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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 18:50

   

 

 LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS

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Mon mari rencontre beaucoup de jeunes gens de nationalités ou d'origines diverses quand il va jouer sur les terrains de football de "Sainté" et il entend des questions que certains se posent sur différents sujets.

L'autre jour, un jeune sportif d'origine maghrébine s'étonne, comme aurait pu le faire d'ailleurs n'importe qui d'autre : « Mais pourquoi la langue française est-elle si compliquée ? Pourquoi faut-il mettre un S à temps? »

Je vais tenter de lui répondre.

 

Sommaire de l'article 

1-Le français est-il une langue beaucoup plus difficile que les autres ? 2-Qu'en est-il de l'anglais ? 3-L'origine des langues 4-D'où vient le français ? 5-Pourrait-on supprimer les nombreuses exceptions des règles du français ? 6-Simplification de quelques règles compliquées en 1990 

 

1-Le français est-il une langue beaucoup plus difficile que les autres ?

Il suffit de parcourir quelques sites sur les langues étrangères, le russe, le chinois, le japonais, etc. pour se rendre compte qu'aucune langue n'est facile.

On peut penser à juste titre que le français est une langue difficile.

La débâcle de l'orthographe – À qui la faute ?

Toutes les langues, quelles qu'elles soient, ont leurs règles, avec leurs difficultés.

 

Par exemple, le français compte deux genres qu'il faut connaître lorsqu'on emploie un substantif (un nom) : le masculin et le féminin ; l'allemand en compte trois : le masculin, le féminin et le neutre ; un seul genre en anglais.

L'allemand a des déclinaisons qui font varier l'orthographe des mots selon leur fonction : nominatif, génitif, datif et accusatif ; et ce n'est pas une mince affaire quand on l'étudie !

 

2-Qu'en est-il de l'anglais ?

Beaucoup croient que c'est une langue facile.

Erreur ! Si l'anglais était si facile, tout le monde parlerait couramment l'anglais en fin de troisième ; et combien de bacheliers sont-ils capables de comprendre une conversation en anglais et d'y participer avec aisance ?

> L'anglais facile : réalité ou mythe ? - AgoraVox le média citoyen

 

Quant au chinois, il doit être très difficile de s'habituer aux idéogrammes !

 

3-L'origine des langues

Toutes les langues ont une origine lointaine et elles ont évolué au fil du temps. On ne parle pas le français ni l'arabe comme on les parlait dans l'antiquité ou au Moyen Âge. Les grands-parents d'aujourd'hui, eux-mêmes, ne sont-ils pas parfois étonnés de ne pas comprendre les mots nouveaux utilisés par leurs petits-enfants ? 

Les langues sont vivantes ; elles se transforment, s'enrichissent (ou parfois s'appauvrissent) au cours du temps.

Et je suppose que les jeunes gens d'origine arabe ne parlent pas la langue du Coran, et que leur langue compte de nombreuses formes dans les divers pays du monde où on la parle.

 

Des exceptions : L'espéranto, le volapük et quelques autres langues ont été créées de toutes pièces et leurs règles sont fixées. Elles n'appartiennent pas à un pays en particulier mais se veulent internationales.

 

4-D'où vient le français ?

Le français est une langue indo-européenne comme de très nombreuses langues ayant pour origine l'indo-européen, langue préhistorique supposée être la mère des langues parlées depuis l'Inde jusqu'à l'Europe.

Dans ces langues indo-européennes, on distingue plusieurs familles dont les langues romanes : le français, le catalan, l'italien, l'espagnol, le portugais, le roumain, pour ne citer qu'elles.

 

Pourquoi la plupart des mots français sont-ils issus du latin ?

Le latin est une langue venue d'Italie. Lorsque Jules César conquit la Gaule en 51 avant Jésus-Christ ses troupes s'y installèrent apportant avec eux leur langue. Leur parler s'imposa aux Gaulois : le latin vulgaire, c'est-à-dire un latin populaire différent du latin écrit (le latin classique).

Toutes les langues romanes sont issues du latin vulgaire.

Avant que le latin se soit installé en Gaule, on y parlait le gaulois qui était composé de différentes langues celtiques aujourd'hui éteintes.

 

On compte encore quelques mots de français ayant une origine celtique : balafre, barde, bec, bécasse, bouleau, cerf, cohorte, etc.

 

Au fil des siècles, deux langues se sont différenciées : les dialectes de la langue d'oïl parlée dans la partie nord de la France et la langue d'oc au sud.

Oui se disait oïl ou oc.

Peu à peu, la langue d'oïl de l'Île de France appelée parfois francien s'est imposée pour devenir le français, et cela en différentes "étapes", l'ancien français, le moyen français et le français moderne.

 

Des mots français de diverses origines

Un grand nombre de mots français sont d'origine grecque. Beaucoup de mots savants, dans de nombreuses langues, sont aujourd'hui construits à partir de mots latins et aussi de mots grecs.

Par exemple le mot anthropophage (celui qui mange de la chair humaine) vient de anthropo- (du grec ancien ἄνθρωπος être humain) et de -phage (du grec ancien φάγος mangeur).

Outre ces langues anciennes, le français, comme la plupart des langues, fait des emprunts aux autres langues ; et inversement, d'autres langues empruntent au français.

On trouve sur la toile de nombreux sites répertoriant des mots qui ont migré d'une langue à une autre.

Par exemple :

Les mots français d'origine arabe - EspaceFrançais.com

 

La langue française est une des langues qui permet le mieux d'exprimer avec une grande précision les nuances de la pensée.

 

5-Pourrait-on supprimer les nombreuses exceptions des règles du français ?

Il fut un temps où les règles d'orthographe et de grammaire n'étaient pas encore établies, et l'on pouvait écrire les mots de différentes façons sans qu'on crie à la faute d'orthographe.

On s'en rend compte si l'on a la curiosité de feuilleter le Dictionnaire Godefroy : Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, par Frédéric Godefroy (1881).

Je tombe au hasard sur le mot FIN qui s'est dit : fineison, finoison, finaison, finixon, finicion, finition.

 

Lorsque des grammairiens comme Malherbe (1555-1628) et Vaugelas (1585-1650), des groupes d'écrivains et d'intellectuels comme La Pléiade et L'Académie Française, pour ne citer qu'eux, voulurent fixer les règles du français, ils conservèrent beaucoup de leurs exceptions car l'habitude de leur usage était déjà bien prise.

 

Dans les siècles qui ont suivi, on a voulu souvent simplifier la langue.

> Les nombreuses réformes de la langue française

 

6-Simplification de quelques règles compliquées en 1990

Le Conseil supérieur français de la langue française, approuvé par l'Académie française établit des rectifications qu'il publie dans les « Documents administratifs » du Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.

Voir dans ce blog > Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

Mais on peut appliquer ces règles ou non, à sa guise.

Ces simplifications n'ont pas eu beaucoup de succès et peu de Français les appliquent, attachés qu'ils sont à leur orthographe traditionnelle.

Recommandées en 2008 (B.O.19 juin 2008), elles sont la référence aujourd'hui pour l'enseignement à l'école primaire. (B.O. 3 mai 2012)

 

 7-Textes et articles qui se rapportent au sujet

dans ce blog : 

À la recherche de l'étymologie d'un mot

Des anglicismes - L'origine de l'anglais

Une petite histoire de la langue française racontée par mamiehiou

Comment faire des progrès en français ?

 Le français, une langue universelle.

« Le français est aujourd'hui parlé sur tous les continents par environ 220 millions de personnes dont 115 millions de locuteurs natifs auxquels s'ajoutent 72 millions de locuteurs partiels (évaluation Organisation internationale de la francophonie : 2010). Elle est une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l’anglais) de l’Organisation des Nations unies, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l’Union européenne. »

Wikipédia (extrait de l'article sur le français)

Lu sur l'Express (Interview de Claude Hagège, linguiste renommé)

http://www.lexpress.fr/culture/livre/claude-hagege-l-anglais-est-une-langue-tres-difficile_758995.html#STG770GH4EBXl4oL.99

 

[Extrait de l'article]

mchfrench@mac.com : En tant que professeur de français aux États-Unis je me rends compte, bien évidemment, de la difficulté de notre grammaire. Je remarque tant d'erreurs d'accord de participe passé même dans des journaux comme Le Monde et l'Express. Des fautes que même certains de mes élèves remarquent parfois. Si les Français ne savent plus accorder les participes passés, comment peut-on espérer que nos étudiants étrangers le fassent? Je suis pour la défense de la langue, de sa pureté, de sa beauté... et certainement pas pour un nivellement par la base. Où se trouve le juste milieu? 

 

Claude Hagège : Permettez-moi de dire que ces fautes sont vénielles** au regard de l'américanisation galopante du vocabulaire. Le non-respect de l'accord des participes ne me paraît pas de nature à compromettre la pureté (notion puriste, par définition, qu'un linguiste professionnel n'utilise évidemment jamais) ni la beauté (Voir entrée "Beauté" de mon Dictionnaire amoureux des langues) du français. Quant aux difficultés (Voir ibid. entrée "Difficiles (langues)"), je me permets d'attirer votre attention sur un point très largement ignoré: l'anglais est une langue très difficile (évident pour la prononciation, et tout autant pour les innombrables expressions verbales à adverbe postposé, au sens totalement imprévisible, comme to see off, "accompagner à la gare", to bring about, "être la cause de", to do someone in, "tuer quelqu'un". 

 

NOTES

* Le mot temps vient du latin tempus. Il a conservé le s.

** fautes vénielles : des fautes n'ayant pas une grande importance (comparées aux innombrables mots anglais — américains — qui envahissent notre langue).

 

On peut lire sur la toile :

Dictionnaire étymologique de la langue française par Léon Clédat (1914)

Cliquez sur le livre pour en tourner les pages

La langue française en 5 idées reçues - Lire – L'Express

Mots d'origine étrangère utilisés en français

 

Extrait de l'article sur la langue arabe :

L’arabe classique [...] est une langue sémitique comme l’hébreu, l’araméen ou l’akkadien. La particularité de ces langues sont les racines de mots qui sont généralement à base de trois consonnes.

Exemples :

  • ktb : écrire

  • kataba, il écrivit

  • yaktubu, il écrit

  • kitāb, livre

  • maktaba, bibliothèque

  • maktoub, ce qui est :

    • ʼi-kta-ta-ba (اكتتب) : « copier »

    • kitaab (كتاب) : « livre » ;

    • kaatib (ﻛﺎتب) : « écrivain » ;

    • ma-ktaba-h (مكتبة) : « bibliothèque » ;

    • mi-ktaab (مكتاب) : « machine à écrire » ;

    • kutub (كتب) : « (des) livres ».

Ajouté au caractère flexionnel de la langue, il n’est pas facile de reconnaître rapidement un radical sans bien connaître la grammaire. Les recherches dans le dictionnaire ne sont donc pas facilitées.

Peut-on dire que l'arabe est moins compliqué que le français ?

ooooooooooooooooooo

En 1827, dans « La Préface de Cromwell », Victor Hugo écrit :

« [...] La langue française n’est point fixée et ne se fixera point. Une langue ne se fixe pas.

