) 7

clore et clôturer 8 9 10 11 12 13

le prendre ou lui prendre 14 15 16

mener, aller à ou chez 17 18 19 20 21 22

c'est, ce sont, c'était, c'étaient, ce sera, ce seront 23 24 25 26 27

dans le but, pour quoi ou pourquoi 28 29 30 31

gésir 32

colorer, colorier, coloriser 33 34 35 36 37

dispatcher 38

se crasher 39

exprès, express, expresse 40 41

ça va-t-i 42

ressembler 43

quid 44 45

battre froid 46 47

ressembler 48

est-ce que, qu'est-ce que 48 50

 

 

Quelles sont les phrases correctes ?

Corrigez celles où il y a une faute.

Les tournures familières ne sont pas incorrectes.

 

1 Nous allons débattre cette question.

2 Nous allons débattre de cette question.

3 Nous allons débattre sur cette question.

 

4 Tu te rappelles notre vieil instituteur ? 

5 Oui, je me rappelle bien de lui.

6 La chose dont je me rappelle, c'est quand il me tirait les oreilles.

 

7 Pierre et Jean, tous les deux fous amoureux d'elle, lui offraient à l'envie des bouquets de roses, des roses qu'elle aimait.

 

clore ou clôturer ?

8 Votre façon de regarder me clôt la bouche.

9 Je vais clore mon compte en banque ; j'ai vraiment trop de frais.

10 Il a décidé de clore son champ.

11 Reste tranquille sinon je vais te clore dans le placard à balais.

12 Enfin, nous avons clos notre inventaire avant la fin de l'année !

13 Vous n'étiez pas chez vous, nous avons trouvé porte close.

 

14 Qu'est-ce qui lui a pris ?

15 C'est la fièvre qui l'a pris.

16 Bien lui a pris de partir en courant

 

17 J'ai mené mon fils au coiffeur ce matin.

18 Et cet après-midi il faut que j'aille au docteur.

19 Je suis allé au ministre pour lui exposer mes doléances.

20 Je suis allée au roi le supplier de gracier celui que j'aime.

21 Il vaut mieux aller au boulanger qu'au médecin.

22 Mon oncle a mené sa vache au taureau.

 

23 C'était de beaux jours en perspective.

24 Ç'avait été de beaux jours, rappelle-toi.

25 Ce sera les meilleures vacances de ma vie.

26 C'est ton père et ma mère qui viendront nous chercher.

27 Crois-tu que c'est eux qui viendront ? 

 

28 Elle a agi ainsi dans le but de vous plaire.

29 Son dessin était de vous plaire. C'est pourquoi elle a agi ainsi.

30 Vous ramassez ces cailloux, c'est pour quoi faire ? 

31 Dans quel but faites-vous cela ?

 

32 Je regardais leurs corps inertes gésir côte à côte.

 

33 Elle n'aime pas quand sa timidité colorie ses joues.

34 Ce sont nos sens qui colorent ce que nous voyons.

35 Lorsque j'étais enfant, ma mère me coloriait la gorge au bleu de méthylène pour la désinfecter. Ma langue en était toute bleue.

36 J'avais le dos tourné, ma petite soeur a coloré mon livre d'histoire. C'est affreux. Elle va avoir affaire à moi.

37 On colorise souvent des films en noir et blanc. Je trouve que cela leur enlève tout leur charme et de plus, le résultat n'est pas très beau.

 

38 Selon les questions à débattre, on nous a dispatchés dans des salles différentes.

 

39 C'était horrible ! J'ai vu l'hélicoptère se crasher sur votre maison.

 

40 J'ai reçu ce matin un colis express.

41 Je lui ai fait la demande expresse de se taire.

 

42 Ça va-ti, mon gars ?

