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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 08:23

LES DÉLIRES Tous les épisodes

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Le cours que je donnai alors porta sur le mystère des origines, non de l'origine des espèces1 comme on pourrait le penser, ni de l'origine du monde — là n'était pas mon propos. Mais je m'aventurai à poser la question de savoir si quelqu'un d'entre nous se rappelait l'endroit d'où il venait, avant d'arriver à Utopinambourg, et s'il avait emporté avec lui le souvenir de sa famille, ou pour le moins, le plus fugace souvenir de son enfance, si tant est qu'il eût été un jour un enfant. J'osai me risquer à aborder un sujet qui plongea mon auditoire dans la plus grande stupéfaction. Je compris bientôt que jamais aucun d'entre mes auditeurs ne s'était vraiment posé la question. Je m'en étonnai d'autant plus que cette pensée, quant à moi, ne m'avait jamais laissée en repos et je supposai qu'ils avaient été les victimes d'un effaçage de souvenirs parfaitement réussi, d'un lavage de cerveau d'une redoutable efficacité. Pourquoi étais-je la seule à éprouver d'une façon aussi douloureuse la nostalgie aiguë d'un passé qui m'échappait, mais que je savais se cacher bien là, au tréfonds de mon inconscient verrouillé ?

 

Moi, Oli, oui moi, Oli, n'avais-je pas naguère rencontré, agitant leurs petites mains et souriant aux anges, deux enfançons des plus joliets, dans le bois de Marie Cratère ?2

 

Tout ce que je réussis à faire fut de jeter un pavé dans la mare°. J'entendis des murmures inquiets, je vis les fronts se plisser. La classe était en émoi. Je sentis comme une effervescence qui agitait les coeurs et les pensées. J'avais levé un lièvre° qu'il serait sans doute bien difficile de faire rentrer au gîte.
C'est alors que je fus assaillie de questions étranges et d'agressions verbales :

« Qu'est-ce donc qui vous prend d'inventer de telles histoires, de parler ainsi incongrûment ? »

« Existerait-il quelque chose hors de notre cité ? »

« Peut-on à l'avenir faire confiance à une maîtresse à penser qui raconte des balivernes ? » 

« Des fadaises, cria quelqu'un ! »

On lui emboîta le pas° :

« Des contes, à n'en pas douter ! »

« Sornettes que tout cela ! »

« Ce ne sont que sottises ! »

« Des calembredaines à coup sûr ! »

« Des coquecigrues ! » hoqueta-on. 

« Pourquoi diable ces billevesées ? » susurra un timide.

« Foin de telles fariboles ! »

On osa « foutaises » et « conneries ». Le croiriez-vous ?


J'étais bouleversée, désemparée. Mes disciples, mes chers disciples d'ordinaire si polis et si policés, si attentifs et si objectifs, si réfléchis et si affranchis de tout préjugé... mes disciples faisaient la révolution. Je me vis déjà arrêtée, embastillée, suppliciée peut-être. On ne jette pas le trouble impunément à Utopinambourg !


Je vis que mal m'en avait pris d'aborder un sujet aussi sensible. J'avais prévu quelques réactions qui auraient pu me surprendre, mais à ce point !

C'est alors que les esprits s'accoisèrent, brusquement.
Les jeunes gens les plus excités qui s'étaient levés — certains mêmes brandissant le poing — se rassirent.
Et dans ce silence assourdissant, l'un d'eux prit la parole :

« Chère mademoiselle Oli, dit-il, nous nous sommes laissé emporter, Pardonnez-nous cette réaction que nous ne comprenons pas très bien nous-mêmes. Peut-être vos questions nous ont-elles troublés, à tel point que, incapables de reconnaître qu'elles remuaient en nous quelque chose d'infiniment intime et de très profondément enfoui, nous avons ressenti un incompréhensible et insupportable malaise, lequel a bouleversé notre façon de penser, jusqu'à nous faire nous comporter comme des êtres insensés. »
« C'est quelque chose de très étrange », renchérit un condisciple qui lui aussi semblait être revenu à la raison. « Mademoiselle Oli, je crois que nous allons réfléchir à tout cela calmement. »

Une femme se leva et prit la parole à son tour :

« Il faut que je vous dise : une violente vibration m'a parcourue tout entière lorsque je vous ai entendu dire : "quand vous étiez enfant"... enfant... enfant...  » répéta-t-elle. « Avons-nous jamais été des enfants ? Et pourquoi n'y a-t-il pas d'enfants à Utopinambourg ? »

Elle se rassit, se jeta la tête sur les genoux, et éclata en sanglots.

J'en avais assez fait et assez vu ce jour-là dans ce cours qui avait ébranlé si fort les esprits.
Je donnai congé à mes auditeurs après les avoir remerciés de m'avoir écoutée et je m'éclipsai.
J'avais hâte de rejoindre Monsieur Pro qui devait s'être réveillé et qui, sûrement, avait d'étonnantes révélations à me faire.

................................................................

*Titre : « On ne renie pas son enfance ; on l'enfouit au fond de son coeur, et l'ombre portée, l'ombre magique devient un symbole. »
Dominique Blondeau (romancière québécoise d'origine française)

 

1- De l'origine des Espèces. Retrouvez le texte intégral de Charles Darwin,1809-1882, in Libro Veritas

Charles Darwin - De l'Origine des Espèces

 

2- La rencontre d'Oli et des enfançons

Voir les Délires n°13 et 14 :

13 Délires spectaculaires - Ô temps, suspends ton vol !

14 Délires chargés d'une émotion incommensurable - It's a long way to Tipperary*
 
 

NOTES

s'il avait emporté avec lui le souvenir de sa famille, pour le moins le plus fugace souvenir

pour le moins, à tout le moins, tout au moins, en estimant les choses au minimum, en se bornant au minimum.

fugace, qui dure très peu, qui passe vite.


si tant est qu'il eût été un jour un enfant
eût été, subjonctif plus-que-parfait
voir l'article
si tant est que

 

la nostalgie aiguë d'un passé qui m'échappait

aigu, aiguë, exigu, exiguë, exigus, exiguë, ambigu, ambiguë,

le tréma de l'adjectif au féminin est sur le e, comme la ciguë

Exiguïté, ambiguïté.

Avec la nouvelle orthographe, le tréma a changé de place

Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

 

cette pensée, quant à moi, ne m'avait jamais laissée en repos

quant à moi, pour moi, en ce qui me concerne.

quant est toujours suivi de à, au, aux

Ne pas confondre avec la conjonction quand.

 

là, au tréfonds de mon inconscient verrouillé

au tréfonds, littéraire, ce qu'il y a au plus profond. 

 

Jeter ou lancer un pavé dans la mare (aux canards, aux grenouilles)°, faire une révélation qui scandalise, et jette le trouble.

 

Lever un lièvre°. Mettre au jour une question gênante ou cachée.

 

parler ainsi Incongrûment

d'une façon qui n'est pas convenable, ni correcte, ni juste.

Congru, congrûment.

incongru, incongruité (inconvenance)

Une réponse congrue, une réponse qui convient exactement.

Congruer : vieilli, convenir.

La portion congrue, ressources à peine suffisantes pour subsister.

