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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 16:49

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Je dus m'agenouiller pour accéder à leur hauteur.

« J'ai l'air niaise », pensai-je.

J'exécrai cela. Je m'en tins à un seul bisou chacun, sur le front. Le groin m'eût débectée*.

« Et moi alors !  » s'écria la mère.

Et, sans attendre mon refus qu'intuitivement elle pressentit, elle se jeta amoureusement sur ma personne toute paralysée de confusion, et me bécota bruyamment. C'était sans compter ses deux quintaux que je reçus en pleine poitrine comme une bombe°. Nous roulâmes, comme enchaînées l'une à l'autre, jusqu'au bord d'une rivière en crue où la chute nous eût été fatale, mais la laie avisée écarta au dernier moment ses quatre pattes, ce qui la transforma en une plate-forme**, certes pas très plate, mais suffisamment pour que la roulade s'achevât. Forcées de faire contre mauvaise fortune bon coeur°, nous devînmes de vraies amies.

 

« Il serait temps de nous présenter, proposai-je. Appelle-moi Oli, du petit nom que j'ai choisi.

Et moi Sissi, répondit impérialement la laie, et mes enfants, Souci, Sou et Ci. Quand je crie “Souci !”, Souci, Sou et Ci rappliquent ici.

Pratique, le nom-valise, acquiesçai-je. »

 

La faim nous prit soudain par surprise. Il nous fallait d'urgence trouver quelque expédient. La truie fougea le sol de son solide boutoir et dénicha ce qu'elle put, les petits sucèrent goulûment ses tétins roses et généreux, j'avalai quelques baies non vénéneuses. Nous optâmes, repus, pour un repos nécessaire, après avoir prononcé doctement ces paroles hugoliennes : « Couchons-nous sur la terre et dormons*. »

 

La truie ne dormant pas, songeait tout près de moi aux effets salutaires de sa maternelle attitude.

Ahurissant non ?

............................................................................................

* "Couchons-nous sur la terre et dormons

Caïn ne dormant pas, songeait au pied des monts." 

 Cf. La Conscience dans la Légende des Siècles de Victor Hugo.

 

NOTES

Je dus m'agenouiller pour accéder à leur hauteur

Je dus, passé simple de devoir.

Voir l'article :

Ne pas confondre : du dû dus dut, due, dues, dût

 

J'ai l'air niaise, pensai-je. 

ou

J'ai l'air niais

Avoir l'air

1-sembler, paraître. L'adjectif qui suit s'accorde avec le sujet si c'est une chose. 

Ces objets ont l'air inanimés.

2- de même s'il s'agit d'une personne (on peut intercaler être)  

Elle a l'air (d'être) idiote.

3- Si air signifie physionomie, mine, l'adjectif s'accorde avec air.  

Elle a l'air sérieux (=son air est sérieux)

4- si air est suivi d'un complément, accord avec air.

Elle a l'air méchant d'une harpie.

> Mosaïque de quelques curiosités de la Langue Française

 

*le groin m'eût débectée (débecquetée, débequetée)

débecter, débecqueter, débequeter = dégoûter, répugner (argot)

verbe au subjonctif plus-que parfait à valeur de conditionnel passé (2e forme)

le groin m'aurait débectée (1re forme)

Il m'aurait dégoûtée jusqu'à me donner envie de vomir.

le participe passé s'accorde avec le complément d'objet direct au féminin M' (ME élidé) placé avant lui

> Règles de l'accord des participes passés

 

J'exécrai cela

EX ou EXC, se fier au son. Exister (gz) exciter (ks)

exalter, exécrer (= détester, abhorrer, abominer) exaspérer, exaucer, excès, exciser... et leurs dérivés, exaltation, exécrable, excitant, existence, excessif...

EXH exhaler, exhausser (=surélever, augmenter), exhéréder (=déshériter), exhiber, exhorter, exhumer, exhaure, exhaustif, et leurs dérivés, exhalaison, exhausteur, exhibitionniste...

 

c'était sans compter ses deux quintaux que je reçus en pleine poitrine comme une bombe

un quintal, cent kilos.

Comme une bombe, avec une grande soudaineté, sans qu'on s'y attende.