 

43 J'ai bon espoir qu'elle voudra m'épouser, mais quid si elle refuse ?

44 Quid sur votre façon d'aborder les jeunes filles ?

 

45 Il était un peu vulgaire; tout le monde le battait froid. Il ne s'amendait pas.

46 Tout le monde lui battait froid.

 

47 Vos agissements contredisent à vos principes.

 

48 C'est frappant comme il ressemble son fils.

 

49 J'ai bien compris qu'est-ce que tu me dis.

50 Mais comment est-ce que tu me parles ?

 

 

Reprise des phrases précédentes

suivies de la correction

 

Les fautes sont barrées.

La faute corrigée est soulignée.

Les phrases correctes sont laissées telles quelles.

 

 

1 Nous allons débattre cette question.

2 Nous allons débattre de cette question.

3 Nous allons débattre sur cette question.

 

1 Nous allons débattre cette question. Verbe transitif direct

2 Nous allons débattre de cette question. Transitif indirect (de)

3 Nous allons débattre sur cette question. Transitif indirect (sur)

Débattre, discuter en argumentant.

Les trois constructions sont possibles. L'Académie ne reconnaît pas débattre sur.

 

4 Tu te rappelles notre vieil instituteur ?

5 Oui, je me rappelle bien de lui.

6 La chose dont je me rappelle, c'est quand il me tirait les oreilles.

 

4 Tu te rappelles notre vieil instituteur ?

5 Oui, je me souviens bien de lui.

6 La chose que je me rappelle, c'est quand il me tirait les oreilles.

Se rappeler se construit avec un complément d'objet direct, on se rappelle quelque chose ou quelqu'un ; mais dans la langue parlée, on adopte souvent la même construction indirecte que se souvenir de. On évite de le faire à l'écrit.

Mais il n'est pas possible d'employer se rappeler transitif direct avec les pronoms personnels me, te, nous, vous.

On peut dire je me le rappelle, mais pas je me vous rappelle, tu te me rappelles, etc. On contourne la difficulté en disant je me rappelle de vous, tu te rappelles de moi, etc. (phrase 5)

 

7 Pierre et Jean, tous deux amoureux fous d'elle, lui offraient à l'envie des bouquets de roses, des roses qu'elle aimait.

 

7 Pierre et Jean, tous les deux fous amoureux d'elle, lui offraient à l'envi des bouquets de roses, des roses qu'elle aimait.

Locution adverbiale à l'envi. En rivalisant, à qui mieux mieux.

 

8 Votre façon de me regarder me clôt la bouche.

9 Je vais clore mon compte en banque ; j'ai vraiment trop de frais.

10 Il a décidé de clore son champ.

11 Reste tranquille sinon je vais te clore dans le placard à balais.

12 Enfin, nous avons clos notre inventaire avant la fin de l'année !

13 Vous n'étiez pas chez vous, nous avons trouvé porte close.

 

8 Votre façon de me regarder me clôt la bouche/ me clôt le bec.

9 Je vais clôturer mon compte en banque ; j'ai vraiment trop de frais.

10 Il a décidé de clore son champ.

clore ou clôturer, fermer (mettre une clôture).

11 Reste tranquille sinon je vais te clore dans le placard à balais.

Clore ou clôturer enfermer

12 Enfin, nous avons clôturé notre inventaire avant la fin de l'année ! Clôturer, mettre un terme

13 Vous n'étiez pas chez vous, nous avons trouvé porte close.

Remarque : Clore, verbe défectif. Indicatif présent je clos, il clôt...

> Les verbes défectifs - Pour peu qu'il vous en chaille !*

 

14 Qu'est-ce qui lui a pris ?

15 C'est la fièvre qui l'a pris.

16 Bien lui a pris de partir en courant.

 

14 Qu'est-ce qui lui a pris ?

 Quelque chose prend à quelqu'un.

L'envie leur prend d'en savoir plus.

L'envie lui prend de mieux me connaître

15 C'est la fièvre qui lui a pris

16 Bien lui a pris de partir en courant

 

17 J'ai mené mon fils au coiffeur ce matin.

18 Et cet après-midi il faut que j'aille au docteur.

19 Je suis allé au ministre pour lui exposer mes doléances.

20 Je suis allé au roi le supplier de gracier celui que j'aime.

21 Il vaut mieux aller au boulanger qu'au médecin.

22 Mon oncle a mené sa vache au taureau.

 

17 J'ai mené mon fils chez le coiffeur ce matin.

18 Et cet après-midi il faut que j'aille chez le docteur.

19 Je suis allé au ministre pour lui exposer mes doléances.

Le tour est correct mais vieilli. On dit aller jusqu'au ministre.