L’esprit humain est toujours en marche, ou, si l’on veut, en mouvement, et les langues avec lui. Les choses sont ainsi. Quand le corps change, comment l’habit ne changerait-il pas ? Le français du dix-neuvième siècle ne peut pas plus être le français du dix-huitième, que celui-ci n’est le français du dix-septième, que le français du dix-septième n’est celui du seizième. La langue de Montaigne n’est plus celle de Rabelais, la langue de Pascal n’est plus celle de Montaigne, la langue de Montesquieu n’est plus celle de Pascal. Chacune de ces quatre langues, prise en soi, est admirable, parce qu’elle est originale. Toute époque a ses idées propres, il faut qu’elle ait aussi les mots propres à ses idées.

Les langues sont comme la mer, elles oscillent sans cesse. À certains temps, elles quittent un rivage du monde de la pensée et envahissent un autre. Tout ce que leur flot déserte ainsi sèche et s’efface du sol. C’est de cette même façon que des idées s’éteignent, que des mots s’en vont.

Il en est des idiomes humains comme de tout. Chaque siècle y apporte et en emporte quelque chose. Qu’y faire ? Cela est fatal. C’est donc en vain que l’on voudrait pétrifier la mobile physionomie de notre idiome sous une forme donnée. C’est en vain que nos Josué littéraires crient à la langue de s’arrêter ; les langues ni le soleil ne s’arrêtent plus. Le jour où elles se fixent, c’est qu’elles meurent [...] »

 

Retour au début de l'article

 

Pour les anglicistes

Why can't the English language decide how to pronounce the letter combination 'ough'? You know, like tough, thought, through, cough, bough, hiccough, and through.

A POEM ABOUT PLURALS
We'll begin with a box, and the plural is boxes;
but the plural of ox became oxen not oxes.
One fowl is a goose, but two are called geese,
yet the plural of moose should never be meese.
You may find a lone mouse or a nest full of mice;
yet the plural of house is houses, not hice.
If the plural of man is always called men,
why shouldn't the plural of pan be called pen?
>>>>>>>
http://littlecalamity.tripod.com/Text/HateEnglish.html

Taken from the introduction to Crazy English: The Ultimate Joy Ride Through Our Language, by Richard Lederer:

 

Retour au début de l'article

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J'attire l'attention de mes lecteurs en reproduisant ci-dessous le commentaire de Sun Tzu auquel je souscris entièrement.

Les jeunes Japonais et Chinois apprennent un système d'idéogrammes conçu à la base pour une élite de lettrés, et pourtant à 13 ans ils maîtrisent le nécessaire pour pouvoir lire un journal (3000 caractères !), la «discrimination socio-culturelle» est une belle excuse pour le nivellement par le bas et la culture du moindre effort; qui sont très appréciés en France je vous le concède !
Quant au «passéisme», doit-on considérer que "après que" se construit avec l'indicatif, au mépris de toute cohérence linguistique ? Doit-on abandonner l'imparfait du subjonctif car il est trop littéraire, et ainsi ne pas fournir toutes les clés à des jeunes qui malgré l'abêtissement voulu par l'Education Nationale, seront quand même menés à lire des auteurs classiques qui utiliseraient ça ? Puis c'est un comble de parler de «passéisme» quand on se réfère aux graphies... médiévales ! Les langues suivent les tendances politiques, ce qui inclut des standardisations...
Les réformateurs zélés de l'orthographe à la française, n'obéissant visiblement qu'au culte du progrès, n'ont souvent aucune formation sérieuse en linguistique. Le français est une langue comptant de nombreuses lettres muettes et donc de nombreux homophones (ver/verre/vers/vert/vair etc), ce n'est pas de l'espagnol; simplifier l'orthographe suivant la prononciation serait aberrant et ne mènerait qu'à de plus amples confusions grammaticales. Mais une telle simplification existe déjà, c'est un sociolecte créé par les nouvelles technologies: le langage SMS ! Vous le trouvez facile à lire ? Les études statistiques ont prouvé que pour la plupart des gens, la réponse était non...

 

ARTICLES CONNEXES 

Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

Les nombreuses réformes de la langue française

Simplification de l'orthographe – Au fil des réformes

Les Epithètes de Maurice de la Porte – 1571 (Les lettres ramistes)

La lettre Q – QV – QU

GN ou IGN – OIGNON ou OGNON

 

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 10:11

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CE QUE

 

1-CE QUE : Pronom interrogatif dans une proposition interrogative indirecte

Je voudrais bien savoir ce que tu fais.

Interrogation directe

Qu'est-ce que tu fais ?

Que fais-tu ?

Tu fais quoi ? (familier)

 

est-ce que : locution interrogative utilisée dans la langue courante, en particulier dans la langue parlée, introducteur de la phrase interrogative (de même : est-ce qui) qui évite l'inversion du sujet (Que fais-tu ?)

 

Que dans l'interrogation directe devient ce que dans l'interrogation indirecte.

Que dis-tu ? > Je me demande ce que tu dis.

Que dans l'interrogative directe et ce que dans l'interrogative indirecte sont des pronoms interrogatifs

Je me demande, proposition principale.

ce que tu dis, proposition subordonnée interrogative indirecte, complément d'objet direct de se demander.

Phrase incorrecte : Je me demande qu'est-ce que tu dis.

 

2-CE QUE : Pronom relatif dans une proposition subordonnée relative  

A-Ce que peut introduire des propositions relatives

(Tout) ce que tu me dis me touche.

La proposition relative est sujet de touche.

Je conserve jalousement ce que tu m'as donné de meilleur.

La relative est complément d'objet direct de conserve.

Je veux voir seulement ce qu'il y a de bon chez toi.

Tu ne peux pas imaginer ce que j'ai de tours dans mon sac.

 

B-Par ce que

a- Par + relative complément d'agent

Je ne suis pas du tout impressionné par ce que tu m'as dit. (= par cela)

Je ne suis pas du tout impressionné : proposition principale, le verbe est à la voix passive.

par ce que tu m'as dit : proposition subordonnée relative complément d'agent de impressionner.

Voix active : Ce que tu m'as dit ne m'impressionne pas du tout (la relative est sujet de impressionner) 

b- Par + relative, complément d'un verbe qui se construit avec la préposition par.

> Je commence par quoi ? Par quoi est-ce que je commence ?

Je commence par ce que tu m'as dit de commencer.

Ne pas confondre par ce que avec parce que

 

3-CE suivi d'une complétive apposée

J'avais raison et c'est ce que tout le monde dira.

 

4- Complétive après des verbes se construisant indirectement (c'est-à-dire avec des prépositions)

à ce que - de ce que - pour ce que

Se décider à ce que, consentir à ce que, parler de ce que, se soucier de ce que, s'indigner de ce que...

Il parle de ce qu'il ne connaît.

Il consent à ce que je porte une robe très décolletée.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi impertinente.

Nous nous indignons de ce que tout aille mal.

Je l'aime pour ce qu'il est

 

5-CE QUE suivi d'un participe présent

vient d'une tournure ancienne : ce que disant, ce que voyant, ce que faisant...

Elle me regardait en arborant un sourire moqueur ; ce que voyant, je tournai les talons sans dire un mot.

 

6-CE QUE : Adverbe

adverbe exclamatif

souhait, surprise, colère.

Style familier : Ce que j'aimerais que tu viennes tous les jours !

Pour > Comme j'aimerais... Que j'aimerais... Qu'est-ce que j'aimerais (familier)...

Ce qu'il est charmant !

Pour > Qu'est-ce qu'il est charmant ! Qu'il est donc charmant !

 

Complément adverbial

Tu sais ce que m'a coûté ma nouvelle robe ?

> Tu sais combien elle m'a coûté ?

complément circonstanciel de prix

 

CE QUI
 

CE QUI : Pronom relatif dans une proposition subordonnée relative

1-Ce qui me plaît, c'est ta délicatesse.

La relative Ce qui me plaît est sujet réel de est. (c' mis pour ce élidé est sujet apparent)

Je garde au fond du coeur ce qui reste de mes bons souvenirs.

La relative ce qui reste de nos bons souvenirs est complément d'objet direct de garde.

Je sais ce qui te plaît et tu sais ce qui me plaît aussi.

 

2-CE QUI peut représenter une phrase.

Je m'évertue à vouloir te faire plaisir, ce qui t'exaspère parfois.

Ce qui représente : Je m'évertue à vouloir te faire plaisir

 

Voir aussi

QUE dans tous ses états – pronom interrogatif - pronom relatif - conjonction de subordination ou élément d'une locution conjonctive - adverbe interrogatif ou exclamatif

Est-ce que – Est-ce qui – La phrase interrogative 

À ce que  

Quitte à ce que

Jusqu'à ce que, jusqu'à tant que

de là à ce que, d'ici à ce que, et d'ici que.

De manière que, de telle manière que, de manière à ce que

De façon que, de telle façon que, de façon à ce que 

Prendre garde que, à ce que - Faire attention que, à ce que + subjonctif ou indicatif ?

NE explétif - Quand peut-on l'employer ? - sans que je ne - avant que je ne - je crains que tu ne - j'empêche que tu ne - je m'attends à ce que tu ne - je ne nie pas que tu ne...

Sauf que, sauf à ce que, sauf si

De ce que

En dépit que, en dépit de ce que, en dépit du fait que

Par ce que 

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 Que doit-on dire : Qu'est-ce qui arrive ? OU Qu'est-ce qu'il arrive ? 

Qu'est-ce qui adviendra de moi ? Qu'est-ce qu'il adviendra de moi ?

>>(CE) QUI ou (CE) QU'IL suivi d'un verbe impersonnel

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 12:29

 

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MES QUIZ 

Sommaire de l'article :

 1-Introduction au Dictionnaire d'Alfred Delvau

 2-Quiz : Trouvez la bonne définition

3-Les définitions données dans le Dictionnaire de Delvau

4-La correction du Quiz

 

1

 

Qui aime les mots aime forcément les mots d'argot.

Le Dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau nous en offre un éventail tout à fait réjouissant, son auteur ne manquant pas d'humour. Vous aurez, j'en suis sûre, plaisir à en feuilleter les pages, si tant est que, vous aussi, vous aimiez les mots.

Les délicats et les bégueules s'abstenir !

 

d'Alfred Delvau

 

Pour vous mettre l'eau à la bouche,

voici l'introduction au Dictionnaire que nous donne Alfred Delvau

Après l’étude des insectes, ces infiniment petits de la Création divine, il n’en est peut-être pas de plus attrayante que l’étude des mots, ces infiniment petits de la Création humaine, — aussi destructeurs les uns que les autres, les uns du sol, les autres de l’âme. Le jour où l’homme est devenu savant, il est devenu méchant : la bouche est un arc dont les syllabes sont les flèches. C’est avec cela que nous nous entretuons depuis l’invention de la parole et de sa sœur de lait l’Écriture.

ooooooooooo

Voici un petit aperçu scatologique du Dictionnaire :

Pet, incongruité sonore jadis honorée des Romains sous le nom de Deus Crepitus, ou dieu frère de Stercutius, le dieu merderet.

Soupir, Crépitus ventris - dans l'argot des bourgeois.

Faire pisser des lames de rasoir en travers = faire chier des baïonnettes, ennuyer quelqu'un extrêmement.

Pisser à l'anglaise, disparaître sournoisement au moment décisif.

Pisser des os ou pisser sa côtelette : accoucher.

 

2

 

QUIZ 80

 

Quelle est la bonne définition a b ou c ? À vous de bien choisir !