 

**une plate-forme

ou plateforme d'après la Nouvelle orthographe, orthographe réformée (1990)

Cf. Renouveau :

A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

 

La chute nous eût été fatale

conditionnel passé, elle nous aurait été fatale

 

nous devînmes de vraies amies

PASSE SIMPLE DE VENIR, TENIR et de leurs dérivés

nous vînmes, vous vîntes, nous tînmes, vous tîntes.

Nous contînmes notre joie, nous convînmes de nous taire.

> Les verbes difficiles conjugués à l'indicatif présent, au passé simple, au subjonctif présent et au subjonctif imparfait

 

Pratique, le nom-valise, acquiesçai-je.

acquiesçai-je : proposition incise qui indique le locuteur dans des paroles rapportées.

acquiescer (approuver) passé simple : acquiesçai-je, acquiesça-t-il

acquiescement

Un mot-valise est un mot formé de deux mots accolés, parfois tronqués, histoire de faire un jeu de mots. En un seul mot, on peut dire deux choses à la fois.

Ex. franglais, tapuscrit, alicament... ou adoléchiant, merdiateur...

Lewis Caroll, (1832-1898) auteur de Alice in Wonderland,  Alice au Pays des Merveilles a aimé faire des mots-valises.

"...there are two meanings packed up into one word " , explique-t-il.

... il y a deux sens empaquetés en un seul  mot.

Son poème The hunting of the snark, La Chasse au Snark met en scène un animal fantastique, le snark, mot valise formé de snake et et de shark, serpent et requin.

En anglais "a porte-manteau word" qui vient du français porte-manteau, anciennement une valise à deux compartiments.

> Hapax, mots-valises, mots fantômes et autres mots étranges 

 

il nous fallait trouver d'urgence quelque expédient

un expédient, un moyen de se tirer d'affaire.

Quelque, littéraire. Au singulier, un certain, un quelconque

 

après avoir prononcé doctement ces paroles hugoliennes

docte, doctement - Parler doctement, savamment, comme un livre.

hugoliennes : de Victor Hugo

 

Faire contre mauvaise fortune bon coeur

ne pas perdre courage devant les difficultés, se contenter de ce qu'on a.

 

<< 8 Délires zoologiquement inattendus - Comme un cheveu sur la soupe° 

>> 10 Délires intrinsèquemment nocturnes - « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles »

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 15:44

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Épuisée par la course folle dont les effets me taraudaient encore,  transie de froid malgré la défroque crasseuse, embarrassée de solitude, je me résolus au repos forcé, dans cette terre inconnue.

J'avais tout juste senti mes paupières alourdies faire ce que bon leur semblait, lorsque j'entendis un froufrou d'une étrangeté qui me fit tressaillir. Je me dressai sur mes ergots°, prête à agir selon les circonstances, lorsque j'entrevis, dans la lueur diffuse de la lune, quatre êtres qui se dirigeaient, effrontément, dans ma direction. J'accommodai mes pupilles démesurément dilatées, lorsque je reconnus, progressant à la queue leu leu, ma compagne la laie suivie de ses trois marcassins, zébrés à souhait pour se fondre plus efficacement dans la nature, si tant est qu'elle fût quelque peu rayée — fait zoologiquement et scientifiquement démontré. La laie, quant à elle, ayant abandonné les siennes à l'adolescence, ne pouvait se cacher derrière aucun dessin approprié.

Les zèbres, eux, gardent leurs zébrures. On dit que le jeu des couleurs, le clair et le foncé alternés, l'un repoussant la chaleur des rayons du soleil, l'autre l'absorbant, permet une circulation d'air bénéfique. Mais laissons donc là ces digressions qui arrivent comme un cheveu sur la soupe °!

 

On grommelait, on grognait, on couinait à faire peur au dahut.

Qui va là ? m'informai-je. Qui donc vient troubler ma méditation existentielle ? 

Ô injustice ! Ô ingratitude ! iodla* la laie. Ne vois-tu pas que je fais ici amende honorable en te montrant mon instinct maternel. Vois mes petits rassasiés, vois mes petits désireux de te connaître. Ta leçon a porté des fruits salvateurs. Nous venons te remercier pour ta clairvoyance. Sois clémente et baise-les.