L'accent circonflexe des adverbes congrûment et incongrûment est la trace du e disparu des adjectifs au féminin (in)congrue.

De même assidûment, continûment, crûment, dûment, indûment, goulûment, nûment (=crûment, tel quel).

Mais on a sans accent absolument, ambigument, éperdument, ingénument, prétendument, résolument.

Le Trésor donne prétendument et prétendûment, cette dernière graphie n'est admise ni par Littré, ni par l'Académie.

Substantif : Un éperduement ou éperdument est l'abandon à l'ivresse d'une passion
 

Emboîter le pas°, ici, imiter.


Foin de telles fariboles !

foin de, Interjection qui traduit le mépris ou l'impatience.

 

Je crus que mal m'en avait pris d'aborder un sujet aussi sensible

Mal lui en prit veut dire qu'il y eut des conséquences désagréables

Mêmes tournures avec bien : Bien m'en prend d'aborder le sujet.

 

c'est alors que les esprits s'accoisèrent

S'accoiser, se calmer, devenir coi (coite).

accoiser, rendre coi, calme, tranquille. cf. Littré

 

dans ce silence assourdissant

ALLIANCE DE MOTS, OXYMORE ou OXYMORON

 

nous nous sommes laissé emporter.

laissé, participe passé suivi d'un infinitif, invariable.

Voir : L'accord problématique des participes passés FAIT et LAISSÉ 

 

je me vis déjà embastillée

Embastiller, enfermer à la Bastille, emprisonner.


Une violente vibration m'a parcourue tout entière.
TOUT ADVERBE, toute tremblante, tout ébaubie.
Les adverbes sont généralement invariables, sauf TOUT dans un cas précis, pour raison d'euphonie, quand il précède un adjectif au féminin qui commence par une consonne, ou un H aspiré
On écrira,
une femme toute honteuse (h aspiré), toute menue, toute belle. Mais une femme tout épanouie, une chevelure tout hirsute (h muet, on fait la liaison)

Pour en savoir + sur tout, lire l'article :  Ne pas confondre : TOUT adjectif indéfini, pronom indéfini, adverbe (variable dans certains cas) et substantif

 

>>140 Délires sur la visite inopinée de Monsieur Pro. « La vie est une grande surprise... »>>

>>142 Délires sur l'origine d'Utopinambourg - Ne fallait-il pas lutter contre la banalisation et la surmédiatisation du mal, la pollution, la menace nucléaire ?*

 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 10:27

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On peut employer indifféremment, et cela sans faire de fautes :

second ou deuxième, sauf dans des expressions particulières. 


Littré (1863 et deuxième édition 1872-1877) 
Deuxième ne se dit guère (si ce n'est dans les nombres composés : vingt-deuxième, cent-deuxième, etc.) ; c'est second qu'on emploie le plus souvent. En faveur de deuxième, on a prétendu qu'il valait mieux que second, pourvu que le nombre des objets dépassât deux, second terminant une énumération après premier, et deuxième indiquant qu'il sera suivi de troisième, etc. Mais cette raison, tout arbitraire, laisse prévaloir l'usage.

L'Académie  
Second : Deuxième, qui est immédiatement après le premier.
Deuxième : vient immédiatement après le premier. 

Le Grevisse (le Bon Usage) reprend l'idée que second et deuxième ont la même signification avec cette précision que second relève de la langue soignée.
De plus, il  dénonce, comme Littré les prescriptions arbitraires de certains grammairiens qui considéraient qu'on employait deuxième lorsque la série comportait plus de deux termes, troisième... L'usage n'a jamais suivi cette règle.

Expressions particulières
Seconde chance
Enseignement du second degré
De seconde main
La seconde (vitesse)
Le second (après le capitaine)
Le capitaine en second qui commande à défaut du capitaine en pied
Voyager en seconde classe
De second ordre
Être dans un état second
Il est mon second (=adjoint)
Classe, élève de seconde
J'habite au second
etc.
mais on dit le Deuxième sexe
    cf. Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir


Cette liste n'est pas exhaustive. Vous pouvez trouver les définitions et les emplois particuliers de second et deuxième sur le site du CNRS : 

>>Lexicographie - Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales

(qui propose le Trésor et l'Académie entre autres)

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Monsieur Julien Lepers, dans son livre "Des fautes de français que je ne ferai jamais plus" reprend l'idée erronée qu'on ne peut pas employer second quand il y a un troisième.
On pourrait dire qu'il pèche par hypercorrectisme ou hypercorrection.
 
"On parle d’hypercorrectisme ou d’hypercorrection quand, dans le souci de remédier aux « fautes », des usagers considèrent comme incorrect un emploi qui, en fait, est irréprochable." cf. Le Bon Usage

Je relèverais aussi dans son livre la mise en garde qu'il fait pour l'emploi de voire même, qu'il condamne.
Certes, on dit aujourd'hui voire plus simplement.
Mais on ne peut pas considérer que voire même est une faute.

 

>>Je lis dans l'Académie, 8ème édition :
 voire : "On le joint souvent au mot MÊME.

Ce remède est inutile, voire même pernicieux.

>>dans le Littré qui reprend L'Académie :
voire : Il se joint souvent au mot même.

 

Voire, emploi vieilli au sens de vraiment, certes.

Peut être employé par antiphrase pour exprimer un doute ou nier quelque chose – Littéraire ou ironique.

« Ne croyez-vous pas que cette jeune fille dont je suis tombé fou amoureux est la plus sincère, la plus honnête, la plus belle, la plus intelligente... et qu'elle n'en veut pas à mon argent ?

—Voire ! »

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je m'étonne que, pour écrire son livre, Monsieur Julien Lepers, qui est, par ailleurs, un excellent et sympathique animateur de télévision n'ait lu ni le Dictionnaire de l'Académie, ni le Trésor, ni le Littré, ni le Grevisse, tous dictionnaires incontournables. 

Errare humanum est.*

Monsieur Lepers a emprunté un chemin pavé de bonnes intentions. Mais il n'est pas grammairien.
Moi non plus d'ailleurs. Je suis simplement passionnée de grammaire et je veux faire partager cette passion. 

 

Voir sur ce blog : 

Le français dans tous ses états 


Et aussi l'article :
M. Julien Lepers vient de publier un livre : "Les fautes de français que je ne ferai jamais plus." Dommage ! Fions-nous plutôt à M. Bernard Pivot !

 

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

*Errare humanum est, perseverare diabolicum .

Se tromper est humain, persévérer est diabolique.

Comment Monsieur Lepers va-t-il s'y prendre pour corriger ses erreurs et les faire connaître à ses lecteurs qui lui font confiance ? 

 

.................................................................................

LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 13:24

 

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Exercice 1- Un billion en chiffres a combien de zéro ?

R- 1 000 000 000 000 : 12 zéros
Et en anglais one billion ?

R- un milliard,1000 000 000 : 9 zéros

Voir § 2 c-

Exercice 2- Les nombres suivants sont-ils écrits sans fautes ?

vingt-trois / quatre-vingts / quatre-vingt-cinq / soixante-dix /

cinq cents / cinq cent vingt / /cent cinq /

cent dix mille cinquante-sept / quatre cent mille quatre-vingt dix-huit /

trois mille cinq cent-vingt / L'an mille / L'an deux mil treize /

Un billion vaut un million de millions / Page quatre-vingt

> correction et explications en rouge à la fin de l'article.