20 Je suis allé au roi le supplier de gracier celui que j'aime.

21 Il vaut mieux aller au boulanger qu'au médecin. Proverbe.

22 Mon oncle a mené sa vache au taureau.

Mener une vache au taureau(familier) Faire saillir une vache.

 

23 C'était de beaux jours en perspective.

24 C'avait été de beaux jours, rappelle-toi.

25 Ce sera les meilleures vacances de ma vie.

26 C'est ton père et ma mère qui viendront nous chercher.

27 Crois-tu que c'est eux qui viendront ?

23 C'étaient de beaux jours en perspective.

24 Ç'avaient été de beaux jours, rappelle-toi.

25 Ce seront les meilleures vacances de ma vie.

26 C'est ton père et ma mère qui viendront nous chercher.

C'est est suivi d'un nom au singulier.

27 Crois-tu que c'est eux qui viendront ?

C'est est suivi d'un pronom.

 

28 Elle a agi ainsi dans le but de vous plaire.

29 Son dessin était de vous plaire. C'est pourquoi elle a agi ainsi.

30 Vous ramassez ces cailloux, c'est pour quoi faire ? 

31 Dans quel but faites-vous cela ? 

28 Elle a agi ainsi pour vous plaire.

29 Son dessein était de vous plaire. C'est pourquoi elle a agi ainsi.

30 Vous ramassez ces cailloux, c'est pour quoi faire ?

31 Dans quel but faites-vous cela ?

Bien que l'expression dans quel but ne soit pas heureuse, on l'emploie couramment aujourd'hui. Les puristes ne l'acceptent pas.

On n'est pas dans un but, on cherche à l'atteindre.

Dans quel dessein faites-vous cela ?

Quel est votre objectif en faisant cela ?

Pourquoi faites-vous cela ?

> Peut-on dire "dans quel but ? dans le but de... " ? Écrit-on "Pourquoi faire" ou "Pour quoi faire" ?

 

32 Je regardais leur corps inertes gésir côte à côte.

 

32 Je regardais leurs corps inertes gésir côte à côte. 

Gésir, verbe défectif, je gis, il gît, il gisait, gisant...

L'infinitif est encore employé. 

Ci-gît, des gisants

> Les verbes défectifs - Pour peu qu'il vous en chaille !*

 

33 Elle n'aime pas quand sa timidité colorie ses joues.

34 Ce sont nos sens qui colorent ce que nous voyons.

35 Lorsque j'étais enfant, ma mère me coloriait la gorge au bleu de méthylène pour la désinfecter. Ma langue en était toute bleue.

36 J'avais le dos tourné ; ma petite soeur a coloré mon livre d'histoire. C'est affreux. Elle va avoir affaire à moi.

37 On colorise souvent des films en noir et blanc. Je trouve que cela leur enlève tout leur charme et de plus, le résultat n'est pas très beau.

 

33 Elle n'aime pas quand sa timidité colore ses joues.

34 Ce sont nos sens qui colorent ce que nous voyons.

35 Lorsque j'étais enfant, ma mère me colorait la gorge au bleu de méthylène pour la désinfecter. Ma langue en était toute bleue.

36 J'avais le dos tourné, ma petite soeur a colorié mon livre d'histoire. C'est affreux. Elle va avoir affaire à moi !

> Avoir affaire ou avoir à faire ? Les affaires, une affaire de coeur, j'en fais mon affaire, je lui ai fait son affaire, une ténébreuse affaire, faire le bizness...

37 On colorise souvent des films en noir et blanc. Je trouve que cela leur enlève tout leur charme et de plus, le résultat n'est pas très beau.