 

1-Abattoir

a-le cachot des condamnés à mort

b-la rue arpentée par les filles de joie

c-le champ de bataille

 

2-Abbaye de Monte-a-regret

a-le mariage

b-l'échafaud

c-la confession

 

3-Abélardiser

a-entrer au couvent

b-châtrer

c-instruire les jeunes filles innocentes

 

4-S'abigotir

a-faire pénitence

b-devenir bigot après avoir été libertin

c-fréquenter les gens d'église

 

5-S'acagnarder

a-s'accroupir pour faire ses besoins

b-se cacher pour épier

c-se plaire dans la solitude

 

6-Accentuer ses gestes

a-donner une gifle ou un coup de poing

b-lâcher un gros pet

c-faire l'athlète

 

7-Accommoder quelqu'un à la sauce piquante

a-le battre

b-se moquer de lui

c-le mettre sur la sellette

 

8-Achetoires

a-actions de la Bourse

b-fric-frac

c-argent

 

9-Actionnaire

a-homme crédule et simple

b-bourgeois

c-capitaliste

 

10-Adjectiver quelqu'un 

a-le voler

b-lui adresser des injures

c-le railler

 

11-Adroit du coude

a-qui bouscule la foule pour se frayer un chemin

b-qui a plus l'habitude de boire que celle de travailler.

c-qui veut passer avant tout le monde

 

12-Aff

a-apocope d'AFFRIOLLANTE

b-apocope d'AFFAIRES

c-apocope d'AFFREUX

 

13-S'affourcher sur ses ancres

a-s'accroupir

b-prendre du repos

c-se mettre au vert

 

14-Affur

a-mensonge

b-profit

c-faiblesse

 

15-Affuter ses pincettes

a-apprendre à danser

b-se découvrir les jambes

c-courir

 

16-Agobille

a-vomissure

b-outil pour voleurs

c-clef à mollette

 

17-Aïe-aïe

a-omnibus

b-tête de singe (péjoratif)

c-cri d'amour

 

18-Aiguille

a-langue

b-clef

c-surin

 

19-Aimant

a-manières

b-appâts

c-cadeau

 

20-Aller à la cour des aides

a-se dit d'une femme qui accouche

b-se dit d'une femme qui trompe son mari

c-se dit d'un gang qui recrute

 

21-Aller à la retape

a-attendre celui avec qui on va faire affaire

b-attendre quelqu'un sur une route pour aller l'assassiner.

c-chercher l'innocent à qui on va faire porter le chapeau

 

22-Aller au trot

a-se dit d'un turfiste qui hésite à parier

b-se dit d'une fille qui va "faire le boulevard".

c-se dit d'un amoureux qui va faire sa déclaration

 

23-Amadou

a-homme qui prend aisément feu

b-incendiaire

c-soupirant éconduit

 

24-Amandes de pain d'épices

a-crottes de rat

b-dents noires

c-grains de beauté

 

25-Amateur

a-bourgeois

b-cambrioleur pris sur le fait

c-prêteur à la petite semaine

 

26-Anonchali

a-découragé

b-avachi

c-peu fiable

 

27-Avaler sa cuillère

a-se faire pincer

b-mourir

c-dénoncer ses complices

 

28-Avant-scènes

a-la cour que fait un amoureux transi

c-la poitrine lorsqu'elle fait un peu saillie en avant du buste

b-les préparatifs d'un mauvais coup

 

 ooooooooooo

 

3

 

Voici les définitions que vous pouvez lire dans le Dictionnaire de Delvau.

Pour une correction plus facile du quiz, reportez-vous au §4 qui suit celui-ci.

1-Abattoir Le cachot des condamnés à mort

 

2-Abbaye de Monte-a regret L'échafaud [...]

 

3-Abélardiser Mutiler un homme comme fut mutilé par le chanoine Fulbert le savant amant de la malheureuse Héloïse. C'est un mot du XIIIe siècle que quelques écrivains modernes s'imaginent avoir fabriqués ; on l'écrivait alors abaylarder – avec la même signification, bien entendu.

 

4-S'abigotir Devenir bigot, hanter assidûment les églises, après avoir hanté non moins assidûment d'autres endroits - moins respectables. Le mot a trois ou quatre cents ans de noblesse.

 

5-S'acagnarder Se plaire dans la solitude, vivre dans son coin loin du monde et des plaisirs comme un virtueux chien las d'aboyer à la lune et de courir après les nuages, - ce gibier que nous poursuivons tous sans pouvoir même en jouir comme Ixion [...]

Étymologie : coin et chien

 

6-Accentuer ses gestes Donner un soufflet ou un coup de poing - ce qui est une manière de sa prononcer suivant les règles de l'accent tonique.

 

7-Accommoder quelqu'un à la sauce piquante Se moquer de lui et même se livrer sur sa personne à des voies de fait désagréables.

 

8-Achetoires Argent [...] M. Alboy trouvait le mot trivial. Il est au contraire charmant et bien construit. Montaigne n'a-t-il pas écrit "Je n'ai pas de gardoire." Garder, gardoire ; acheter, achetoire.

 

9-Actionnaire Homme crédule et simple, qui s'imagine que tout ce qu'on lui raconte est arrivé [...]

 

10-Adjectiver quelqu'un Lui adresser des injures qui ne peuvent être en effet que des adjectifs.

 

11-Adroit du coude Qui a plus l'habitude de boire que celle de travailler.

 

12-Aff Apocope d'AFFAIRES – dans l'argot des petites dames.

 

13-S'affourcher sur ses ancres Prendre du repos ; se retirer du service. (argot des marins)

 

14-Affur Profit – dans l'argot des voleurs. Le mot vient en ligne droite de ad furem (même signification)

 

15-Affuter ses pincettes Courir, ou seulement Marcher. [...]

 

16-Agobille Outil – dans l'argot des voleurs.

 

17-Aïe-aïe Omnibus - dans l'argot des faubouriens

 

18-Aiguille Clef – dans l'argot des voleurs.

 

19-Aimant Embarras, manières, épate [...]

 

20-Aller à la cour des aides Se dit d'une femme qui trompe son mari en faveur d'un ou de plusieurs amants. L'expression date de l'Histoire comique de Francion.

 

21-Aller à la retape Attendre quelqu'un sur une route pour aller l'assassiner.

 

22-Aller au trot Se dit [...] d'une fille en toilette de combat qui va "faire le boulevard".

 

23-Amadou Homme qui prend aisément feu – afin d'être aimé, amatus.

 

24-Amandes de pain d'épices Dents noires et rares [...]

 

25-Amateur Bourgeois – dans l'argot des troupiers.

OU

Homme du monde qui ne fait pas payer sa copie – argot des gens de lettres.

 

26-Anonchali Découragé, abattu par l'ennui ou le chagrin [...]

 

27-Avaler sa cuillère Mourir [...]

 

28-Avant-scènes La poitrine lorsqu'elle fait un peu saillie en avant du buste – dans l'argot des petites dames.

Balzac a dit Avant-coeur.

 

 

 

4

 

Correction du quiz

en rouge la bonne solution

 

1-Abattoir a-

a-le cachot des condamnés à mort

b-la rue arpentée par les filles de joie

c-le champ de bataille

 

2-Abbaye de Monte-a regret -b

a-le mariage

b-l'échafaud

c-la confession

 

3-Abélardiser b-

a-entrer au couvent

b-châtrer

c-instruire les jeunes filles innocentes

 

4-S'abigotir b-

a-faire pénitence

b-devenir bigot après avoir été libertin

c-fréquenter les gens d'église

 

5-S'acagnarder c-

a-s'accroupir pour faire ses besoins

b-se cacher pour épier

c-se plaire dans la solitude

 

6-Accentuer ses gestes a-

a-donner une gifle ou un coup de poing

b-lâcher un gros pet

c-faire l'athlète

 

7-Accommoder quelqu'un à la sauce piquante b-

a-le battre

b-se moquer de lui

c-le mettre sur la sellette

 

8-Achetoires c-

a-actions de la Bourse

b-fric-frac

c-argent

 

9-Actionnaire a-

a-homme crédule et simple

b-bourgeois

c-capitaliste

 

10-Adjectiver quelqu'un b-

a-le voler

b-lui adresser des injures

c-le railler

 

11-Adroit du coude b-

a-qui bouscule la foule pour se frayer un chemin

b-qui a plus l'habitude de boire que celle de travailler.

c-qui veut passer avant tout le monde

 

12-Aff b-

a-apocope d'AFFRIOLLANTE

b-apocope d'AFFAIRES

c-apocope d'AFFREUX

 

13-S'affourcher sur ses ancres b-

a-s'accroupir

b-prendre du repos

c-se mettre au vert

 

14-Affur b-

a-mensonge

b-profit

c-faiblesse

 

15-Affuter ses pincettes c-

a-apprendre à danser

b-se découvrir les jambes

c-courir

 

16-Agobille b-

a-vomissure

b-outil pour voleurs

c-clef à mollette

 

17-Aïe-aïe a-

a-omnibus

b-tête de singe (péjoratif)

c-cri d'amour

 

 

18-Aiguille b-

a-langue

b-clef

c-surin

 

19-Aimant a-

a-manières

b-appâts

c-cadeau

 

20-Aller à la cour des aides b-

a-se dit d'une femme qui accouche

b-se dit d'une femme qui trompe son mari

c-se dit d'un gang qui recrute

 

21-Aller à la retape  b-

a-attendre celui avec qui on va faire affaire

b-attendre quelqu'un sur une route pour aller l'assassiner.

c-chercher l'innocent à qui on va faire porter le chapeau

 

22-Aller au trot b-

a-se dit d'un turfiste qui hésite à parier

b-se dit d'une fille qui va "faire le boulevard".

c-se dit d'un amoureux qui va faire sa déclaration

 

23-Amadou a-

a-homme qui prend aisément feu

b-incendiaire

c-soupirant éconduit

 

24-Amandes de pain d'épices b-

a-crottes de rat

b-dents noires

c-grains de beauté

 

25-Amateur a-

a-bourgeois

b-cambrioleur qui s'est fait arrêter

c-prêteur à la petite semaine

 

26-Anonchali a-

a-découragé

b-avachi

c-peu fiable

 

27-Avaler sa cuillère b-

a-se faire pincer

b-mourir

c-dénoncer ses complices

 

28-Avant-scènes c-

a-la cour que fait un amoureux transi

c-la poitrine lorsqu'elle fait un peu saillie en avant du buste

b-les préparatifs d'un mauvais coup

 

 

A lire aussi dans ce blog : 

>> Champ lexical - Champ sémantique - Niveau de langue - Registre de langue - style

>>Du plaisir de la lecture des dictionnaires

Un autre trésor "argotique" ABC de la langue française  >> Bob

et sur Twitter @bobmonamour

 

> Retour au début de l'article

 

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 14:03

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à Alexandre Jardin,

zèbre s'il en est !**

Enzébrez-vous

 

En ce pays morose

Nions la sinistrose

Zénitude s'impose

Et Patience aussi

Baisons tout à l'envi

Rions mes chers amis

Et youp les belles choses

Zappant tous nos soucis

Venez voir tout est rose

Or çà Rien d'interdit

Un doux espoir se pose

Sur nos coeurs réjouis

 

 

ACCUEIL

 

* Etymologie du mot ACROSTICHE

Dictionnaire étymologique de la langue française par Léon Clédat (1914)

Cliquez sur le livre pour en tourner les pages

page 5 - Acrostiche, d'un mot composé grec. Sur la première partie, v. Acro-, la seconde signifie "vers" et se retrouve dans hémistiche (demi-vers) et distique (réunion de deux vers). Le premier sens d'acrostiche est : commencement de vers ; puis on a donné ce nom à une pièce de vers caractérisée par le choix spécial de la première lettre de chaque vers.