Et voir aussi l'orthographe recommandée aujourd'hui.

 

  Sommaire de l'article

  1 Les adjectifs numéraux cardinaux sont-ils variables ou invariables ?

  2 Système décimal et système vigésimal (ou vicésimal)

  3 La nouvelle orthographe

  4 Liaison ou disjonction - Michel Serres nous dit comment il nous faut prononcer les nombres suivis d'un substantif.

 

RAPPEL

Les nombres sont des adjectifs numéraux :

adjectifs numéraux cardinaux : un deux trois, quatre...

adjectifs numéraux ordinaux : premier, deuxième, troisième, quatrième...

 

1 Les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables

sauf exceptions.

Les mille parfums. Les quatre vérités. Les cent recommandations.
 
a-MILLE

-invariable, sauf lorsqu'il est un nom : les milles marins.

-adjectif numéral, exemple : deux mille cinq cent vingt-six

-Il peut s'écrire mil dans les dates lorsqu'il est suivi d'un nombre : Année 1980, mil (ou mille) neuf cent quatre-vingts  

Mais mil ne peut pas être précédé d'un nombre.

On trouve : l'an mil ou l'an mille - l'an mil (mille) deux-cents - l'an deux mille - Nous sommes en 2012 (deux mille douze)
-On écrit : des mille et des cents.
 
b-CENT et VINGT prennent un -s lorsqu'ils sont à la fois multipliés par un nombre qui les précède et non suivis d'un nombre.


-Cent, cent trois, deux cents, deux cent trente-quatre, cinq mille deux cents, trois cent mille, puisque mille est adjectif numéral.
 
-Vingt, vingt et un (pas de trait d'union), quatre-vingts, quatre-vingt-deux. Quatre-vingt-quinze. Invariable quand il suit cent et mille. Mille vingt, cent vingt. Quatre-vingts millions, quatre-vingts milliards.


Si quatre-vingt est employé comme ADJECTIF NUMÉRAL CARDINAL (=quatre-vingtième), il ne prend pas de s.

Page quatre-vingt (=quatre-vingtième page). Article quatre-vingt.

 

c-MILLION - MILLIARD - BILLION

Ce sont des noms, ils peuvent prendre la marque du pluriel.

Deux cents millions, quatre cents milliards.

Un milliard équivaut à mille millions

Un billion est un synonyme vieilli de milliard.

Le mot Billion a reçu une nouvelle valeur : un million de millions (1012), mais elle n'est pas entrée dans l'usage (décret de 1961).

 
ON NOTERA LA PLACE DES TRAITS D'UNION DANS TOUS LES EXEMPLES.

 

  Système décimal et système vigésimal (ou vicésimal) 

Notre système de numération est décimal. Nous comptons en base dix.

Cependant les nombres français (de 1 à 100, pour ne citer qu'eux) ne sont décimaux que jusqu'à 69.

Il sont, de 70 jusqu'à 99, vigésimaux (ou vicésimaux). Nous comptons en base 20.

soixante-dix : 70, (3X20)+10

quatre-vingts : 80, 4x20 etc.

 

le système décimal viendrait de ce que nous avons dix doigts.

Le système vigésimal (ou vicésimal) viendrait de ce que nous avons dix doigts et dix orteils.

Comparez soixante-dix et septante*, quatre-vingts et octante*, quatre-vingt-dix et nonante*.

*septante, octante, nonante sont utilisés en Suisse, en Belgique et dans quelques régions françaises, parfois aussi dans la finance pour éviter des erreurs de compréhension.

 

Wiktionnaire Entrée Quatre-vingts : Quatre-vingts (80) provient de l’ancien système vigésimal de numération (4×20), système qui était utilisé dans une grande partie de l’Europe au Moyen-Âge et en gaulois, notamment pour le commerce car plus pratique pour limiter le nombre d’unités nécessaires et ne nécessitant pas de savoir compter les grands nombres.

 

Entrée Vingt : Concernant la numération vigésimale (quatre-vingts) : les Celtes comptaient (comme le reste de l’humanité) avec leurs doigts mais, loin de s’arrêter aux seuls doigts des mains, continuaient avec les orteils et obtinrent ainsi une base vigésimale.

 

Nous mesurons la difficulté qu'ont nos chers petits lorsqu'ils apprennent les nombres (français) !

vingt et un, trente et un, quarante et un, cinquante et un, soixante et un, et brusquement soixante et onze... quatre-vingts, quatre-vingt-un, quatre-vingt-onze...

 

 

 3 La nouvelle orthographe

 Lire sur la nouvelle orthographe :

>> Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

§1. Les éléments des numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union.

Ainsi, on peut écrire : deux-mille, mille-deux-cent-trente-et-un, cinq-cent-mille, l'emploi du trait d'union étant étendu à tous les numéraux qui forment un nombre complexe.

Lu sur le Cnrtl, entrée mille > MILLE

 

 4 En ce dimanche 29 janvier 2012, j'ai entendu Michel Serres, comme tous les dimanches, sur France Info, à 12 heures15.

Et je ne l'ai pas seulement entendu, ni même seulement écouté... j'ai bu ses paroles. Comme toujours.

Philosophe de notre temps, et non des moindres, il donne, à qui veut l'entendre, un éclairage sur notre monde, éclairage tout à la fois original, et simple, et plaisant, grâce à son immense savoir et à une observation fine qui force l'admiration.

Ainsi donc aujourd'hui nous fait-il observer que bon nombre de gens ne font pas la liaison entre l'adjectif numéral et le mot euro(s) lorsqu'ils parlent d'argent.

Tout était si facile au temps du franc, mot qui commençait par une consonne, ce qui ne nécessitait aucune liaison, partant, aucune réflexion orthographique !

Ainsi entend-on souvent, avec la disjonction, c'est-à-dire un arrêt de la voix entre deux mots, ce qui peut faire hiatus :

cent[...]euros

deux cents[...]euros

quatre-vingts[...]euros

cent vingt[...]euros

etc.

Monsieur Serres nous fait remarquer que, lorsqu'on dit les âges, on n'a aucune difficulté pour faire la liaison appropriée. On dira sans hésitation aucune :

quatre-vingts-z-ans

vingt-t-ans

cent-t-ans

Mais avec les euros il n'en va pas de même. À croire que l'on veuille cacher son ignorance de la règle qui exige que parfois les adjectifs numéraux cardinaux prennent la marque du pluriel.

Il faudrait dire :

cent-t-euros

deux cents-z-euros

quatre-vingts-z-euros

cent vingt-t-euros

etc.

Combien de fois ai-je entendu qu'on parlait de cent-z-euros ?

C'est comme si mes dents grinçaient.

Voilà !

Prenez donc plaisir comme moi à écouter notre philosophe.

Merci, Monsieur Serres !