Colorisé n'est pas reconnu par le Trésor ni par l'Académie.

 

38 Selon les questions à débattre, on nous a dispatchés dans des salles différentes.

 

38 Selon les questions à débattre, on nous a répartis dans des salles différentes.

dispacher : anglicisme à éviter.

> Des anglicismes à traduire : coaching, nesting, hiving, color zoning...

 

39 C'était horrible ! J'ai vu l'hélicoptère se crasher sur votre maison.

 

39 C'était horrible ! J'ai vu l'hélicoptère s'écraser sur votre maison.

se crasher, anglicisme à éviter.

 

40 J'ai reçu ce matin un colis express.

41 Je lui ai fait la demande expresse de se taire.

 

40 J'ai reçu ce matin un colis exprès.

L'express, le train express

41 Je lui ai fait la demande expresse de se taire.

Adjectif variable : exprès, expresse

 

42 Ça va-ti, mon gars ?

 

42 Ça va-ti, mon gars ? Parler régional.

> Est-ce que ça va, mon garçon ? Cela va-t-il, mon garçon ?

 

43 J'ai bon espoir qu'elle voudra m'épouser, mais quid si elle refuse ?

44 Quid sur votre façon d'aborder les jeunes filles ?

 

43 J'ai bon espoir qu'elle voudra m'épouser, mais quid si elle refuse ?

Quid : qu'en est-il ? qu'en sera-t-il ? Quoi ?

44 Quid sur votre façon d'aborder les jeunes filles ?

Quid sur ou quid de, que penser de

Emploi familier.

 

45 Il était un peu vulgaire; tout le monde le battait froid. Il ne s'amendait pas.

46 Tout le monde lui battait froid.

 

45 Il était un peu vulgaire; tout le monde lui battait froid. Il ne s'amendait pas.

46 Tout le monde lui battait froid, lui manifestait de la froideur

Battre froid à quelqu'un

 

47 Vos agissements contredisent à vos principes.

 

47 Vos agissements contredisent à vos principes.

Forme correcte mais vieillie.

-contredisent vos principes.

 

48 C'est frappant comme il ressemble son fils.

 

48 C'est frappant comme il ressemble son fils.

Ressembler transitif, tournure archaïque ou régionale.

>C'est frappant comme il ressemble à son fils.

 

49 J'ai bien compris qu'est-ce que tu me dis.

50 Mais comment est-ce que tu me parles ?

 

49 J'ai bien compris ce que tu me dis.

est-ce que se transforme en ce que dans une proposition interrogative indirecte.

Qu'est-ce que tu dis ?

Je me demande ce que tu dis.

> *La concordance des temps dans les propositions subordonnées + Le style ou le discours direct et indirect

50 Mais comment est-ce que tu me parles ?

Comment me parles-tu ?

La tournure avec est-ce que est familière.

Comment est-ce que, pourquoi est-ce que, quand est-ce, lequel est-ce que, etc.

 

>>>>>> VOIR : Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "<<<<<<

Les mauvaises manières de parler le français - Barbarismes et solécismes

Les barbarismes et les solécismes vous irritent-ils ou vous amusent-ils ?

Écrire et ne pas écrire - Les fautes d'orthographe les plus usuelles

 

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Liste de tous les quiz et des exercices

LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 11:45

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La lecture de quelques dictionnaires anciens me plonge dans une délectation sans bornes. Leurs auteurs s'y sont dévoilés entre les lignes, comme si chaque mot avait éveillé en eux une histoire mêlée à leur propre histoire, à leur propre vie. On sent la palpitation de leur coeur ; on pénètre dans le secret de leur âme.

Ils nous émeuvent aussi quand on essaie d'imaginer et de mesurer le travail gigantesque accompli, accompagné de recherches sans fin, d'hésitations douloureuses, de corrections innombrables visant à l'excellence, et tout cela parfois dans des conditions exécrables où les jaloux, les rivaux, les aléas de la guerre, toutes sortes d'embûches qu'on a de la peine à imaginer aujourd'hui, retardaient leur travail.