.........................

*iodla, yodla, jodla

 

NOTES

transie de froid malgré une défroque crasseuse

une défroque, une guenille, des hardes, des haillons, des frusques.

Autre sens, un prêtre défroqué, un défroqué. qui a abandonné la prêtrise, le froc.

Cherchez l'intrus parmi les synonymes - Quiz 62

 

Se dresser sur ses ergots, monter sur ses ergots, prendre une attitude agressive, comme un coq. Prendre une attitude fière et menaçante, être prêt à la riposte.

Expressions françaises d'hier et d'aujourd'hui

 

embarrassée de solitude

embarras, embarrassé 2R

Écrire et ne pas écrire - Les fautes d'orthographe les plus usuelles

 

J'accommodai mes pupilles

la pupille est l'ouverture centrale de l'iris qui varie avec l'intensité de la lumière. C'est un acte réflexe.

MOTS COMMENÇANT PAR ACC (prononcer ak ou aks)

Ils prennent généralement 2C quand ils sont suivis d'une voyelle, accommoder, accident, accomplir, accès, accourir, accumuler etc.

Mais il y a de nombreuses exceptions (voir le dico), les plus usités : acabit, acacia, académie*, acadien*, acajou, acanthe, acariâtre, acarien*, acaule (sans tige apparente, le pissenlit est une plante acaule), aconit (plante renonculacée), acolyte, acompte, s'acoquiner*, acoustique, acouphène, acuité, acupuncture, etc.*

*et les mots de la même famille

 

Je reconnus, progressant à la queue leu leu,

À la queue leu leu, en marchant à la manière des loups, l'un derrière l'autre, en file indienne.

leu (leu) vient de loup

 

j'avais tout juste senti mes paupières alourdies

j'entendis un froufrou qui me fit tressaillir

VERBES SE TERMINANT PAR I, IE, IES, IS, IT, ÎT

PAR I (s'il y a accord, on a IE, IES)

Le participe passé des verbes du 2ème groupe et certains du 3ème groupe. 

j'ai fini, j'ai accompli ma tâche, la tâche que j'ai accomplie, il a cueilli des bouquets, les bouquets qu'il a cueillis.

PAR IS ou IT

1- Le participe passé de certains verbes du 3ème groupe.

Il a compris, il est conquis, Elle l'a dit, nous l'avons écrit.

Pour repérer le IT ou le IS, mettre au féminin, comprise, conquise, dite, écrite.

2- Les verbes du 2ème groupe et certains du 3ème aux 3 personnes du singulier du présent de l'indicatif IS-IS-IT

je remplis, tu punis, il suit

3- Les verbes du 2ème groupe et certains du 3ème au passé simple, IS-IS-IT  

il s'enfuit, tu me vis, je vous haïs (noter ici le tréma qui le différencie du je vous hais au présent)

PAR ÎT

Les verbes du 2ème groupe et certains du 3ème à la 3ème personne du singulier au subjonctif imparfait (langue soutenue) Il fallait qu'il le lui dît, qu'on le lui apprît, qu'elle le sentît, qu'il le lui écrivît, et qu'il en finît.

QUIZ - Verbes se terminant par I, IE, IS, IES, IT, ou ÎT  Le petit chat de Madeleine est parti

 

Les zèbres gardent les leurs (leurs rayures).

LA LAPALISSADE, c'est une évidence et pas une véritable information !

LEUR, LEURS, LES LEURS

LEUR pronom personnel invariable

Je leur donne des claques, pour voir.

LEUR, LEURS l'adjectif démonstratif suivi d'un nom s'accorde avec lui. J'aime bien taquiner leurs enfants !

LE LEUR, LA LEUR, LES LEURS, le pronom possessif s'accorde avec le nom qu'il remplace.

J'ai là un gros paquet de bonbecs. Prenez les vôtres et qu'ils prennent les leurs !

> Ne pas confondre les homophones : leur, leurs, l'heure, leurre et l'heur - QUIZ

 

si tant est qu'elle fût quelque peu rayée

Si tant est que + indicatif, subjonctif ou conditionnel, quel mode choisir ?

quelque peu, un peu.