 

**s'il en est : tour laudatif, louangeur.

Zèbre s'il en est, s'il y en a un, c'est bien celui-là.

...................................

Alexandre Jardin a écrit "Le Zèbre" (Prix Fémina 1988) et dernièrement "Mes Trois Zèbres".

zèbrerie, enzèbrement, zébrures, zébresque, zébrant, zébritude sont des dérivés que l'on peut employer sans modération.

Alexandre Jardin est sur Twitter

...................................

Poème précédent :

Une fable de Mamiehiou à la manière de La Fontaine : Le Gouda qui voulait se faire plus fort que le Camembert

...................................

Ajout du 23 septembre

Une petite note pas piquée des vers :

Pour le 2e vers de mon acrostiche, un mot s'est imposé à mon esprit :

Niquons la sinistrose

Mais je n'ai pas osé. Le verbe est par trop vulgaire. Qu'auraient pensé mes lecteurs ? Quelle honte !

Je m'en donne pourtant à coeur joie dans l'article suivant qui traite allègrement de l'argot.

Dictionnaire de la langue verte d'Alfred Delvau + QUIZ 80

 

J'ajouterai que le verbe baiser dans Baisons tout à l'envi ne doit pas être pris dans un sens péjoratif, comme on le fait trop souvent aujourd'hui, mais dans son sens premier : donner un baiser.

à l'envi : à qui mieux mieux.

Et je pense à Louise Labé ; vous aussi peut-être :

Baise m'encor, rebaise-moi et baise :

Donne m'en un de tes plus savoureux,

Donne m'en un de tes plus amoureux :

Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.

à retrouver dans :

Poèmes d'amour – Tome 2 - Florilège proposé par mamiehiou

...................................

Ajouts du 25 septembre

Une lectrice me demande ce que signifie Or çà !

Interjection marquant une forte émotion, ou un ordre, une incitation.

Voir mon article : SA, ÇA, ÇÀ - Homophones

Une autre lectrice me fait remarquer dans un courriel que j'ai fait une faute de frappe en écrivant PAR TROP dans : Le verbe est par trop vulgaire.

Par trop (littéraire) signifie beaucoup trop.

Je remercie mes lecteurs pour leurs remarques.

Alexandre Jardin, auquel j'avais envoyé un tweet, a mis cet acrostiche dans ses favoris.

Touchée !

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Les poèmes de mamiehiou

 

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 12:18

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Récapitulation des petites histoires à trous avec tous les épisodes des Trois copines

Tous les QUIZ

 

Question préliminaire :

Mettre à la forme interrogative avec l'inversion du sujet

et sans employer EST-CE QUE :

1-Je me moque de toi.

2-Il vainc sa peur.

Réponse

Voir ► Remarques

1-Me moqué-je de toi ? Ou Me moquè-je de toi ?

2-Vainc-t-il sa peur ?

Sommaire de l'article :

1-Des précisions sur la phrase interrogative

2-Exercice : QUIZ 78

3-Correction de l'exercice

 

1-Des précisions sur la phrase interrogative

Discours direct

Est-ce qu'il pleut ?

Est-ce que est une locution interrogative qu'on emploie dans la langue parlée. Elle évite l'inversion du sujet : Pleut-il ?

Il pleut ?

Il n'y a pas d'inversion. On sait que c'est une question grâce à l'intonation qu'on donne à la phrase et au point d'interrogation à l'écrit. Langue parlée, familière.

Qui est-ce qui vient ? Qu'est-ce que vous faites ?

EST-CE QUE est précédé d'un pronom interrogatif.

Tournure de la langue soignée :

Qui vient ? Que faites-vous ? Pleut-il ?

Discours indirect :

Je voudrais savoir qui vient.

Je vous demande ce que vous faites.

Je me demande s'il pleut.

> Le style ou le discours direct et indirect

Tout le monde a pris son parapluie ?

Est-ce que tout le monde a pris son parapluie ?

Tout le monde a-t-il pris son parapluie ?

Il est un pronom qui reprend le sujet tout le monde pour marquer l'inversion (pronom de reprise).

 

Vous prendrez la voiture, Jacques et toi ?

Est-ce que Jacques et toi, vous prendrez la voiture ?

Jacques et toi, prendrez-vous la voiture ? vous, pronom de reprise.

 

Qui vient dîner ce soir ?

Qui est-ce qui vient dîner ce soir ?

Qui c'est qui vient dîner ce soir ? Tournure familière.

 

EST-CE QUI se trouve dans des interrogatives commençant par :

qui est-ce qui

lequel (laquelle) est-ce qui

Remarque : bref arrêt de la voix après lequel ou laquelle : Lequel est-ce... qui

qu'est-ce qui (sujet inanimé)

Tournure vieillie et familière : C'est-y

Qui c'est-y qui a volé le dindon ? C'est-y toi ?

C'est-y pas malheureux !

 

REMARQUES

L'inversion du pronom JE

L'inversion du pronom JE au présent de l'indicatif n'est pas usitée dans de nombreux cas.

On ne dit pas : remplis-je, cours-je, réfléchis-je...

Certains verbes admettent l'inversion : vais-je, dois-je, puis-je...

Verbes se terminant par -E :

Emploi vieilli pour : Est-ce que je me moque de toi ?

Me moqué-je de toi ? (orthographe traditionnelle)

Me moquè-je de toi ? (orthographe modifiée en 1990)

Voir :

> Eussé-je, eussè-je, j'eusse, fussé-je, fussè-je, je fusse, dussé-je, dussè-je, eût-il, fût-il, dût-il, fût-ce, fussent-ils, parlé-je...

> Ne pas confondre : je peux, je puis, je pus, je puisse, je pusse - puis-je, puissé-je ou puissè-je..

 

La lettre euphonique T

On ajoute des lettres euphoniques pour éviter l'hiatus ou des liaisons peu agréables. Va-t-il partir ? Vainc-t-il sa peur ? Prendra-t-elle le thé ?

> L'euphonie - Emploi des lettres euphoniques pour éviter l'hiatus – Vas-y ET Va y comprendre quelque chose ! – Va-t'en OU Va-t-en ?

 

2-Exercice :

Remplacez les phrases interrogatives

contenant EST-CE QUE et EST-CE QUI

par des tournures interrogatives de même sens.

Exemple : Qu'est-ce que je vois ? > Que vois-je ?
 

Maggy, Josée et la petite Philo

L'orange

 

1Maggy– Je suis outrée !

2Josée– Qu'est-ce qui t'arrive, Maggy ?

3Philo– Qu'est-ce que tu as fait à ta figure, tu es toute pâle ? Est-ce que tu aurais oublié de te maquiller ? Qui est-ce qui t'a fait du mal ?

4Maggy– Ne m'en parlez pas ! À votre avis, qu'est-ce qui pourrait vous arriver de plus humiliant sur cette terre ?

5Philo– Est-ce que c'est une de tes devinettes, Maggy ?

6Josée– Est-ce que tu voudrais bien nous expliquer ?

7Philo– Est-ce que le ciel t'est tombé sur la tête ?

8Maggy– Si je vous disais que j'ai été emmenée manu militari au poste de police, est-ce que vous me croiriez ?

9Philo– Pourquoi est-ce qu'on t'a arrêtée ? Est-ce que les policiers ont été gentils avec toi, Maggy ?

Maggy– Là n'est pas la question.

10Josée– Comment est-ce que c'est arrivé ? Est-ce que tu vas nous expliquer ?

11Maggy– Quand est-ce que vous allez me laisser parler, les filles ? Comment est-ce que je vais pouvoir en placer une avec toutes vos questions ?

12Josée– Ne t'énerve pas Maggy. Est-ce que tu ne comprends pas qu'on est bouleversées et impatientes de savoir ?

13Maggy– Voilà : j'ai été accusée d'avoir volé une orange.

14Josée– Est-ce que je rêve ? Qui est-ce qui a dit ça ?

15Philo– Est-ce que tu es vraiment une voleuse, Maggy ?

16Maggy– Comment est-ce que vous pouvez croire ça ? Est-ce que j'ai l'air d'une coupable ?

17Philo– Oh, tu sais, l'air ! Est-ce que cela veut dire quelque chose ?

18Josée– Est-ce que les copines que nous sommes vont enfin savoir les détails de ton arrestation maintenant ? On t'écoute.

19Maggy– J'étais allée faire mes courses au Marché de Provence ce matin. Et qu'est-ce que je vois ?

20Philo– Qu'est-ce c'est que tu vois Maggy ? Des tomates, des courgettes, des aubergines, des poivrons, de beaux oignons blancs. Qu'est-ce que tu aurais bien pu voir d'autre pour faire une belle ratatouille ?

21Maggy– Est-ce que ma copine Philo la bavarde va enfin me laisser raconter ? Ainsi donc ... qu'est-ce que je disais ?

22Josée– Est-ce que tu ne disais pas que tu avais volé une orange ?

23Maggy– Mais non, voyons ! On m'a accusée d'en avoir volé une. Qui est-ce qui est un peu attentif ici ?

24Philo– Moi, Maggy. Mais pourquoi est-ce que tu n'as pas acheté des pêches ou des prunes ou des abricots. Ce n'est pas la saison des oranges !

25Maggy– Quand est-ce que mes chères copines vont cesser de me donner des leçons ! J'avais envie d'oranges ; je voulais manger des oranges ; j'allais acheter des oranges ; j'ai assez d'argent pour m'acheter des oranges ; je me fiche que ce ne soit pas la saison des oranges. Ah mais !

26Philo– Et qui est-ce qui n'a pas résisté à voler une orange ? C'est toi, Maggy.

17Maggy– Mais pas du tout ! C'est le marchand qui a cru que j'avais volé une orange !

28Philo– Ah ! L'orange du marchand ! Et qu'est-ce qu'il a donc fait le marchand ?

29Maggy– Il est allé le dire à un policier qui passait par là.

30Philo– Comment est-ce que ça se fait qu'un policier passait par là ?

31Josée– Le hasard, Philo. Un malheureux hasard.

32Maggy– Ne voilà-t-il pas que le policier me prend par le bras ?

33Josée & Philo– Oooh !

34Maggy– Et qu'est-ce que vous croyez qu'il m'est arrivé ?

35Philo– Qu'est-ce qu'il s'est donc passé, Maggy ?

36Maggy– Il m'a emmenée au commissariat.

37Josée & Philo– Aaah ! Pour une orange ?

38Philo– L'orange du marchand !

39Maggy– Le commissaire m'a posé plein de questions.

40Philo– Qu'est-ce qu'il t'a posé comme questions, le commissaire ?