Par delà leurs mots, ils se révèlent tout entiers sans craindre de ne pas sacrifier à la sacro-sainte objectivité que devrait requérir tout dictionnaire.

D'aucuns pourraient sourire en les lisant et me diraient : « Il faut en prendre et en laisser ! » et je leur rétorquerais que c'est justement ce qui fait là tout leur charme, et qu'il s'agit tout simplement d'en sucer la substantifique moelle.

Pour en avoir consulté quelques-uns — consulté, que dis-je, savouré quelques-uns — et m'être attachée à leur auteur, je citerai ici :


 

Le Furetière, qui m'est cher, je l'avoue, lorsque je songe à la souffrance que ce pauvre et cher Antoine a dû subir pour accoucher de son oeuvre dans un climat de malveillance et de jalousie dont il était victime, à preuve qu'il a fallu attendre après sa mort pour que son Dictionnaire soit enfin publié, non pas en France mais à Rotterdam, alors qu'il est reconnu depuis comme le plus grand dictionnaire du XVIIe siècle.

Dictionnaire universel de Furetière XVIIe siècle - 1690

Dictionnaire universel, contenant généralement tous les mots ...

Titre complet : Dictionaire françois, contenant les mots et les choses,

plusieurs nouvelles remarques sur la langue françoise :

Ses Expressions Propres, Figurées & Burlesques,

la Prononciation des Mots les plus difficiles, le Genre des Noms,

le Régime des Verbes : Avec Les Termes les plus connus des Arts & des Sciences.

Le tout tiré de l'Usage et des bons Auteurs de la Langue françoise.


Le Dictionnaire de William Duckett, journaliste français comme son nom ne l'indique pas, lequel donne à lire des choses bien étonnantes étayées qu'elles étaient par la grande érudition de son auteur.

Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture

Inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous

William Duckett1ère édition 1832

 

Le Littré, plus proche de nous, qui répertorie avec bonheur toutes les acceptions des mots et les illustre par d'innombrables citations. L'original en volume papier est de loin plus étoffé. Il offre de très nombreuses citations remontant à l'origine du mot.

Si vous voulez découvrir des mots que vous n'avez jamais rencontrés, cliquez sur "recherche vide". C'est étonnant.

Dictionnaire Littré - Dictionnaire de la langue française

 

Monsieur Émile Littré nous raconte comment il a fait son Dictionnaire dans sa Causerie du 1er mars 1880. On ne peut lire qu'avec émotion la genèse de son oeuvre.

À lire :

Causerie du 1er mars 1880 - Wikisource

Comment j'ai fait

mon dictionnaire de la langue française -1880

La copie comptait 415 636 feuillets.

Le commencement de la copie fut remis à l’imprimerie le 27 septembre 1859, la fin, le 4 juillet 1872.

La composition n’a été interrompue que pendant la guerre, du 1er août 1870 au 21 février 1871, et, pendant la Commune, du 19 avril au 14 juin.

 

"Il créa ainsi un admirable monument à la gloire de la langue française. Pour la première fois, la définition du mot était complétée par l’image de son passé, de ses racines, de son évolution à travers les siècles. Tandis que les lexicographes s’étaient limités jusqu’alors à un instantané de la langue, Littré racontait la vie des mots depuis leur naissance. Il démontrait qu’on peut en user avec exactitude sans en comprendre la genèse. Et les définitions étaient illustrées de tant d’exemples choisis avec bonheur qu’elles devenaient, à chaque page, le prétexte d’un rendez-vous avec Du Bellay, Christine de Pisan, Molière, Pascal, Bossuet, La Fontaine, Voltaire ou Victor Hugo" - Jean Hamburger de l'Institut

 

 

Je ne saurais oublier de mentionner le Dictionnaire philosophique de Voltaire (1694-1778) dont l'esprit* est inégalable.

Je vous donne ci-dessous l'article Égalité.