 

Comme un cheveu sur la soupe, de façon incongrue, inopportunément, à l'improviste.

QUIZ -  Les noms qui se terminent par au, aux, aus, eau, eaux, eu, eux, eus, oeu, oeux, ou, oux, ous -Tonton et Jeannot vont à la pêche

 

on couinait à faire peur au dahut

Le dahut, animal imaginaire. Partir à la chasse au dahut.

 

ta leçon a donné des fruits salvateurs

salvateur, salvatrice, qui sauve.

 

Ô injustice ! Ô ingratitude ! iodla la laie

Ô : INTERJECTION suivie d'un nom propre, d'un syntagme nominal (groupe nominal) sans article, ou d'un pronom.

 1- sert à interpeller, à invoquer,

Ô ciel ! Ô Dieu de l'univers !

Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Baudelaire

 2- ou traduit un sentiment vif : joie, admiration, crainte, colère, douleur.

Ô rage ! Ô désespoir ! Molière.

Qu'est-ce qu'une interjection ? Qu'est-ce qu'une onomatopée ?

yodler, iodler, jodler, chanter à la manière d'une tyrolienne.

 

Sois clémente et baise-les.

Baiser, archaïsme pour embrasser, donner un baiser.

Champ lexical - Champ sémantique - Niveau de langue - Registre de langue - style soutenu, courant, familier, populaire, argotique, ou vulgaire - Archaïsmes

 

Baise m'encor, rebaise-moi et baise :

Donne m'en un de tes plus savoureux,

Donne m'en un de tes plus amoureux :

Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.

Poème de Louise Labé à lire dans :

Poèmes d'amour – Tome 2 - Florilège proposé par mamiehiou

 

<< 7 Délires bucoliques - J'ai la berlue !

>> 9 Délires amicalement compatibles - Faire contre mauvaise fortune bon coeur° - Le mot-valise

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 15:29

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Nous arrêtâmes nos pas dans un vaste enclos où paissaient des ruminants pacifiques. Les abeilles, séduites par les fragrances florales, échevelaient les pistils et s'enivraient de nectar. Nous avions atteint une terre promise, un pays de lait et de miel1. Il fallut que nous bussions à même les pis et que nous suçassions les rayons de cire des essaims, gorgés et dégouttant de leur trésor melliflu. Nous devisâmes gaiement* avec les hyménoptères généreux qui renoncèrent à planter irrévérencieusement leur dard dans l'épithélium de mon corps glabre, donc exposé. Des chevaux alezan clair nous firent fête. Nous leur causâmes en hennissements aigus. L'herbe était vert tendre et nous servit momentanément de couche moelleuse.

 

J'ai la berlue ! s'écria un vilain à la mine patibulaire. Que faites-vous là mes belles, et laquelle attraperai-je ?

La laie quitta les lieux prestement. 

Vêtez-moi décemment et sur-le-champ ! rétorquai-je.

 

Interloqué par mon air de défi et mon ton péremptoire, il me céda sa houppelande crottée. Je m'y enveloppai, tenant la dragée haute à l'hurluberlu hébété. Il disparut, dépité.

 

Que je perçusse l'ululement2 de l'effraie ne vous étonnera guère. La nuit tombait. Je me sentis seule. J'appelai la laie. Me revint à l'ouïe une cacophonie étonnante :“Laie... lai... laye... laid... lais... lé... les... lez... lei...”

Qui l'eût dit ? Qui l'eût cru3 ! Que l'écho fut pourri ? Que la laie fut perdue ?

.................................................. 

1-Allusion biblique.

2-l'ululement ou le hululement, pas d'élision devant le H ASPIRÉ

3-On pense au Cid de Corneille et aux cris déchirants des deux amants qui vivent un amour impossible.

Rodrigue qui l'eût cru ?

Chimène qui l'eût dit ?

>> PIERRE CORNEILLE - Le Cid - Acte 3 Scène 4 - Va, je ne te hais point. - Rodrigue qui l'eût cru ?