41Maggy– « Comment est-ce que vous vous appelez ? Est-ce que vous savez pourquoi on vous a arrêtée ? Est-ce que c'est la première fois qu'on vous arrête ? Pourquoi est-ce que vous avez volé une orange ? Est-ce que vous l'avez mangée cette orange ? Est-ce qu'elle était bonne cette orange ? Pourquoi est-ce que vous n'avez pas volé un breugnon au lieu d'une orange hors saison ? Pourquoi donc est-ce que vous pleurez ? Est-ce que vous et vos amis ont l'habitude de chaparder sur le marché ? Pourquoi est-ce que vous vous êtes fait prendre sur le fait ? Est-ce que vos éducateurs ne vous ont pas appris les bases de la morale ?

42Josée– Est-ce que tu ne charries pas un peu, Maggy ?

43Philo– Et est-ce qu'on t'a mise en prison ? Dis-le-nous, Maggy.

44Maggy– Non. Qu'est-ce que tu crois !

45Josée– Est-ce qu'ils vont prévenir tes parents ?

46Maggy– Je leur ai dit que j''étais orpheline.

47Josée & Philo– Oooh !

48Maggy– Est-ce que je ne suis pas la plus futée !

49Josée– Dis, Maggy, l'orange, est-ce que tu l'as vraiment volée ?

50Maggy– Ben oui, et mangée de surcroît... Délicieuse !

51Josée & Philo– Oooh !

 

3-Correction de l'exercice

 

1Maggy– Je suis outrée !

2Josée– Que t'arrive-t-il, Maggy ?

3Philo– Qu'as-tu fait à ta figure, tu es toute pâle ? Aurais-tu oublié de te maquiller ? Qui t'a fait du mal ?

4Maggy– Ne m'en parlez pas ! À votre avis, que pourrait-il vous arriver de plus humiliant sur cette terre ?

5Philo– Est-ce une de tes devinettes, Maggy ?

6Josée– Voudrais-tu bien nous expliquer ?

7Philo– Le ciel t'est-il tombé sur la tête ?

8Maggy– Si je vous disais que j'ai été emmenée manu militari au poste de police, me croiriez-vous ?

9Philo– Pourquoi t'a-t-on arrêtée ? Les policiers ont-ils été gentils avec toi, Maggy ?

Maggy– Là n'est pas la question.

10Josée– Comment est-ce arrivé ? Vas-tu nous expliquer ?

11Maggy– Quand allez-vous me laisser parler, les filles ? Comment vais-je pouvoir en placer une avec toutes vos questions ?

12Josée– Ne t'énerve pas Maggy. Ne comprends-tu pas qu'on est bouleversées et impatientes de savoir ?

13Maggy– Voilà : j'ai été accusée d'avoir volé une orange.

14Josée– Est-ce que je rêve ? Qui a dit ça ?

Note : On conservera Est-ce que je rêve,

la tournure Rêvé-je étant peu habituelle et vieillie.

15Philo– Es-tu vraiment une voleuse, Maggy ?

16Maggy– Comment pouvez-vous croire ça ? Ai-je l'air d'une coupable ?

17Philo– Oh, tu sais, l'air ! Cela veut-il dire quelque chose ?

18Josée– Les copines que nous sommes vont-elles enfin savoir les détails de ton arrestation maintenant ? On t'écoute.

19Maggy– J'étais allée faire mes courses au Marché de Provence ce matin. Et que vois-je ?

20Philo– Que vois-tu Maggy ? Des tomates, des courgettes, des aubergines, des poivrons, de beaux oignons blancs. Qu'aurais-tu bien pu voir d'autre pour faire une belle ratatouille ?

21Maggy– Ma copine Philo la bavarde va-t-elle enfin me laisser raconter ? Ainsi donc... que disais-je ?

22Josée– Ne disais-tu pas que tu avais volé une orange ?

23Maggy– Mais non, voyons ! On m'a accusée d'en avoir volé une. Qui est un peu attentif ici ?

24Philo– Moi, Maggy. Mais pourquoi n'as-tu pas acheté des pêches ou des prunes ou des abricots. Ce n'est pas la saison des oranges !

25Maggy– Quand mes chères copines vont-elles cesser de me donner des leçons ! J'avais envie d'oranges ; je voulais manger des oranges ; j'allais acheter des oranges ; j'ai assez d'argent pour m'acheter des oranges ; je me fiche que ce ne soit pas la saison des oranges. Ah mais !

26Philo– Et qui n'a pas résisté à voler une orange ? C'est toi, Maggy.

17Maggy– Mais pas du tout ! C'est le marchand qui a cru que j'avais volé une orange !

28Philo– Ah ! L'orange du marchand ! Et qu'a-t-il donc fait, le marchand ?

29Maggy– Il est allé le dire à un policier qui passait par là.

30Philo– Comment cela se fait-il qu'un policier passait par là ?

31Josée– Le hasard, Philo. Un malheureux hasard.

32Maggy– Ne voilà-t-il pas que le policier me prend par le bras ?

33Josée & Philo– Oooh !

34Maggy– Et que croyez-vous qu'il m'est arrivé ?

35Philo– Que s'est-il donc passé, Maggy ?

36Maggy– Il m'a emmenée au commissariat.

37Josée & Philo– Aaah ! Pour une orange ?

38Philo– L'orange du marchand !

39Maggy– Le commissaire m'a posé plein de questions.

40Philo– Que t'a-t-il posé comme questions, le commissaire ?

41Maggy– « Comment vous appelez-vous ? Savez-vous pourquoi on vous a arrêtée ? Est-ce la première fois qu'on vous arrête ? Pourquoi avez-vous volé une orange ? L'avez-vous mangée cette orange ? Était-elle bonne cette orange ? Pourquoi n'avez-vous pas volé un breugnon au lieu d'une orange hors saison ? Pourquoi donc pleurez-vous ? Vous et vos amis ont-ils l'habitude de chaparder sur le marché ? Pourquoi vous êtes-vous fait prendre sur le fait ? Vos éducateurs ne vous ont-ils pas appris les bases de la morale ? »

42Josée– Ne charries-tu pas un peu, Maggy ?

43Philo– Et t'a-t-on mise en prison ? Dis-le-nous, Maggy.

44Maggy– Non. Que crois-tu !

45Josée– Vont-ils prévenir tes parents ?

46Maggy– Je leur ai dit que j''étais orpheline.

47Josée & Philo– Oooh !

48Maggy– Ne suis-je pas la plus futée !

49Josée– Dis, Maggy, l'orange, l'as-tu vraiment volée ?

50Maggy– Ben oui, et mangée de surcroît... Délicieuse !

51Josée & Philo– Oooh !

Voir aussi :

La phrase interrogative - L'interrogation disjonctive, fictive ou délibérative.

Cas où l'on peut omettre le point d'interrogation dans une phrase interrogative

*La concordance des temps dans les propositions subordonnées + Le style ou le discours direct et indirect

**Suite de l'article sur la concordance des temps

***La concordance des temps - Exercices d'application

 

Retrouvez les aventures des Trois Copines

Maggy, Josée et la petite Philo :

 

Maggy, Josée et la petite Philo - Les trois copines (épisode 1)

Les homophones ou, où, ouh, hou, houx, houe, août

Maggy, Josée et la petite Philo - Invitation (épisode 2)

Les homophones es, est, et, ai, aie, aies, aient, haie, hais, ès

Maggy, Josée et la petite Philo – Dans le bois de Parcimoneille (3)

Les homophones et paronymes l'es, l'est, l'ai, l'aie, l'aies, l'aient, lai laid, les, lès, lez, lé

 

Maggy, Josée et la petite Philo – Irons-nous au bois ? (4)

Beau, bel, beaux, belle, belles (adjectif, éléments de syntagmes, locutions nominales, adverbiales, prépositives, locutions phrases...)

 

Maggy, Josée et la petite Philo - Philo se pique au cactus (5)

SI ou S'Y ?

 

ci-dessus :

Maggy, Josée et la petite Philo - L'orange (6)

Est-ce que - est-ce qui - La Phrase interrogative

 

Maggy,Josée et la petite Philo- La garden-party (7)

Les homophones sa, ça, çà.

 

Maggy, Josée et la petite Philo - A la foire (8)

Les homophones eu, eus, eue, eues, eut, eût, hue.

 

Maggy, Josée, la petite Philo & Kevin (9)

Les homophones ses, ces, c'est, s'est, cet, sait, sais, sai.

 

Maggy, Josée et la petite Philo au restaurant (10)

Orthographe traditionnelle et nouvelle orthographe

 

et suivants :

Récapitulation des petites histoires à trous

Récapitulation de tous les exercices à trous

Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "

LE FRANÇAIS DANS TOUS SES ÉTATS 

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 09:31

 

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CONTES, NOUVELLES ET POÉSIES DE MAMIEHIOU

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Le Gouda qui voulait se faire plus fort que le Camembert

 

En une crèmerie fuie par les allergiques,

Dépourvus, s'il en est, de vigueur lactasique,

Fleuraient bon deux fromages

Qui détestaient passionnément leur voisinage.

Chacun vantait ses dons, et se gaussait de l'autre

Croyant qu'il avait seul l'apanage du goût.

L'un s'étend et se vautre

Et le second s'enfle debout.

 

« Ah ! Monseigneur, vraiment, vous prenez bien vos aises ;

Je vous vois là tout mou et tout écafoiré1 ;

De la tenue, que diable ! »

L'autre de répliquer,

Se sentant peu coupable :

« Je ne puis me tenir, n'ayant pas une chaise ;

Laissez-moi donc en paix, prétentieux Gouda

Qui ne fûtes ici jamais le chef d'état.

 

Vous coulez et coulez et vous éparpillez

Sans jamais respecter

Le nez de vos voisins,

Reprit du tac au tac le Hollande chagrin,

Le Petit Suisse fuit, le Bleu perd sa couleur,

Le Maroilles lui-même y gâche son humeur,

Et son parfum subtil, et sa fine saveur

Que les Chtis ont vantés avec tant de bonheur ;

La Vache qui Riait a perdu son entrain ;

Et moi-même, j'avoue, qui étais boute-en-train

Avec mon habit rouge et ma peau satinée,

Me voilà tout à coup la mine consternée.

 

Tu veux faire la loi, coquin, en mon pays ?

Franchis donc la frontière et ne viens plus ici !

S'exaspéra soudain le Normand fait à coeur

Qui voulut clore ainsi le bec du chamailleur. »

 

On entendait leurs cris à deux lieues à la ronde.

 

Adonc, on vit frémir la mine rubiconde

De l'agresseur ravi d'être aller un peu loin.

Il réfléchit alors et réclama soudain

L'aide de cestuy-là2 qui venait d'Angleterre

(Jadis adversaire insulaire) ;

Sir Cheddar se leva, les tranches bien léchées,

Qu'on eût mises au pas dans des miches tranchées ;

Feta, toute blanche apeurée,

Crut sa dernière heure arrivée ;

Parmesan s'épandit en poudre polissonne ;

Jamais on n'aurait cru que l'attaquant canonne !

Le fracas, la fumée, même une odeur de pet

Emplirent aussitôt l'air que l'on respirait.

 

On entendit alors, pour le rassemblement,

Une voix de Stentor, claironnant à tous vents :

« La guerre est déclarée ! »

L'allié de Camembert, une aide inespérée,

Celui même boosté3 par le penicillium4,

Se déclara conjointement Dux Bellorum5.

 

Il fut ovationné par la gent fromagère

Qui, du nouveau champion, montra qu'elle était fière.