Pour en savoir + et entendre les émissions hebdomadaires depuis novembre 2011 >Le sens de l'info - France Info

Articles connexes

>> La liaison - L'élision - l'enchaînement - La disjonction

>> Les lettres numérales - les chiffres romains - QUIZ 46

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Exercice au début de l'article

Avez-vous tout retenu ? Où sont les erreurs ?

Il y a une seule faute : Trois mille cinq cent vingt

pas de trait d'union

 

vingt-trois / quatre-vingts / quatre-vingt-cinq / soixante-dix /

a-vingt-trois : on met un trait d'union entre les dizaines et les unités.

On écrira de même vingt-trois mille

b-vingts prend un -s lorsqu'il est multiplié par un chiffre qui le précède et qu'il n'est pas suivi  d'un nombre.

cinq cents / cinq cent vingt / cent cinq /

c-Même règle que pour vingt : cent prend un -s lorsqu'il est multiplié par un nombre qui le précède et qu'il n'est pas suivi d'un nombre

cent dix mille cinquante-sept / quatre cent mille quatre-vingt dix-huit /

d-mille est invariable, voir a- et c-

trois mille cinq cent vingt / L'an mille / L'an deux mil treize /

voir d- On écrit : L'an mille (ou l'an mil). On peut écrire mil dans les dates lorsqu'il est suivi d'un nombre. On ne peut pas écrire l'an trois mil par exemple.

Un billion vaut un million de millions /

un billion (voir ci-dessus dans le corps de l'article)

Page quatre-vingt /

e- quatre-vingt : pas de s à vingt ; il ne s'agit pas ici d'un nombre cardinal mais d'un nombre ordinal : c'est la quatre-vingtième page

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 10:27

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Sitôt que Monsieur Pro eut engagé la conversation, ses forces l'abandonnèrent. Je compris qu'il ne serait pas en mesure d'expliquer quoi que ce fût sur le choix qu'il avait fait de venir se réfugier auprès de moi. N'avait-il donc pas en ce monde un ami qui eût pu lui venir en aide ? Et qu'aurais- je été capable de faire pour lui ?

« Monsieur Pro, lui dis-je pour le rassurer, vous êtes ici en sécurité. Reprenez vos forces. »

Je lui proposai une collation qu'il refusa. À voir l'attitude qu'il prenait, le dos courbé, les paupières s'alourdissant, et son silence soudain, je sus qu'il me faudrait m'armer de patience. Je lui proposai de se reposer là quelques heures. Je reviendrais le voir bientôt. Il ne se fit pas prier et s'affaissa sur l'ottomane. Je l'entendis qui balbutiait : « La vie est une grande surprise....* » 

Les derniers mots se perdirent.
Il tenait à la main ce que je crus être un message qu'il n'avait pas eu la force de me tendre, une feuille de papier qui glissa sur le sol. Je supposai qu'elle m'était destinée et je m'autorisai à tenter de déchiffrer la dizaine de lignes griffonnées, espérant qu'elles m'éclaireraient quelque peu sur les intentions de Monsieur Pro. Mais à ma grande stupéfaction, j'y vis une écriture étrange, en boustrophédon, me sembla-t-il. Je n'osai emporter le billet et le plaçai à côté du dormeur.
Avant de sortir de ma cachette, je disposai, sur un petit guéridon à portée de main, quelques fruits, des biscuits que j'avais confectionnés et un petit verre de ratafia, pour qu'il pût se sustenter au cas où il se réveillerait avant mon retour.

Rien n'aurait pu m'étonner davantage que cette visite inattendue et inexplicable. Monsieur Pro avait, non seulement risqué sa vie à venir ainsi jusqu'à moi – je songeai au chemin parcouru – mais il s'était aussi déterminé à risquer la mienne, car s'afficher ainsi avec moi aurait pu me rendre suspecte, à coup sûr. Je me mis à trembler à cette pensée et je lui en voulus de me mettre ainsi en danger.

Lorsque je retournai à l'école – j'avais un cours à assurer qui n'attendrait pas – je croisai Lio qui m'avait aperçue avec mon hôte et qui se faisait
un sang d'encre° à m'attendre.
Elle voulut des explications et je lui répondis évasivement, ce qui l'inquiéta d'autant plus, habituée qu'elle était à ma franchise. Elle insista. Je marmottai quelques mots sans suite et je la vis perplexe. Ne croyait-elle pas que je me perdais ainsi dans des évagations bien simulées pour
noyer le poisson°?

« Cela ne lui ressemble guère », pensa-t-elle.

Je ne faisais ainsi qu'exciter sa curiosité. Elle cessa enfin de me pousser dans mes derniers retranchements, craignant que je continuasse à lui parler amphibologiquement.
Je fus très contrariée de la décevoir et me querellai de n'avoir pu satisfaire sa curiosité. C'était bien là notre première anicroche. Qu'aurais-je pu faire d'autre ?

...........................................

 *« La vie est une grande surprise. Pourquoi la mort n'en serait pas une plus grande ? »

 « Life is a great surprise. I don't see why death should not be an even greater one »
Vladimir Nabokov 1899-1977

 

NOTES

Sitôt que Monsieur Pro eut engagé la conversation, ses forces l'abandonnèrent...
eut engagé, passé antérieur

la locution conjonctive de temps (emploi littéraire) > Sitôt que

Il ne serait pas en mesure d'expliquer quoi que ce fût

quoi que ce soit, subjonctif présent
quoi que ce fût, subjonctif imparfait
> quoi que (ne pas confondre avec quoique)


son silence soudain
le mot soudain peut être :
adjectif, qui survient d'une manière inattendue, brusque.
Son silence soudain (silence auquel je ne m'attendais pas)

ou adverbe, tout à coup.

Il cessa soudain de parler.

N'avait-il donc pas en ce monde un ami qui eût pu lui venir en aide ?
eût pu, subjonctif plus-que-parfait à valeur de conditionnel passé (conditionnel passé deuxième forme)
un ami qui aurait pu lui venir en aide
aurait pu, conditionnel passé première forme


Je reviendrais le voir bientôt, futur du passé, le texte étant au passé.

> Le conditionnel ne serait-il plus un mode ? Le futur antérieur du passé - Le futur antérieur hypothétique - Exercice d'application

 

il s'affaissa sur l'ottomane

l'ottomane, voir la note des Délires n°71

espérant qu'elles m'éclaireraient quelque peu sur les intentions de Monsieur Pro

Quelque peu, un peu.

> Ne pas confondre : quoique, quoi... que – quelque, quelque... que, quel que

j'y vis une écriture étrange, en boustrophédon

écrire en boustrophédon

type d'écriture ancienne utilisé par les orientaux et les Grecs où une ligne se lit de gauche à droite, la suivante de droite à gauche, et ainsi de suite alternativement. Ce mouvement imite les sillons tracés dans les champs par des boeufs. Étymologie :Mot grec venant de boeuf et de tourner.


Des biscuits que j'avais confectionnés
accord du participe passé confectionnés avec le complément d'objet direct placé lui avant lui : que pronom relatif représentant biscuits.

> Règles de l'accord des participes passés

et un petit verre de ratafia

Ratafia. Liqueur spiritueuse, composée d'eau-de-vie, de sucre, et du jus de certains fruits ou de l'arôme de quelque fleur. cf. Littré

pour qu'il pût se sustenter au cas où il se réveillerait

Se sustenter, s'alimenter, se restaurer.