 

NOTES

Les abeilles, séduites par les fragrances florales

flagrance, odeur agréable, parfum.

 

Nous avions atteint une terre promise

atteint, participe passé du verbe atteindre.

VERBES EN DRE

Règle générale : aux 3 personnes du singulier du présent de l'indicatif, on a DS DS D

Je couds, tu étends, il prend, il moud

Participe passé : (j'ai) cousu, étendu, pris, moulu.

MAIS

VERBES EN INDRE ET SOUDRE,

au présent de l'indicatif, on a S S T

J'éteins, tu résous, il atteint, j'enfreins.

Participe passé : (il a) éteint, atteint, peint, feint, enfreint, ceint, craint, absout etc.

Mais (il a) résolu...

> Les verbes difficiles conjugués à l'indicatif présent...

 

*nous devisâmes gaiement

gaîment, ou gaiment (orthographe modifiée 1990)

>> Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

 

les essaims dégouttant de leur trésor melliflu

qui dégouttaient

du verbe dégoutter (de goutte).

homonyme homophone : dégoûtant

Melliflu, ou meliflu / melliflue, qui fait du miel, sucré comme le miel, douceâtre.

melliflue sens figuré, péjoratif, vieilli (le e final n'est pas la marque du féminin)

Une parole melliflue. Un discours melliflue (ou melliflu). Un langage mellibflue, doucereux, sirupeux.

 

[ils] renoncèrent à planter leur dard dans l'épithélium de mon corps glabre, donc exposé

notre corps est couvert de cellules épithéliales, celles de la peau.

glabre, sans poils.

 

J'ai la berlue°

La berlue : Lésion de la vue, dans laquelle on perçoit des objets qui ne sont pas réellement devant les yeux, tels que des insectes, des mouches, des toiles d'araignée, etc.

Fig. Avoir la berlue, mal voir ; se faire une fausse idée d'une chose. Ceux qui la verront croiront avoir la berlue. 

Cf. Dictionnaire Littré

 

Des chevaux alezan clair, une herbe vert tendre

L'ADJECTIF DE COULEUR, quand il est précisé par un deuxième adjectif ou par un nom, est invariable.

Des chandails bleu pâle, des joues rouge vif.

Remarque : Les noms employés comme adjectifs de couleur sont invariables. Des yeux marron.

Exceptions - Sont variables les adjectifs : rose, mauve, pourpre, écarlate.

Des lilas mauves, des joues roses...

   ♦ Vous aimez les couleurs ?

Jeux sur les couleurs : 1-Complétez les phrases avec des noms de couleurs 2-Trouvez la couleur dans les titres des films 3-Cherchez l'intruse - QUIZ 63

 

Vêtez-moi décemment

vêtir, Impératif, vêts, vêtons, vêtez.

Les adverbes en -MENT + Quiz 109

décent, décemment

 

VERBES se terminant pas IR

Comment savoir s'ils appartiennent au 2ème ou au 3ème groupe ? Chercher leur participe présent.

S'il se termine par ISSANT, c'est un verbe du 2ème groupe : punir, punissant (2ème) 

Cueillir, cueillant, vêtir, vêtant (3ème groupe) 

 

Homophones / Paronymes :

> Homophones/paronymes : Savoir reconnaitre l'ai l'aie l'aies l'ait l'aient l'es l'est l'ais les lait laie lai lais lé lez lei laid

> QUIZ - Homophones/paronymes – Compléter avec l'ai l'aie l'aies l'ait l'aient l'es l'est l'ais les lait laie lai lais lé lez lei laid - Les trois copines - Dans le petit bois de Parcimoneilles (épisode 3)

-la laie, femelle du sanglier

-la laie ou le layon, espace déboisé rectiligne

-le lai, poème lyrique ou narratif du moyen âge, Le Lai du Chèvrefeuille de Marie de France qui évoque l'amour de Tristan et Iseut que même la mort ne peut séparer

-la laye, partie de l'orgue  

-lai, servant, convers, qui se consacre aux travaux manuels dans un couvent, frère lai, soeur laie

-le lais, le legs, Les Lais des Testaments de Villon

-le lé, bande de tissu ou de tapisserie

-lez, près de, Plessis-lez-Tours -

-le lei (pluriel leu) monnaie roumaine.