 

« Compagnon d'armes ! Fine fleur de mon armée !

Ripaille nous ferons, la racaille écrasée,

Déclara Camembert au renfort va-t-en guerre.

Ainsi fait, tu ne peux que plaire !

Sois donc prêt à marcher avec moi d'un seul pas,

La soldatesque nous suivra. »

 

Forts de vouloir laver l'outrage,

Ils portent haut6, tous ces fromages

Qui sont les meilleurs sans conteste ;

Ils sont bien quatre cents que les gourmets attestent.

 

« Dis, n'es-tu pas le préféré des Amerloques ?

Je le suis, mon ami, sans aucune équivoque,

Nous pourrions, je crois, sans bien nous déjuger

Leur demander de nous aider.

Et me voilà, si tu le veux, prêt à férir.

Ma devise est : Lait de brebis ne sait mentir !

Ainsi donc, crions tous : "Sus aux envahisseurs !"

Du "Fait en France" en ce pays, sauvons l'honneur ! »

 

Qui fût en cet instant dans ce lieu survenu,

N'eût rien compris à la bataille,

Et, tout éclaboussé des coups de la piétaille,

Ne serait jamais revenu.

 

Notes

1-écafoiré : en gaga (parler stéphanois) et en lyonnais – Écraser, réduire en bouillie, des oeufs écafoirés, des oeufs sur le plat dont le jaune s'est répandu. Cf. Dictionnaire étymologique du patois lyonnais.

On retrouve écafoiré dans > le vocabulaire gaga - Les gagas 

 

2-cestuy, vieux mot pour celui.

Si vous avez rencontré ce mot, c'est sûrement chez Joachim du Bellay (1522-1560) dans son poème Heureux qui comme Ulysse (Les Regrets)

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestuy-là qui conquit la toison...

 

3-boosté, anglicisme horrible ! Voir l'article > Des anglicismes

 

4-Le penicillium roqueforti est le champignon dont on ensemence le lait de brebis pour faire le Roquefort.

 

5- Dux bellorum, en latin pour « Chef de guerre. »

 

6-Porter haut : Tenir la tête haute dans une attitude fière. Syntagme elliptique du nom tête. Porter haut la tête. Cf. Le Trésor de la Langue Française

>>Les poèmes de mamiehiou

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La Fable a subi plusieurs modifications pour être améliorée depuis sa publication le 7 septembre 2013

Le poème a été repris sur :

http://short-edition.com/oeuvre/poetik/le-gouda-qui-voulait-se-faire-plus-fort-que-le-camembert?all-comments=true#fos_comment_comment_body_128912

et Marie5950 l'a copié-collé sur :

https://www.quintonic.fr/groupes/caen/discussions/pour-faire-plaisir-a-un-poetamateur-qui-aimera

Voir les commentaires !

On le retrouve sur les blogs d'Evelyne (Mon blog à moi) et de la Vieille Marmotte.

Un grand merci à toutes !

 

Poème précédent : Dorian Gray's sister

Poème suivant : Acrostiche - Enzébrez-vous ! (à Alexandre Jardin)

Article connexe : Comportements illogiques des Français – Le "fait en France"

Et quelques mots gagas que l'on peut trouver au fil de mes articles : se mistifriser - le coissou, le mâtru - ça mouillanche - la même - beauseigne (prononcé beausseigne) - les babets

 

Si vous aimez les textes : A la manière de... vous pouvez lire l'extrait d'un pastiche de Paul Reboux, dans mon florilège.

> PAUL REBOUX & CHARLES MÜLLER - À la manière de ... Chateaubriand

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CONTES, NOUVELLES ET POÉSIES DE MAMIEHIOU

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 14:50

  FLORILÈGE

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                                                                                                                                                  I

Un florilège de textes sélectionnés par mamiehiou

                                                                                                                                                  I

 

-29-

 

 À la manière de...

 

Paul Reboux & Charles Müller

 

  TROULALA – À la manière de Chateaubriand - 1913

 

Le Pastiche est un art bien fait pour amuser le lecteur. Paul Reboux et Charles Müller y ont excellé et nous ont donné quelques textes savoureux.

Si vous vous plongez dans les oeuvres de ces deux pasticheurs de talent, vous en sucerez la substantifique moelle, et cela d'autant plus que vous connaîtrez les auteurs pastichés. Et si d'aventure Chateaubriand vous a enchanté, vous saurez puiser dans l'exercice de style de ce court extrait, tout l'humour qui en fait le charme ; à peine de quoi vous mettre l'eau à la bouche.

Que ne puis-je vous donner à lire le texte intégral : il n'est pas encore, à mon grand regret, dans le domaine public.
 

TROULALA

 [extrait]

Quand le vaisseau sur lequel j'avais réfugié mon aventureuse destinée parvint en vue du Nouveau-Monde, un orage comme on n'en voit qu'en ces contrées sembla nous condamner à notre perte. Tantôt la mer boursouflait ses flots comme des collines, tantôt des torrents d'eau s'écoulaient contre les flancs de la frégate, avec tant de force que nous recommandions sans cesse notre âme à Dieu. Les mugissements de l'abîme répondaient aux roulements de la foudre, et d'impétueux éclairs illuminaient sans interruption le chaos des éléments déchaînés. Enfin retentit un fracas plus horrible encore ; je crus que ma dernière heure était venue, et je perdis le sentiment.
Quand je revins à moi, j'étais couché sur un lit de sensitives. Un arquebousier gigantesque étendait sur mon front ses ramures. Devant moi, la Savane déroulait ses riants tableaux. Ici paissaient des biches ; là se pourchassaient des opossums ; plus loin des ocarinas, sortes de rongeurs assez semblables à nos lapins d'Europe, se balançaient aux branches, suspendus par leurs longues queues.
Près de moi se trouvait une jeune femme dont la céleste beauté me fit croire que l'ange du sauvetage se présentait à ma vue.


Ô vierge, m'écriai-je en versant des larmes de reconnaissance, quel est ton nom?
Je me nomme Troulala, répondit-elle. Mon père est un cacique renommé qui règne sur la tribu des Zagaragar. Tandis qu'il est allé porter ses offrandes aux Manitous et aux Génies des Roches, il m'a confié le soin de veiller sur tes jours.

 
Ah ! qu'il eût mérité d'être plaint, celui qui ne se fût pas, à ces paroles, prosterné, plein de gratitude, devant les décrets de la divine Providence ! Mes pleurs ruisselaient sur mes joues, tel un flot que les abîmes de la terre essaient en vain de retenir, ou tel le lait nourricier, mais inutile, que le sein de la mère fait jaillir comme une libation sur le tombeau du défunt nouveau-né. Je saisis la main de Troulala et la pressai contre mes lèvres.
Ô solitude où tout est silence et repos ! Ô plaines fortunées du Nouveau-Monde ! Ô riants bocages de chênes-fraisiers et d'arbres à pain d'épice ! Que de fois nous vous avons contemplés ensemble, soit que l'astre du jour nous inondât de ses rayons, soit que la lune brillât parmi les nuages, comme un chandelier d'argent que le Seigneur eût tenu sur nos fronts pour protéger nos naissantes amours.

 

Les séries des pastiches publiés par Reboux & Müller

À la manière de...

Paul Reboux avec la collaboration de Charles Müller :

Première série, 1908 : Maurice Maeterlinck – Paul Adam – Francis Jammes – Maurice Barrès – José-Maria de Heredia – Tristan Bernard – La Rochefoucauld – J.-K. Huysmans – Charles-Louis Philippe – Lucie Delarue-Mardrus – Conan Doyle – Henry Bataille – Jules Renard – Shakespeare

Deuxième série, 1908 : Octave Mirbeau – Henri de Régnier – Léon Tolstoï, et les romanciers russes traduits en français – Lamartine – Mme de Noailles – Baudelaire – Marcelle Tinayre – Frédéric Mistral – Pierre Loti – Gyp – Jean Jaurès – Charles Dickens, Edmond de Goncourt, Émile Zola, Alphonse Daudet

Troisième série, 1913 : Jean Racine* – Gabriele D'Annunzio – Chateaubriand – Paul Déroulède – Georges d'Esparbès – Henry Bordeaux – Henry Bataille – Paul Fort – G. Lenôtre – Max et Alex Fischer – Stéphane Mallarmé – André de Lorde – Charles Péguy – Marcel Prévost – Brieux – Abel Bonnard – Paul Verlaine – Rudyard Kipling – Émile Faguet – Catulle Mendès – Auguste Rodin – Jules Claretie – Mariani – Octave Mirbeau – Cécile Sorel – René Bérenger – Docteur Doyen – X, directeur du Matin – Léon Frapié – Rothschild – Colette Willy – Mme Séverine – Henry Bernstein

Sans la collaboration de Charles Muller :

Quatrième série, 1925, Paul Morand – Jean de La Fontaine – J.-H. Fabre – J.J. Brousson – Marcel Boulenger – Francis Carco – Gustave Flaubert – Marcel Proust – Docteur Mardrus – Paul Géraldy – Georges de Porto-Riche – Buffon – André Gide – Victor Hugo – Jean Giraudoux – Henry Bataille – Raymond Radiguet – Léon Daudet – Henri Lavedan – Comtesse de Ségur – Henry Murger – Clément Vautel – Raymond Roussel.

 

*Jean Racine pastiché

Et comment ne pas rire à la lecture de la première page de présentation de la pièce Cléopastre.


 

Cléopastre
 

Premier acte inédit d'une pièce inconnue jusqu'à ce jour,

colligé, annoté et interpolé

Par M. LIBELLULE

Professeur de troisième classe au lycée de Romorantin
 

PERSONNAGES
 

AUGUSTE, Empereur de Rome.

ANTOINE, Général romain, amant de Cléopastre.

EXUTOIRE, confident d'Auguste.

ZOÉ, confidente de Cléopastre.

ADJUPÈTE, confident d'Antoine.

 

 

 FLORILÈGE - LA PENSÉE DES AUTRES (titres des textes)

 

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Oserai-je proposer un pastiche que j'ai fait :

Une fable de Mamiehiou à la manière de La Fontaine : Le Gouda qui voulait se faire plus fort que le Camembert

 

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 12:07

 

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Sommaire de l'article

- 1re partie : Rendre à César...

- 2e partie : Des citations dont on n'est pas toujours sûr de l'auteur

- 3e partie : Des citations modifiées ou détournées

Première partie

Rendre à César...

 

Il me fallut un jour quitter une période heureuse de ma jeunesse. C'est alors que quelqu'un de bienveillant me dit : « Leuchtende Tage ! Weine nicht dass sie vorüber, sondern lächle dass sie gewesen »

Ce que je traduirai à ma manière par : "Jours heureux ! Ne pleure pas qu'ils soient passés, mais souris plutôt de les avoir vécus". (>littéralement : mais souris qu'ils aient été)

Je viens de retrouver dans un vieux livre la carte où était écrite cette phrase magnifique, mais sans le nom de son auteur.

Et me voilà sur internet en quête de ce nom. Je suis bien sûre qu'une telle phrase n'a pas laissé insensibles bon nombre de ceux qui la connaissent.