Je croisai Lio qui m'avait aperçue
aperçue, participe passé qui s'accorde avec le complément d'objet direct M' (ME élidé) mis pour je, c'est-à-dire Oli la narratrice.

Se faire un sang d'encre°, se faire du mauvais sang, se ronger les sangs, se faire du souci, se tourmenter.

 

je lui répondis évasivement, ce qui l'inquiéta d'autant plus, habituée qu'elle était à ma franchise

habituée adjectif apposé à l' (elle)

L'adjectif apposé habituée est prolongé par une proposition relative qu'elle était à ma franchise.

Le pronom relatif qu' (que)mis pour habituée est attribut de elle >> elle était habituée à ma franchise.

 

je marmottai quelques mots sans suite

Marmotter, parler d'une manière confuse, marmonner.

 

je me perdais ainsi dans des évagations

Une évagation. Littéraire. Disposition de l'esprit à se détacher de l'objet auquel il devrait se fixer. Se perdre dans des évagations.

Noyer le poisson°

Créer la confusion pour tromper quelqu'un, embrouiller les choses pour éluder une question.

craignant que je continuasse à lui parler amphibologiquement.

je continuasse, subjonctif imparfait

subjonctif dans une proposition qui dépend du verbe craindre

> Valeurs et emplois du subjonctif

amphibologiquement - Littéraire. De manière équivoque.
synonyme : ambigument (pas d'accent sur le u)


Je me querellai de n'avoir pu satisfaire sa curiosité

se quereller, pronominal réfléchi, se faire des reproches à soi-même.

c'était bien là notre première anicroche

Une anicroche. Familier, petite difficulté qui cause un désagrément passager.
 

<< 139 Délires d'une fuite éperdue "Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel."

>> 141 Délires qui plongent dans l'inconscient « On ne renie pas son enfance ; on l'enfouit au fond de son coeur... »*

 

LES DÉLIRES Tous les épisodes

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 16:02

 

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Définition du mot partitif

Cf. Littré :
Terme de grammaire. Qui désigne une partie d'un tout.
Noms partitifs, comme moitié.
Adjectifs partitifs, comme plusieurs.

La préposition de se prend souvent avec un sens partitif.
 

Cf. L'Académie 8ème édition :

Terme de grammaire qui désigne une partie d'un tout. De est partitif dans les phrases : Vendez-moi de votre vin; manger de bonne viande. Article partitif, Article précédé de la préposition de (du, de la, des) qui sert à exprimer un Tout dont on n'envisage qu'une partie. Boire du vin, de la bière. Donnez-moi des fruits de votre jardin.


DE peut être préposition (1),

article indéfini (2) ou partitif (3).


DU contraction de  DE + LE devant une consonne un h aspiré et un y. 

>du plaisir, du yacht

DE LA devant une consonne, un h aspiré et un y.

>de la boue, de la honte
DE L' (LE ou LA sont élidés) devant un mot masculin ou féminin commençant par une voyelle ou un h muet.

>de l'ennui, de l'école, de l'héroïsme, de l'horreur

(et devant yeuse et ypérite)

DES devant un pluriel, contraction de DE + LES

>(les enfants) des autres

D' (DE élidé)

>d'autres enfants, d'horribles jardins


Pour en savoir +

> LA LIAISON - L'ÉLISION - L'ENCHAÎNEMENT - LA DISJONCTION

 

1- La préposition DE

 

-suivie d'un substantif (syntagme nominal)
Avez-vous entendu les propos de la voisine ?
   >préposition + complément de nom

La voisine complément du groupe nominal les propos.


Connaissez-vous le nom des provinces françaises ?    

DES article défini contracté (DES = DE + LES)

    >préposition + complément de nom


Fermez la porte d'entrée. (DE élidé)
   >préposition + complément de nom


Visitez les belles villes de France.
   >préposition + complément de nom


Je viens de Paris, et lui du Maroc.

DU article défini contracté (DU = DE + LE)
   >préposition + complément de lieu

 

Je vais mourir de peur
   -préposition + complément de cause

 

Je n'ai pas dormi de la nuit
   -préposition + complément de temps

 

Je doute de vous
  >préposition + complément d'objet indirect

 

Vous parlez du chapeau bleu ?

Le naufrage du Costa Concordia, c'était le comble de l'horreur, de l'épouvante.

Je me repose à l'ombre de l'yeuse.
   >DU article défini contracté, contraction de la préposition DE avec l'article défini LE
   >LA s'élident en L' devant une voyelle et un h muet. 

Note : pas de disjonction devant yeuse. > La liaison - L'élision - L'enchaînement - La disjonction

 

Vous vous méfiez des chiens après avoir été mordu.  

   >DES article défini contracté, contraction de la préposition DE et de l'article défini LES. 


-suivie d'un adjectif ou d'un participe passé

Il y eut deux enfants de malades
   >préposition + adjectif, attribut du sujet réel. (= deux enfants furent malades)
Il y aurait cent personnes de noyées.
   >préposition + participe passé, attribut du sujet réel (= cent personnes seraient noyées)
Avez-vous une case de vide ?
   >préposition + adjectif, attribut du complément d'objet direct (= une case est vide)

 

2- L'article indéfini


L'article indéfini s'emploie devant un nom qui désigne quelqu'un ou quelque chose que l'on ne connaît pas encore, dont on n'a pas encore parlé (UN, UNE, DES), au contraire de l'article défini (LE, LA, LES)
Sentez la nuance entre :
Des enfants arrivèrent. 
Les enfants arrivèrent. 

Lorsque le nom est précédé d'une épithète, DES est remplacé par DE dans la langue écrite et aussi dans la langue parlée de style soigné. Mais on emploie de plus en plus souvent DES.
Tu as de beaux yeux, tu sais.
Vous avez des enfants terribles.
Vous avez de très jolis enfants.

Après sans, on emploie DES, la forme pleine de l'article, quand le verbe est à la forme négative :
Il ne parle jamais sans dire des bêtises. = Il dit des bêtises.
Il parle sans dire de bêtises = Il ne dit pas de bêtises.

On emploie DES dans certaines locutions figées, des nouveaux venus, des jeunes mariés, des gros mots, des faux pas, des grandes personnes, des grands hommes, des mauvaises langues, etc.

 

3- L'article partitif  DE - DU - DE LA -DES


Il s'apparente à l'article indéfini.
Il s'emploie devant un nom (ou un pronom) et indique qu'il s'agit d'une quantité indénombrable. Il s'emploie aussi devant des noms abstraits.

De l'amour, avant toute chose !
On va prendre de la moutarde.
Je n'ai jamais rencontré de fille plus jolie. 
Nous n'avons plus à moudre du café.
Je vous ai préparé de la daurade et pour moi du hareng.
Cessez de boire de l'alcool.

De la sueur perlait sur son front.
Il a perdu de sa crédibilité.
Donnez-moi de votre patience.
Il n'a pas d'argent.
Il faut de tout pour faire un monde.
Il n'y a pas de bonheur plus immense.
Nous avons goûté de tous les plaisirs.