-laid, pas joli joli. 

>> Que signifient les mots synonyme, homonyme, antonyme, homophone, paronyme, hyperonyme, hyponyme, holonyme, méronyme ?

>> PARONYMES – PARONOMASE + QUIZ agonir et agoniser - anoblir et ennoblir - bâiller, bailler et bayer - conjecture et conjoncture - ablation et ablution - recouvrer et recouvrir...

 

Qui eût (aurait) cru que l'écho fut (était) pourri ? 

eût cru, subjonctif plus-que parfait à valeur de conditionnel passé (2e forme)

fut, passé simple

 

<< 6 Délires inconsidérés - Je n'en peux mais !

>> 8 Délires zoologiquement inattendus -Comme un cheveu sur la soupe° 

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 14:43

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Le han subit d'un bûcheron retint notre attention. Je me dressai sur mon séant, tout ouïe.

« Il n'est plus temps de discourir ! m'exclamai-je. Mais bien temps de m'éclipser. »

Je me levai promptement. Tout abasourdie, et éblouie à la vue de mon corps déployé à la verticale, il ne s'en fallut guère que la laie ne perdît le sens et elle tenta une imitation pour le moins époustouflante. Elle se dressa sur ses pattes de derrière, mais, embarrassée, comme on peut l'imaginer, elle s'empêtra dans sa marche improvisée, jusqu'à s'affaler magistralement. Il s'ensuivit un bruit mat.

Et, sans atermoiement, nous nous enfuîmes de conserve.

 

Nous parvînmes sans encombre à la lisère de la forêt hercynienne, où l'autoroute, saturé (saturée) inopinément d'embouteillages, interrompit notre galopade. Mille raisons nous empêchaient de faire de l'auto-stop (autostop). Nous rebroussâmes chemin en cherchant un itinéraire adéquat. C'est en un gymkhana périlleux que se mua alors notre périple aventureux.

Nous gravîmes des rocs, enjambâmes des avens*, plongeâmes bravement dans des torrents tumultueux.

Je n'en peux mais, lâchai-je, essoufflée.

Et moi itou, répondit ma compagne improvisée, comme saoule (soûle) de s'être trop hâtée**.

...........................................................................

*des avens, prononcer avènes

**trop hâtée, pas de liaison puisque le H est aspiré (la hâte)

 >La liaison - L'élision - L'enchaînement - La disjonction

 

NOTES

Le han subit d'un bûcheron retint notre attention

Un han : le bûcheron pousse un han quand il lance sa cognée. Han !

> Qu'est-ce qu'une interjection ? Qu'est-ce qu'une onomatopée ? 

SUBI(E, S, ES), SUBIT(E, S, ES)-SUBIT, SUBÎT

Subit(s), subite(s), adjectif, brusque, soudain, soudaine.

À ne pas confondre avec le participe subi du verbe subir,

j'ai subi un dommage, la torture que j'ai subie

ni avec les 3 personnes du singulier du présent de l'indicatif et du passé simple du verbe subir,  

je subis, tu subis, il subit,

ni avec l'imparfait du subjonctif,  

(il fallait) qu'il subît

 

Je me dressai sur mon séant, tout ouïe

le séant, le derrière

Tout ouïe, je suis tout ouïe = j'écoute attentivement, je suis tout oreilles. Tout est employé adverbialement.

Tout abasourdie, tout adverbe.

> Ne pas confondre : TOUT adjectif indéfini, pronom indéfini, adverbe (variable dans certains cas) et substantif

 

Il ne s'en fallut guère que la laie ne perdît le sens

>Ne pas confondre : Pour un peu, un peu plus, il s'en faut peu de choses, il s'en faut beaucoup, il ne s'en est fallu guère, il s'en faudrait peu, il s'en faut de beaucoup, de peu...

 

SUBJONCTIF IMPARFAIT et SUBJONCTIF PLUS-QUE-PARFAIT

Dans la langue courante on utilise plus fréquemment

le présent du subjonctif au lieu de l'imparfait du subjonctif

et le passé du subjonctif au lieu du plus-que-parfait du subjonctif

Il ne s'en fallut guère que la laie ne perdît le sens. (imparfait du sub.) 