Voici ce que j'y trouve :

 

« Il ne faut pas pleurer pour ce qui n'est plus mais être heureux pour ce qui a été »

Marguerite Yourcenar

http://www.seressourcer.net/citations.htm

et aussi

Il ne faut pas pleurer pour ce qui n'est plus... - 1001 citations

 

"Glückliche Tage - nicht weinen, wenn sie vorüber, dankbar, dass sie gewesen" - Dante Alighieri- unterschobenes Zitat - Verwendung: [WN 28.04.10] - anonym - Verwendung: [WN 28.04.10; 17.09.10] - S.

http://www.uni-bielefeld.de/lili/personen/useelbach/STUD/trauersprueche.html

Jours heureux...

Site de l'Université de Bielefeld

Leuchtende Tage. Nicht weinen, dass sie vorüber. Lächeln, dass sie gewesen.

Konfuzius *551 v. Chr. †479 v. Chr. (Confucius)
Chinesicher Philosoph

http://www.poeteus.de/zitat/Leuchtende-Tage-Nicht-weinen-dass-sie-vor%C3%BCber-L%C3%A4cheln-dass-sie-gewesen/301 

„Schöne Tage - nicht weinen, dass sie vergangen, sondern lächeln, dass sie gewesen.“

Rabindranath Tagore

http://www.zitate-online.de/sprueche/kuenstler-literaten/17077/schoene-tage---nicht-weinen-dass-sie-vergangen.html

Leuchtende Tage, nicht weinen, dass sie vorüber, lächeln, dass sie gewesen sind.

Konfuzius

http://www.mein-kartendruck.de/catalog/product_info.php?products_id=101

"Don't cry because you are leaving, smile because you were there."

http://www.mtholyoke.edu/~rghosh/index/quotes/friendship.html

Pas de nom d'auteur

Ne pleure pas parce que tu t'en vas,

souris d'avoir été là.

“Don't cry because it's over, smile because it happened.”
Dr. Seuss

http://www.goodreads.com/quotes/tag/sadness

Ne pleure pas que ce soit fini,

souris puisque c'est arrivé

Glorious days - don't cry that they are over but smile that they have been.

http://www.flickr.com/photos/elisas-photos/6576531671/#

Sans nom d'auteur

Leuchtende Tage ...

Zut ! la page où se trouve le nom de l'auteur est manquante !

Heute ist der erste Tag vom Rest deines Lebens (C'est aujourd'hui le premier jour du reste de ta vie)

books.google.fr/books?isbn=3845006188 

Elisabeth Lukas - 2012 - ‎Psychology

Leuchtende Tage ...

Immanuel Kant (Emmanuel Kant)

In den Armen des Lebens (Dans les bras de la vie)

books.google.fr/books?isbn=3863862163

Bernardt A. Grimm

 

La liste n'est pas exhaustive, tant s'en faut !

 

On rencontre souvent sur la toile cette belle citation sans nom d'auteur ; elle accompagne des faire-parts de décès, le regret d'un chat disparu (Katrin S.d.u.n.)  ; on la fait passer pour un proverbe ; on précise que cette citation est anonyme ; on l'inclut dans son texte personnel sans signaler que c'est une citation... En un mot, elle a beaucoup, beaucoup de succès.

Comment savoir qui, à l'origine, a dit ou écrit cette belle pensée qui veut que nous soyons heureux d'avoir été heureux, qui nous incite à chasser nos douloureux regrets pour nous permettre ainsi de jouir d'une sereine nostalgie.

 

Deuxième partie

 

Des citations dont on n'est pas toujours sûr de l'auteur

 

Je viens de trouver cinq auteurs "présumés" pour la citation donnée dans la 1re partie, mais il est des citations bien connues qui cherchent encore leur auteur.

 

Vous voudriez connaître l'auteur de :

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Alphonse de Lamartine dans L'Internaute - dans  Evene

ou bien Victor Hugo dans idid-it-myway.skyrock.com

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé' Victor Hugo - .::.

et dans Je poème Un seul être est absent et tout est dépeuplé (réédition ... - Je Poeme

 

Autre citation

La culture est ce qui reste quand on a tout oublié.

attribuée à Édouard Herriot (1872-1957) : Wikipédia

ou bien est-elle d'Alain ou d'André Malraux ? DU BON USAGE DES CITATIONS - Goublin

d'Émile Henriot ? Emile Henriot - Ses citations - Dicocitations

et Les citations sur la culture - Letudiant.fr 

de Selma Lagerlöf ? La culture est ce qui subsiste quand on a oublié tout ce qu'on avait appris - Evene

 

Voilà ! On se copie les uns les autres, sans savoir vraiment qui dit vrai. Restons vigilants !

Suis-je la seule à m'émouvoir des fausses citations ? Non, bien sûr !

 

Citations : encore plus belles quand elles sont fausses ? | le blog du ...

Citation célèbre de Cicéron (mais fausse...) - Expressions ...

Fausses citations de Bob Dylan dans une biographie à succès: l ...

 

Troisième partie

 

Des citations modifiées ou détournées

 

George Sand a écrit, dans une lettre à Marcie :

Le presbytère n'a rien perdu de sa propreté, ni le jardin de son éclat.

Citation culte pour les surréalistes qui en feront l'un de leurs papillons.

Voir la Note (Les Papillons surréalistes) dans le texte : 117 Délires de Cadavres Exquis*- "Le cadavre exquis boira le vin nouveau."

Phrase que j'ai détournée moi-même dans ce texte.

Le Jardin des Délices n'avait rien perdu de son animation ni de son éclat

Je me suis souvent amusée à détourner

des citations et des proverbes dans mes Délires ;

mais je m'applique à rendre à César ce qui appartient à César !

 

On lit dans Le mystère de la Chambre jaune de Gaston Leroux :

Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat.

 

***

On trouve souvent la citation écornée de Boileau :

Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage.

Vingt fois suffisent !

NICOLAS BOILEAU – Art Poétique – Apprenez à penser... Ce qui se conçoit bien... Vingt fois sur le métier...

 

***

Autre citation qui fait florès :

Anima sana in corpore sano : Une âme saine dans un corps sain.

Qui a pour origine :

Orandum est, ut sit mens sana in corpore sano. Il faut prier afin d'obtenir un esprit sain dans un corps sain.

Citation extraite de la dixième des Satires de Juvénal. L'homme, dans sa sagesse, ne doit demander que la santé de l'âme et celle du corps.

Mens fervida in corpore lacertoso. : Un esprit ardent dans un corps musclé.

C'est ce que doit viser l'homme dans la Renaissance humaniste.

Dans Wikipédia :

Variante attribuée à Pierre de Coubertin : mens fervida in corpore lacertoso (un esprit ardent dans un corps musclé).

Sans référence précise.

 

Petits exercices sur les citations :

Complétez les citations 1re série

Complétez les citations 2e série

Autour des citations & des faux proverbes qui prêtent à rire

QUIZ 35 - Incipits - première partie

QUIZ 36 – Incipits - deuxième partie

 

Ajout du 13 avril 2014

Andy Warhol n'a jamais dit :

"Dans le futur, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale."

 

Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI n'a jamais dit, quand le peuple de Paris criait : Du pain ! :

"Qu'ils mangent de la brioche !"

 

André Malraux n'est pas l'auteur de :

"Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas."

"Je n’ai jamais dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire." André Malraux,1975, dans Le Point

 

Elvis Presley n'a jamais dit :

"Je n'ai besoin des Noirs que pour acheter mes disques et cirer mes pompes."

 

Albert Einstein n'a jamais dit :

"Si les abeilles venaient à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quatre années devant elle"

Rumeur expliquée sur le site américain Snopes.com

 

Conan Doyle ne fait jamais dire à Sherlock Holmes :

"Elémentaire, mon cher Watson"

 

Fausses citations relevées par Camille Caldini sur francetvinfo (13 avril 2014) dans son article :

Ces citations célèbres attribuées (abusivement) à leur auteur

http://www.francetvinfo.fr/culture/ces-citations-celebres-attribuees-abusivement-a-leur-auteur_573699.html?google_editors_picks=true

 

Ajout du 29 novembre 2013

Qui a écrit : « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es... »

C'est Goethe, Maximes et Réflexions (Maximen und Reflexionen)

traduction par Sigismond Sklower, 1842
Johann Wolfgang von Goethe - deutscher Dichter (1749 - 1832)

Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es ; dis-moi de quoi tu t’occupes, je te dirai ce que tu deviendras.

Sage mir, mit wem du umgehst, so sage ich dir wer du bist! Weiß ich, womit du dich beschäftigst, so weiß ich, was aus dir werden kann.

Quelle (source) : Wilhelm Meisters Wanderjahre II, Betrachtungen im Sinne der Wanderer

Lu sur Wikisource

Ajout du 23 mars 2014

Tweet de frenchtogether (18 février 2014)

I don't agree with what you say, but I will fight so that you have the right to say it. Voltaire

Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez droit de le dire. Voltaire

Ma réponse : Citation apocryphe. Voltaire n'a jamais écrit cette phrase mais elle est bien dans son esprit. 

 

Des citations empruntées

Ajout du 20 mai 2014 (d'après Wikipédia)

Homo homini lupus, locution latine : « l'homme est un loup pour l'homme », Plaute (Asinaria, la Comédie des Ânes vers 195 av. J.-C. « Quand on ne le connaît pas, l'homme est un loup pour l'homme »

Erasme (Adagiorum Collectanea)

Rabelais (Tiers livre,chapitre III)

Montaigne (Les Essais III, 5))

Agrippa d'Aubigné (Les Tragiques, I)

Francis Bacon (De Dignitate et augmentis scientiarum et Novum organum)

Hobbes ( De cive (épître dédicatoire) « Et certainement il est également vrai, et qu’un homme est un dieu à un autre homme, et qu’un homme est aussi un loup à un autre homme. »

Schopenhauer (Le monde comme volonté et comme représentation)

Freud (Malaise dans la civilisation)

 

***

"Un dictionnaire sans citations est un squelette."

Lettre LXII à M. Charles Pinot Duclos (11 août 1760), dans Œuvres complètes de M. de Voltaire, Voltaire, éd. Sanson et compagnie, 1792, t. 86, p. 123

 

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 18:35

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Récapitulation des petites histoires à trous avec tous les épisodes des Trois copines

 

Vous trouverez les emplois de SI et de S'Y dans l'article :

SI et S'Y, des homophones à ne pas confondre

 

QUIZ 77

 Complétez par SI ou S'Y

Les Trois copines Maggy, Josée et la petite Philo (épisode 5)

Philo se pique au cactus

 

1 Josée Bonjour Maggy ! Nous voilà !

2 Philo Bonjour Maggy ! C'est nous !

3 Maggy – C'est sûr que ..... vous ne m'aviez pas dit que c'était vous, je ne vous aurais pas reconnues. C'est grave, les filles...... vous pensez que je suis aveugle.

4 Philo – ..... déjà tu veux nous railler Maggy, on part. ..... jamais tu continues, je pleure. Tu ne nous avais donc pas invitées ?

 5 Maggy – Bien sûr que ....., ma petite, et je me demandais ..... vous alliez être à l'heure.

6 Josée – On est toujours ponctuelles, Maggy. C'est ..... facile d'être polies.

7 Maggy – La politesse ? On ..... conforme quand on est conformiste, comme vous.

8 Josée – Et ..... on se faisait plutôt la bise, Maggy !

(Elles s'embrassent)

9 Philo – ..... je suis là, c'est que tu nous as dit que tu avais une surprise pour nous.

10 Maggy – Tu es ..... intéressée que je n'en reviens pas, ma pauvre Philo. ..... je ne t'avais pas parlé de surprise tu ne serais donc pas venue ?