(différent de : Nous avons goûté à tous les plaisirs)

J'ai horreur de manger du riz.

Tournure négative : >Je ne mange jamais de riz.

Avoir du coeur et de la bonté, voilà ce qui compte.

>Et toi, tu n'as pas de coeur. Tu n'as pas de bonté. 


Les Compléments partitifs
Quelques-uns d'entre nous
Plusieurs parmi vous
Ceux d'entre eux
Personne des Dupont
Qui de vous
Qui d'entre nous
Laquelle choisissez-vous de ces photos ?
(de ces photos est séparé du mot dont il est complément laquelle)

 

>>Voir la liste des articles "Ne pas confondre..."

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 15:45

  LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

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Exercice préliminaire : Où faut-il mettre des accents ?

Eut-il du le faire, il eut refusé.

Sitot qu'il dut m'aider, il partit.

A quoi sont dus ses vertiges ?

Il faudra bien qu'un jour ou l'autre je rembourse mon du.

Correction à la fin de l'article

 

Vous pouvez faire le quiz 65 avant ou après avoir lu la leçon qui suit.

> QUIZ 65 Ecrire DU correctement

Texte à trous "Du coeur et de l'ardeur d'apprendre"

1-Du
Article défini contracté du

préposition de + article défini le
Je viens du marché.

2- Du
Partitif du

contraction de de + le
Donne-moi du pain, du lait et de la confiture.

3- Dû, dus, dut, dût
devoir + infinitif, semi auxiliaire ou auxiliaire de mode
qui marque :

°une obligation

Voici la somme que je dus lui payer.
Je dus partir très tôt.

°une éventualité

Il dut faire froid ce jour-là.
Il a dû probablement me le dire.

°une nécessité inéluctable, etc.

Il a dû mourir puisque tout le monde meurt.

Voir l'article sur les semi auxiliaires, note des Délires N°43


4-Dû, dus, dut, dût
Verbe devoir = ce que l'on est tenu de s'acquitter, argent, dette, reconnaissance...
À partir de ce jour-là, je lui dus tout.
Je vous ai dû beaucoup d'argent dans le passé.

Formes de l'auxiliaire de mode [§3] et du verbe [ci-dessus] :
passé simple, je dus, tu dus, il dut
subjonctif imparfait, dût
participe passé qui sert à la formation des temps composés : dû

Exemples
J'ai dû travailler (passé composé)
Le train dut partir à l'heure. (passé simple)
Je craignais qu'il ne dût partir avant moi. (subjonctif imparfait)
Eût-il le faire, il eût refusé. (subjonctif plus-que-parfait)
S'il avait dû le faire il aurait refusé. (indicatif plus-que-parfait)
Dès qu'il eut dû m'aider, il s'en alla bien vite. (passé antérieur)
Ou
Dès qu'il dut m'aider, il s'en alla bien vite. (passé simple)

5-Dû, due, dus, dues
adjectif
= que l'on doit.
Je vous rends les sommes dues.
Cet hommage lui est dû.
Faites-moi ça en bonne et due forme.
= causé par
La justesse de son raisonnement est due à sa sagesse.
Ses vertiges sont dus à une forte fièvre.

6-Un dû : le mot ne se met pas au pluriel.
nom commun = ce que l'on doit.
Il m'a réclamé son dû, je ne l'ai pas écouté. 

 

Résumé :
Dû s'écrit avec un accent :

-quand il est le substantif (le nom, toujours au singulier) : un dû

-quand il est le participe passé de devoir (verbe ou auxiliaire) : j'ai dû (sans terminaison), l'honneur dû à mon rang,

-quand il est au subjonctif imparfait : il dût.


Dû s'écrit sans accent :

-quand il est déterminant, article contracté (§1) ou partitif contracté (§2) : du,

-quand c'est devoir au passé simple : je dus, il dut
-quand le participe passé dû a la marque du pluriel ou du féminin : due, dus et dues.

 

J'ai dû bosser pour écrire cet article, le croiriez-vous ?

 

Exercice d'application > QUIZ 65

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Correction de l'exercice :

Exercice : Où faut-il mettre des accents ?

Eût-il le faire, il eût refusé. > Même s'il avait dû le faire, il aurait refusé.

Sitôt qu'il dut m'aider, il partit. > Dès qu'il dut m'aider, il partit. Les deux actions au passé simple sont considérées comme simultanées.

On pourrait dire : Sitôt qu'il eut dû m'aider, il partit. Le passé antérieur eut dû marque l'antériorité de l'action par rapport à celle de la proposition principale.

À quoi sont dus ses vertiges ?

Il faudra bien qu'un jour ou l'autre je rembourse mon dû.

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 08:39

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Récapitulation des articles : Ne pas confondre

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Quoique


Quoique, conjonction de subordination qui introduit une proposition subordonnée de concession. Elle est suivie du subjonctif. Elle peut être remplacée par bien que.
Voir les articles :

bien que,

encore que,

malgré que

Qu'est-ce qu'une conjonction de subordination et une locution conjonctive ?
Voir aussi l'article :

Valeurs et emplois du subjonctif § 48

Quoiqu'il fasse preuve de courage, il n'arrivera jamais à ses fins.
Il la perdit, sa dulcinée, quoiqu'il fît tout pour la reconquérir.


Quoi que


Quoi que, locution pronominale équivalant à :  quelle que soit la chose que/ qui. Elle exprime la  concession et elle est suivie du subjonctif.
Quoi, pronom interrogatif qui a perdu sa nuance interrogative.
 
Je te trouve assez peu convaincant quoi que tu dises.
Quoi que tu projettes, je ne te suivrai pas.   

Remarque 
Quel, quoi, qui, où, sont des interrogatifs - pronoms ou adverbe (où) -, mais aujourd'hui ils ont perdu la nuance interrogative dans les locutions quel que, qui que, quoi que, où que, d'où que, toutes suivies du subjonctif.

Si vous hésitez entre quoique et quoi que, remplacez par bien que. Si ça fonctionne, c'est quoique qu'il faut écrire. 

Quelque


-Déterminant, adjectif indéfini, variable.
Il m'a donné quelques piécettes, le rapiat.
-Adverbe, invariable = à peu près, environ (littéraire)
Il précéde un adjectif numéral cardinal
Je l'ai rencontré il y a quelque trois mois
quelque peu = un peu
Il m'a paru quelque peu éméché. L'alcool ne lui convient guère.
-Syntagme équivalant à un déterminant
quelque peu de = un peu de
-Pronoms indéfinis
quelqu'un, quelques-uns, quelqu'une, quelques-unes
quelque chose, quelque part
-Locutions adverbiales indéfinies
en quelque sorte, en quelque endroit


 Remarque : Il y a disjonction après quelque (pas d'élision), sauf dans quelqu'un et quelqu'une. On aura par exemple quelque autre...