Dictionnaire philosophique ou La Raison par alphabet - 6e ed

Wikisource

ÉGALITÉ

Que doit un chien à un chien, & un cheval à un cheval ? Rien, aucun animal ne dépend de son semblable ; mais l’homme ayant reçu le rayon de la divinité qu’on appelle raison, quel en est le fruit ? c’est d’être esclave dans presque toute la terre.

Si cette terre était ce qu’elle semble devoir être, c’est-à-dire, si l’homme y trouvait partout une subsistance facile & assurée, & un climat convenable à sa nature, il est clair qu’il eût été impossible à un homme d’en asservir un autre. Que ce globe soit couvert de fruits salutaires, que l’air qui doit contribuer à notre vie ne nous donne point les maladies & la mort, que l’homme n’ait besoin d’autre logis & d’autre lit que celui des daims & des chevreuils ; alors les Gengiskan & les Tamerlan n’auront de valets que leurs enfans, qui seront assez honnêtes gens pour les aider dans leur vieillesse.

Dans cet état si naturel dont jouïssent tous les quadrupèdes, les oiseaux & les reptiles, l’homme serait aussi heureux qu’eux, la domination serait alors une chimère, une absurdité à laquelle personne ne penserait ; car pourquoi chercher des serviteurs quand vous n’avez besoin d’aucun service ?

S’il passait par l’esprit à quelque individu à tête tyrannique & à bras nerveux d’asservir son voisin moins fort que lui, la chose serait impossible, l’opprimé serait à cent lieües, avant que l’oppresseur eût pris ses mesures.

Tous les hommes seraient donc nécessairement égaux, s’ils étaient sans besoins. La misère attachée à notre espèce subordonne un homme à un autre homme : ce n’est pas l’inégalité qui est un malheur réel, c’est la dépendance. Il importe fort peu que tel homme s’appelle Sa Hautesse, tel autre Sa Sainteté ; mais il est dur de servir l’un ou l’autre.

Une famille nombreuse a cultivé un bon terroir ; deux petites familles voisines ont des champs ingrats & rebelles ; il faut que les deux pauvres familles servent la famille opulente, ou qu’ils l’égorgent, cela va sans difficulté. Une des deux familles indigentes va offrir ses bras à la riche pour avoir du pain ; l’autre va l’attaquer & est battue ; la famille servante est l’origine des domestiques & des manœuvres ; la famille battue est l’origine des esclaves.

Il est impossible dans notre malheureux globe que les hommes vivant en société ne soient pas divisés en deux classes, l’une de riches qui commandent, l’autre de pauvres qui servent ; & ces deux se subdivisent en mille, & ces mille ont encor des nuances différentes.

Tous les pauvres ne sont pas absolument malheureux. La plupart sont nés dans cet état, & le travail continuel les empêche de trop sentir leur situation ; mais quand ils la sentent, alors on voit des guerres, comme celle du parti populaire contre le parti du sénat à Rome ; celles des paysans en Allemagne, en Angleterre, en France. Toutes ces guerres finissent tôt ou tard par l’asservissement du peuple, parce que les puissants ont l’argent, & que l’argent est maître de tout dans un État ; je dis dans un État, car il n’en est pas de même de nation à nation. La nation qui se servira le mieux du fer, subjuguera toujours celle qui aura plus d’or & moins de courage.

Tout homme naît avec un penchant assez violent pour la domination, la richesse & les plaisirs ; & avec beaucoup de goût pour la paresse : par conséquent tout homme voudrait avoir l’argent & les femmes ou les filles des autres, être leur maître, les assujettir à tous ses caprices, & ne rien faire, ou du moins ne faire que des choses très agréables. Vous voyez bien qu’avec ces belles dispositions il est aussi impossible que les hommes soient égaux, qu’il est impossible que deux prédicateurs ou deux professeurs de théologie ne soient pas jaloux l’un de l’autre.

Le genre humain tel qu’il est, ne peut subsister à moins qu’il n’y ait une infinité d’hommes utiles qui ne possèdent rien du tout. Car certainement un homme à son aise ne quittera pas sa terre pour venir labourer la vôtre ; & si vous avez besoin d’une paire de souliers, ce ne sera pas un maître de requêtes qui vous la fera. L’égalité est donc à la fois la chose la plus naturelle, & en même tems la plus chimérique.