11 Josée – Mais ....., on serait venues ! On aime bien être ensemble pour papoter, ..... tu veux le savoir.

12 Philo – Aïe, je ne sais pas ..... c'est un cactus, mais je me suis fait mal.

13 Maggy – Qui ..... frotte ..... pique !

14 Josée – Quelle idée de l'avoir mis ..... près de la porte d'entrée, Maggy !

15 Maggy – Par moment, je me demande ..... vous n'êtes pas venues pour me critiquer.

16 Philo – Ouille ! ..... tu avais une pince à épiler on enlèverait les piquants, Maggy.

17 Maggy – Les piquants ! Les piquants ! ..... tu t'exprimais correctement, tu serais plus agréable à entendre, ma pauvre Philo.

18 Josée – Elle a voulu dire "les épines", Maggy

(Maggy commence à lui enlever les épines et Philo gémit.)

19 Maggy – Je ne te savais pas ..... douillette, Philo. Voilà, c'est comme ..... c'était fait. La douleur, c'est comme tout, on arrive à .....habituer.

20 Philo – ..... tu ne m'enfonçais pas la pince dans le bras, ça ne ferait pas ..... mal.

21 Josée – Ma pauvre Philo, tu joues de malchance.

22 Maggy – Elle ..... abonne. Elle ..... complaît. ..... c'est pas malheureux ! Tu sais ..... bien gâcher nos petites après-midis entre amies, ma pauvre Philo !

23 Philo – Josée, elle ..... prend mal. Tu veux bien essayer, dis, s'il te plaît ?

24 Maggy – Comme ..... c'était facile ! ..... tu crois qu'elles me vexent, tes critiques, tu te trompes, Philo. Et ..... tu espères que je vais jouer les infirmières plus longtemps, tu peux toujours rêver. (Elle tend la pince à épiler à Josée.) Tiens, Josée. Tant pis ..... elle souffre. Il va falloir qu'elle ..... fasse !

25 Philo – J'aimerais bien savoir ..... on va tout enlever.

26 Maggy – Mais bien sûr, ma pauvre Philo. Josée est ..... patiente et elle ..... connaît.. Quand tu as un problème, Il suffit qu'elle ..... attelle et tout est vite résolu. Mais ça va sûrement durer des heures. Moi qui voulais vous montrer ma surprise.

27 Philo – Oh oui Maggy, montre-la-nous !

28 Maggy – Dommage, je crois qu'aujourd'hui, nous n'aurons plus le temps. Ce sera pour la prochaine fois. ..... vous voulez revenir demain, je vous la montrerai peut-être.

 

 

Essayez de retrouver la nature et la fonction des SI en vous aidant des explications données dans : SI et S'Y, des homophones à ne pas confondre

 

Voici le texte complété :

 

1 Josée Bonjour Maggy ! Nous voilà !

2 Philo Bonjour Maggy ! C'est nous !

3 Maggy – C'est sûr que si vous ne m'aviez pas dit que c'était vous, je ne vous aurais pas reconnues. Si vous pensez que je suis aveugle, c'est grave, les filles.

4 Philo – Si déjà tu veux nous railler Maggy, on part. Si jamais tu continues, je pleure.Tu ne nous avais donc pas invitées ?

5 Maggy – Bien sûr que si, ma petite, et je me demandais si vous alliez être à l'heure.

6 Josée – On est toujours ponctuelles1, Maggy. C'est si facile d'être polies.

7 Maggy – La politesse ? On s'y conforme quand on est conformiste, comme vous.

8 Josée – Et si on se faisait plutôt la bise, Maggy.

(Elles s'embrassent)

9 Philo – Si je suis là, c'est que tu nous as dit que tu avais une surprise pour nous.

10 Maggy – Tu es si intéressée que je n'en reviens pas, ma pauvre Philo. Si je ne t'avais pas parlé de surprise tu ne serais donc pas venue ?

11 Josée – Mais si, on serait venues ! On aime bien être ensemble pour papoter, si tu veux le savoir.

12 Philo – Aïe, je ne sais pas si c'est un cactus, mais je me suis fait mal.

13 Maggy – Qui s'y frotte s'y pique !

14 Josée – Quelle idée de l'avoir mis si près de la porte d'entrée, Maggy !

15 Maggy – Par moment, je me demande si vous n'êtes pas venues pour me critiquer.

16 Philo – Ouille ! Si tu avais une pince à épiler on enlèverait les piquants, Maggy.

17 Maggy – Les piquants ! Les piquants ! Si tu t'exprimais correctement, tu serais plus agréable à entendre, ma pauvre Philo.

18 Josée – Elle a voulu dire "les épines", Maggy

(Maggy commence à lui enlever les épines et Philo gémit.)

19 Maggy – Je ne te savais pas si douillette, Philo. Voilà, c'est comme si c'était fait. La douleur, c'est comme tout, on arrive à s'y habituer.

20 Philo – Si tu ne m'enfonçais pas la pince dans le bras, ça ne ferait pas si mal.

21 Josée – Ma pauvre Philo, tu joues de malchance.

22 Maggy – Elle s'y abonne. Elle s'y complaît. Si c'est pas2 malheureux ! Tu sais si bien gâcher nos petites après-midis entre amies, ma pauvre Philo !

23 Philo – Josée, elle s'y prend mal. Tu veux bien essayer, dis, s'il te plaît ?

24 Maggy – Comme si c'était facile ! Si tu crois qu'elles me vexent, tes critiques, tu te trompes, Philo. Et si tu espères que je vais jouer les infirmières plus longtemps, tu peux toujours rêver. (Elle tend la pince à épiler à Josée.) Tiens, Josée. Tant pis si elle souffre. Il va falloir qu'elle s'y fasse !

25 Philo – J'aimerais bien savoir si on va tout enlever.

26 Maggy – Mais bien sûr, ma pauvre Philo. Josée est si patiente et elle s'y connaît. Quand tu as un problème, Il suffit qu'elle s'y attelle et tout est vite résolu. Mais ça va sûrement durer des heures. Moi qui voulais vous montrer ma surprise.

27 Philo – Oh oui Maggy, montre-la-nous !

28 Maggy – Dommage, je crois qu'aujourd'hui, nous n'aurons plus le temps. Ce sera pour la prochaine fois. Si vous voulez revenir demain, je vous la montrerai peut-être.

 

Exercice

Essayez de retrouver la nature et la fonction des SI en vous aidant des explications données dans : SI et S'Y, des homophones à ne pas confondre

 

 NOTES

1-On est toujours ponctuelles : L'adjectif s'accorde avec ce que ON représente, Josée et Philo -ON est mis pour NOUS : syllepse grammaticale.

> ON : c'est parfois quelqu'un ou tout le monde ou toi, moi, nous, vous, elle, lui, ou eux.

2-Si c'est pas malheureux ! Langue familière, omission de NE > Si ce n'est pas malheureux !

Voir aussi :

La place de Y et de EN dans la phrase. Vous recherchez des difficultés dans cet exercice ? Vous finirez bien par Y EN trouver. + QUIZ 67

Récapitulation de tous les exercices à trous

Récapitulation des petites histoires à trous

avec tous les épisodes des Trois Copines

 Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "

 Orthographe grammaire pour les hésitants

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 17:47

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Vous pourrez faire l'exercice à trous :

SI ou S'Y ? "Philo se pique au cactus" Les trois copines (épisode 5) 

 

Si peut être :

une conjonction de subordination de condition.

Elle introduit une proposition subordonnée conditionnelle.

Je serai heureuse si tu viens demain.

Je serais heureuse si tu venais demain.

J'aurais été heureuse si tu étais venu hier.

(Littéraire) J'eusse été heureuse si vous fussiez venu hier.

Notez la concordance des temps

Voir l'article Si + diverses locutions contenant SI

 

un adverbe de degré (synonyme : tellement) qui modifie :

un adjectif : Il est si beau !

un adverbe : C'est si loin !

 

un adverbe de degré qui appelle une proposition corrélative consécutive (si... que)

Il est si beau que je ne peux pas m'empêcher de l'admirer.

La proposition subordonnée conjonctive est introduite par que, conjonction de subordination. Elle est complément circonstanciel de conséquence (consécutive) de beau.

> Voir la remarque n°3 dans l'article : Remarques

 

> Autre sens de Si... que : dans une subordonnée concessive.

Si beau qu'il soit, je ne me laisserai pas bercer par ses paroles.

Si beau qu'il soit, proposition subordonnée concessive, complément circonstanciel de concession de "ne me laisserai pas bercer".

Sens proches : tout beau qu'il est, bien qu'il soit beau

 

OUI, NON, SI s'emploient pour approuver ou non une phrase affirmative ou négative.

♦ Viendras-tu ?

- Oui

- Non

♦ Ne viendras-tu pas ? - Si

SI sert à désapprouver une phrase négative.

Dans certains cas, on peut employer OUI au lieu de NON.

Tu n'es donc pas venu hier ?

Approbation :

-Non (=je ne suis pas venu hier)

-Oui (=je ne suis pas venu hier : le oui confirme ici la phrase négative.)

Désapprobation :

-Si (=je suis venu hier).

 

SI adverbe interrogatif introduisant une proposition interrogative indirecte.

Interrogation directe :

"Viendras-tu ?"

Interrogation indirecte :

Je me demande si tu viendras.

Je me demande, proposition principale

si tu viendras, proposition subordonnée interrogative indirtecte, complément d'objet direct de se demander.

Je me demandais si tu viendrais.

Notez la concordance des temps.

 

SI, la note de musique.

 

S'Y - SE élidé suivi de Y

Y

Y peut représenter un adverbe de lieu, un syntagme nominal (groupe nominal), un pronom, une proposition.

Y : complément adverbial d'un verbe.

Je vais là-bas pour me reposer. J'y vais.

Je pars pour Paris. J'y vais de ce pas.

Quelle jolie casserole. J'y fais ma ratatouille.

Il y avait de la buée sur la vitre. J'y ai dessiné un coeur.

Il est dans désespoir. J'y suis aussi.

Complément d'objet indirect d'un verbe qui se construit avec la préposition à.

Tu penses à ce que tu pourrais faire. Moi, je n'y pense pas.

Ah l'amour ! Tu y crois ?

Complément d'un adjectif attribut.

Tu me parles de mes vieux souvenirs ? Je n'y suis pas attachée.

 

SE élément d'un verbe pronominal (ici, se construisant avec la préposition à + complément d'objet indirect.)

Exemple : s'attacher à, s'habituer à, s'attendre à, se faire à...

Ce joli chaton, ils s'y sont attachés.

La vie n'est pas facile, mais on s'y est habitué.

Des choses parfois surviennent alors qu'on ne s'y attend pas.

Il a vraiment un caractère épouvantable ; et elle s'y est faite.

Verbes qui se construisent avec à + infinitif ou de + infinitif

Qu'est-ce qu'un verbe pronominal réfléchi, réciproque, subjectif... ?

 

Exercice d'application

SI ou S'Y ? Exercice à trous – "Philo se pique au cactus" Les trois copines  QUIZ

 

 Récapitulation des articles : "Ne pas confondre... "

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