Quelque... que


Quelque... que, locution conjonctive qui exprime la concession, suivie du subjonctif
Voir l'article : Valeurs et emplois du subjonctif § 48

1-quelque + substantif ou syntagme nominal + que
Quelques folies que vous fissiez, je ne vous en aimais que plus encore.
Quelque rage que tu puisses éprouver, je saurai bien te calmer

2-quelque + adjectif + que
Quelque amoureux qu'il soit, il sait bien que tous ses espoirs seront déçus.
Quelque avare qu'il pût être, il n'abandonna pas son enfant.
Quelque amical qu'il veuille paraître, je continue à me méfier de lui.
Quelque misérable qu'il fût, il n'en était pas moins homme. 
 
Quel que

Quel que, locution pronominale qui exprime la concession*  suivie du subjonctif 
Voir l'article   Valeurs et emplois du subjonctif § 48
Quel pronom interrogatif attribut, variable en genre et en nombre : quels, quelle, quelles

Quels que soient vos conseils, je n'en tiendrai pas compte.
 
Quel... (que) est suivi du verbe être au subjonctif ou d'un autre verbe attributif (=verbe d'état), paraître sembler, devenir, demeurer, rester, ces verbes pouvant être accompagnés d'un semi auxiliaire, pouvoir, devoir.

Quelles que puissent être mes intentions, rien ne te fera changer d'avis, n'est-ce pas ?
Quelle que dût être ta résolution, tu savais que je ne bougerais pas le petit doigt.
Je ne me souciais pas de vous, quels que dussent être vos espoirs.


Vocabulaire
Concession, concessif.
Une locution concessive  est une locution qui exprime la concession.
Une proposition concessive est une proposition subordonnée introduite par une conjonction de subordination de concession ou une locution concessive.

> Conjonctions de sub. et locutions conjonctives classées : cause conséquence but temps condition comparaison concession exception proportion manière conformité supposition addition alternative

 

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Récapitulation des articles : Ne pas confondre

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 19:30

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Chronique familiale - Un Noël inattendu

Première partie
Samedi 24 décembre 2011

Une pyramide de cadeaux s'élevait déjà au milieu du salon quand mamie Kiki, papi Gilles et Mick, ma soeur, arrivèrent, cet après-midi du 24 décembre.

Après que les « Joyeux Noël ! » eurent retenti, après les embrassades, on compléta la pyramide avec les cadeaux nouvellement apportés. C'est alors que l'enfant Victor, trois ans et demi, l'unique, le sujet de tout notre amour et de toute notre attention, apparut, avec ses parents.
Ses yeux s'écarquillèrent, éblouis et stupéfaits à la vue du spectacle qui miroitait de tous les feux des gais emballages.
« Des cadeaux ! Des cadeaux ! » s'exclama-t-il.
« Es-tu sûr que ce sont des cadeaux ? » demandai-je ― un peu stupidement, je vous l'accorde.
« Mais oui, je le sais, je le vois ! »
Pas une minute à perdre. Les nouveaux venus installés, le café mis en route, les petits fours servis, Victor eut la charge d'apporter, à qui de droit, et l'un après l'autre, chaque cadeau, lequel arborait le nom du destinaire. Entre deux petits fours, on ouvrait les paquets, les boîtes et les enveloppes. On s'exclamait, on se remerciait. Tout comme c'est la coutume chez nous.
Aude, ma fille, disait :  « On se croirait chez mamie Paul à un Noël de mon enfance », à voir la profusion de tout ce qu'on découvrait.
On était bien, comme on peut l'être en famille quand tout le monde s'aime, quand il n'y a entre ses membres que chaleur, et confiance, et sympathie profonde. Nous avions la chance que tout se passât ainsi, ce soir-là, dans l'univers douillet d'une convivialité franche et sans ombre. Victor était aux anges, plein d'énergie comme à l'ordinaire.
« Il a quelques boutons », fit observer sa mère. « Fais donc voir ton dos Victor. »
En effet, un gros bouton rougeoyait au milieu du joli dos rose. « Et il en a un derrière l'oreille », ajouta son père, « et un autre là. »
« C'est peut-être la varicelle », dit quelqu'un.
« On verra bien. » C'est ce que nous pensâmes tous sans nous inquiéter trop. Les enfants nous réservent toujours des surprises. Ne gâchons pas l'instant.

Ce fut le réveillon. La conversation roula, comme elle le doit, sur des sujets divers et chacun eut son mot à dire.
On eut une pensée pour l'enfant qui naîtrait bientôt. Puis on se sépara.
Ma fille et son fils restèrent à la maison, le petit, épuisé, dormant à poings fermés quand la famille se dispersa.

Dimanche 25 décembre
Le lendemain matin, Julien, le papa, arriva à l'heure prévue pour garder Victor pendant que nous irions à la messe. Au retour, nous comptâmes les boutons qui s'étaient insidieusement multipliés pendant la nuit.
« On va consulter à l'hôpital pour savoir ce qu'il faut faire ». Aude, enceinte, pouvait craindre d'attraper cette maladie infectieuse qui, comme toutes les maladies de l'enfance peuvent être bien méchantes, quand, adultes, on se laisse attaquer pas leurs virus. Et les voilà tous les trois qui partent demander le secours de la médecine.
Julien voit un pédiatre pour son fils et Aude, aux urgences gynéco, s'entend dire des choses bien alarmantes. Ne craint-on pas qu'elle n'ait déjà attrapé la maladie ? Et le foetus aussi ! On l'informe incontinent qu'elle peut prendre une pneumopathie, et, pire encore, que l'enfant qu'elle porte pourrait avoir des malformations. « Ce serait plus risqué si vous étiez en fin de grossesse », lui assure-t-on. Ce sera la seule phrase qui adoucira le diagnostic. Puis c'est une prise de sang pour analyse.
La voilà qui revient avec un masque sur le visage.
Cet affreux virus de la varicelle se promène effrontément dans l'air, paraît-il.
La séparation est indispensable. La mère d'un côté, le père et le fils de l'autre. Aude va squatter le domicile de ses parents, le nôtre évidemment, et nous allons l'héberger, son père et moi, comme nous l'avons fait déjà, il y a trois ans et demi, quand elle était enceinte de Victor et qu'elle devait rester alitée. ― Mais c'est une autre histoire.
« Quand même, reconnaît-elle, c'est bien, des parents qui sont là quand on a besoin d'eux ! »
Julien et Victor s'en retournent chez eux, pour peu de temps à coup sûr, bien décidés à aller s'installer chez mamie Kiki et papi Gilles, les parents de Julien. Comme il est en vacances, les choses en seront facilitées, quelques jours pour le moins. Une chance que Victor soit ravi de rester chez mamie Kiki et papi Gilles !

On n'a plus qu'à attendre patiemment la suite des événements.
Mais l'angoisse est bien là et Aude pleure.
A-t-elle attrapé le virus aérien ? Nul ne le sait encore au moment où j'écris ces lignes. Il lui faut cependant prendre médecine.