Comme les hommes sont excessifs en tout quand ils le peuvent, on a outré cette inégalité, on a prétendu dans plusieurs pays qu’il n’était pas permis à un citoyen de sortir de la contrée où le hasard l’a fait naître ; le sens de cette loi est visiblement, Ce pays est si mauvais & si mal gouverné que nous défendons à chaque individu d’en sortir, de peur que tout le monde n’en sorte. Faites mieux, donnez à tous vos sujets envie de demeurer chez vous, & aux étrangers d’y venir.

Chaque homme dans le fond de son cœur a droit de se croire entièrement égal aux autres hommes : il ne s’ensuit pas de là que le cuisinier d’un Cardinal doive ordonner à son maître de lui faire à dîner ; mais le cuisinier peut dire : Je suis homme comme mon maître ; je suis né comme lui en pleurant ; il mourra comme moi dans les mêmes angoisses & les mêmes cérémonies ; nous faisons tous deux les mêmes fonctions animales ; si les Turcs s’emparent de Rome, & si alors je suis Cardinal & mon maître cuisinier, je le prendrai à mon service. Tout ce discours est raisonnable & juste ; mais en attendant que le grand Turc s’empare de Rome, le cuisinier doit faire son devoir, ou toute société humaine est pervertie.

À l’égard d’un homme qui n’est ni cuisinier d’un Cardinal ni revêtu d’aucune autre charge dans l’État ; à l’égard d’un particulier qui ne tient à rien, mais qui est fâché d’être reçu partout avec l’air de la protection ou du mépris, qui voit évidemment que plusieurs Monsignors n’ont ni plus de science, ni plus d’esprit, ni plus de vertu que lui, & qui s’ennuie d’être quelquefois dans leur antichambre, quel parti doit-il prendre ? celui de s’en aller.

Voir aussi entre autres entrées : Fanatisme.

 

*Qu'en est-il de l'esprit de Voltaire ?

Littré :

Esprit : En un sens plus particulier que celui d'ensemble des facultés intellectuelles, vivacité d'esprit qui fait trouver des saillies piquantes, des mots spirituels, des aperçus ingénieux.

L'Encyclopédie – Article de Voltaire :

Le mot esprit, quand il signifie une qualité de l'âme est un de ces mots vagues auxquels tous ceux qui les prononcent attachent presque toujours des sens différents : il exprime autre chose que jugement, génie, goût, talent, pénétration, étendue, grâce, finesse, et il doit tenir de tous ces mérites : on pourrait le définir raison ingénieuse.

.......................................................................

Pour qui veut partir à la recherche d'autres dictionnaires :

Accès facile aux dictionnaires :

Ouvrages de référence qui me sont très utiles

Dictionnaires d'autrefois – Atilf

 

Retrouvez ici quelques articles du blog en lien avec ces dictionnaires :

WILLIAM DUCKETT - Dictionnaire de la conversation et de la lecture – LUCIFER

VOLTAIRE - Dictionnaire philosophique - ZOROASTRE, prophète et fondateur du zoroastrisme

Le A au fil des dictionnaires

L'envie dans tous ses états - L'envie, péché capital - L'envie au fil des dictionnaires

Férir – sans coup férir – féru(e) – un fier-à-bras, des fiers-à-bras

Que les consonnes sonnent !

 

Pour les amateurs de la langue verte :

Dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau + QUIZ 80

Sur la toile :

ABC de la langue française  >> Bob ¶

Les Excentricités du langage de Lorédan Larchey- Wikisource

Dictionnaire de la langue verte ; argots parisiens comparés - (2e édition) d'Alfred Delvau 1866 - Gallica...

 

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  • J'aime trop les mots pour les garder par-devers moi - au fond de mon coeur et de mon esprit. Ils débordent de mes pensées en contes drolatiques, avec des quiz et des digressions sur la langue.
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