Lundi matin, 26 décembre
Aude retourne à l'hôpital et voit le docteur qui lui prescrit du Valaciclovir contre les infections virales de la famille de la varicelle. Pas encore de résultats concluants. « Vous reviendrez dès qu'on aura reçu le médicament » — l'immunoglobuline à perfuser pour que les anticorps protègent de la maladie, le Varitect CP.
On attend la journée.
Aude fatiguée, essaie en vain de se reposer. Nous avons, elle et moi, tant de choses à nous dire. Égoïstement je chéris les moments qu'elle reste, forcée, auprès de sa mère, auprès de moi.
« Victor et Julien me manquent déjà ! » se plaint-elle. Mais il faudra attendre, attendre que les croûtes de Victor soient tombées, et bien tombées, pour qu'elle puisse à nouveau le serrer dans ses bras. Il faut aussi qu'on fasse une autre analyse de son sang, et cela dans quinze jours, pour savoir si elle a été infectée, envahie par ces bestioles dont la taille minuscule est inversement proportionnelle à leur perfidie !
À sept heures du soir, dans la nuit, dans le froid, la voilà qui part pour l'hôpital pour la troisième fois. On va la mettre sous perf.
« Mais on ne connaît pas ce médicament ! » s'exclament les infirmières chargées de l'affaire. « Vous savez, vous êtes un cas rare ! Et de plus, nous ne savons pas comment l'administrer. Doit-on le diluer avant de l'injecter ? Toutes les explications sont en allemand. Allons, perfusons, perfusons ! »
Voilà ma petite qui revient à la maison.
« Énorme était le tuyau me dit Aude, ça m'a fait sacrément mal. Et je ne sais même pas si j'ai la varicelle ! »
Germanophile, je traduis la notice qui décrit les effets secondaires et indésirables. Vous savez comment sont les notices, elles font plus de peur que de mal, mais je tiens toujours à les lire. Baisse brutale de tension, éruption cutanée, accélération du pouls, fièvre, allergies diverses, et j'en passe.
Nous restons dans l'expectative.
Et comme nous n'avons pas sommeil, trop retournées par les émotions, ma fille et moi, nous regardons "Esprits Criminels" à la télévision, un petit bout tout au plus, jusqu'à ce que le sommeil se fasse sentir.
La route sera longue jusqu'à la fin de l'histoire, jusqu'à ce que le petit, tant attendu, arrive.
Je suis contente que Aude ait un fils, et un autre bientôt.
Avec les filles, c'est compliqué. Souvent.

Deuxième partie
Aujourd'hui, mercredi 18 janvier 2012

 « Allô maman !
—Oui, ma chérie. »
J'écoute, elle sanglote.
 « Je suis heureuse, maman, je n'ai pas eu la varicelle ! »

L'hôpital vient de lui téléphoner les résultats de sa dernière analyse de sang. Les précédents nous avaient laissées sur un mot : « Incertain ».

Mais il y avait plus alarmant. J'avais moi-même attrapé la varicelle. Les boutons étaient apparus le 7 janvier, ils apparaissent toujours quatorze jours après la contamination. Et Aude qui était restée tout ce temps avec moi !

« Je suis heureuse, maman, je n'ai pas eu la varicelle ! »
Phrase magique et bouleversante.
On devrait mourir de joie quand l'émotion est trop forte. Eh bien non, on ne meurt pas. On est heureux, c'est tout.


Conclusion
Tout cela ne serait pas arrivé si l'information était passée : on doit se faire vacciner contre la varicelle avant d'être enceinte. On parle de la rubéole et de la toxoplasmose mais pas assez souvent de la varicelle.

Et pour ce qui est de la coqueluche, toute la famille devrait se faire vacciner, si elle n'est pas déjà immunisée, avant la venue d'un nouveau-né.

Parlez-en autour de vous.

 

> Quelques articles autour de l'enfant

> Sauvez des vies et sauvez la vôtre

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 19:25

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Une campagne "Alerte jaune" va être lancée par les pouvoirs publics.


Le bébés naissent pour la plupart avec un ictère (une jaunisse) qui est très facile à traiter. On met l'enfant à la lumière ; quand c'est plus grave, sous une lampe spéciale, et très vite tout rentre dans l'ordre.
Mais il arrive que l'ictère soit mal diagnostiqué et l'enfant risque de mourir s'il n'est pas soigné.
Un truc simple pour reconnaître un ictère existe cependant depuis des siècles :
Les selles du bébé doivent être normalement colorées, jaune vif, ocre ou jaune d'or. Si l'on remarque qu'elles sont claires, incolores, cela signifie que la bile ne passe plus et l'enfant est en danger.
Les carnets de santé vont inclure bientôt une page qui donnera la couleur des selles normales.
Vu et entendu dans le Magazine de la Santé la semaine dernière. L'émission avait invité une jeune femme qui avait perdu son bébé dans ces circonstances.

 

Sauvez des vies et sauvez la vôtre

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 19:04

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Le trait d'union


Très souvent on entend appeler tiret le trait d'union. Ce sont pourtant des signes qui ont des rôles très différents.


Cas où l'on emploie le trait d'union
1-quand un mot arrive à la fin d'une ligne et qu'on veut le couper en deux.
Exemples (on ne découpe pas le mot n'importe comment)


..........................................................Il s'éveil-
le
............................................................la ques-
tion
.............................................................le bon-
heur
................................................................arith-
métique

2-dans certaines unités lexicales (mot composé, locution, etc.), il unit un ou plusieurs mots.
Exemples : des à-coups, ce matin-là, quelques-uns, c'est-à-dire, un après-midi.

3-dans des unités grammaticales :
des inversions sujet /verbe, à l'impératif :
Viens, dit-il, partons.
Peut-être n'avez-vous rien compris à mon histoire.
Où allez-vous ?
Faites-le-moi savoir. Donnez-les-leur !

4-pour signifier que l'on crie : « C'est in-cro-yable ! » 

5-pour marquer un élément linguistique :
le préfixe in-
le suffixe -able

6-On peut s'amuser à faire une sorte de mot composé pour désigner quelque chose ou quelqu'un :
Le-petit-garçon-qui-ne-voulait-jamais-aller-se-coucher où peut-il bien se cacher ? 

Le tiret


Il est plus long que le trait d'union.


On l'emploie :
1-pour marquer le changement d"interlocuteur dans le dialogue avec éventuellement des guillemets.
—Que me dites-vous-là?
—Je dis que c'est très compliqué.
—Êtes-vous sérieux ?
—Je vous assure qu'il me faudra m'habituer.
—Après cinquante leçons, cela devrait aller.
—Ma technique n'est pas très au point, soupira-t-il en tournant le volant brusquement.
Ou bien
« Que me dites-vous-là?
—Je dis que c'est très compliqué.
—Êtes-vous sérieux ?
—Je vous assure qu'il me faudra m'habituer.
—Après cinquante leçons, cela devrait aller.
—Ma technique n'est pas très au point », soupira-t-il en tournant le volant brusquement.

2-pour isoler un mot, un membre de phrase, on utilise un ou deux tirets (comme on le ferait avec des parenthèses). En outre, ils peuvent servir à faire une mise en relief.
Il prit délicatement la hache — comme le faisait son père, pensa-t-il — puis il l"éleva plus haut que sa tête, et, brusquement, frappa.

Ce pauvre enfant que j"avais rencontré par hasard était bête — mais bête — comme on ne peut l'imaginer.
Je ne vous dirai rien pensa-t-il — avait-il jamais dit quelque chose ?
Quand la phrase est terminée, on ne met pas le deuxième tiret.


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