On dirait plus facilement : que la laie ne perde le sens. (présent)

On écrit :

Je voudrais, je voulais, je voulus, j'aurais voulu qu'il fût arrivé avant 8 heures. (plus-que-parfait du sub.)

On préférera dire  : qu'il soit arrivé... (passé du sub.)

 

Pour trouver le subjonctif imparfait d'un verbe on pense au passé simple.

Je courus, que je courusse,

il plia, qu'il pliât,

il sut, qu'il sût,

elles cueillirent, qu'elles cueillissent,

tu vins, que tu vinsses,

je cousis, que je cousisse,

tu sus, que tu susses,

ils vainquirent, qu'ils vainquissent.

Voir l'article sur les emplois du subjonctif et les deux quiz d'application Quiz 28 et Quiz 29

 

On notera à la 3ème personne des verbes en IR du 2e groupe :

Je ne veux pas qu'il faiblisse (présent du subjonctif)

Je ne voulais pas qu'il faiblît (imparfait du subjonctif)

3e groupe :

Je veux qu'elle cueille. Je voulais qu'elle cueillît

>Les verbes difficiles conjugués à l'indicatif présent, au passé simple, au subjonctif présent et au subjonctif imparfait

 

elle se dressa sur ses pattes de derrière

Derrière, arrière

Ses pattes de derrière (nom), par derrière la maison (locution prépositive) Il est sorti par derrière (adverbe)

MAIS : les feux arrière (adjectif invariable)

en arrière (locution adverbiale)

 

et sans atermoiement nous nous enfuîmes de conserve

atermoyer, différer, remettre à plus tard, à une date ultérieure.

atermoiement, apitoiement, fourvoiement, tutoiement, vouvoiement ou voussoiement, etc. 

de conserve, de concert (et non pas en concert !), ensemble.

 

Nous parvînmes sans encombre à la lisière de la forêt hercynienne

sans encombre, sans rencontrer aucun ennui ni aucun obstacle.

la forêt hercynienne, datant de l'ère primaire.

 

l'autoroute saturé inopinément d'embouteillages

Une ou un autoroute

 

Autostop ou auto-stop

 

nous enjambâmes des avens

des gouffres creusés dans le calcaire, ex. l'aven d'Orniac.

 

Je n'en peux mais : je n'en peux plus

n'en pouvoir mais, vieilli ou familier.

 

et moi itou : et moi de même

itou, familier.

 

<< 5 Délires moralisateurs avec un artiodactyle - Je bats ma coulpe. Mea culpa !

>> 7 Délires bucoliques - J'ai la berlue !

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 14:21

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Je rassemblai mes esprits épars. L'un d'eux, récalcitrant, m'échappa.

«  Attends, que je t'attrape ! »

Mes neurones remis en place, je lui octroyai une fessée cérébrale qu'il ne requérait pas.

La laie, malapprise, grogna. En voyant, sur ces entrefaites, des trous béants çà et là creusés, je m'enquis de sa santé mentale.

Je l'interpellai1 cavalièrement :

« Ah çà ! Qu'as-tu-fait là, vandale ?

J'ai foui. Mais de glands, point. Ni de truffes.

Tu te fourvoies dans les saisons, paumée ! Mais je m'apitoierai sur toi volontiers si tu m'avoues avoir mis bas il y a peu, vu tes mamelles rebondies.

Mes petits, mal-en-point, se meurent d'inanition. Entends-les ahanner (=ahaner).

Et tu t'en vas courir le guilledou° tout juste après tes relevailles ? Cochonne ! Infâme ! Nymphomane invétérée ! Mater2 nullarde !

Mea culpa, fit l'hypocrite, s'absolvant elle-même en son for intérieur. »

Il s'ensuivit un silence pythagorique.

Je lui intimai d'avaler avec prestesse quelques bourgeons nouveau-nés, tendres à souhait, bien vitaminés, pour requinquer ses fonctions hormonales corrompues.

................................................................  

1-interpeller se prononce comme s'il n'y avait qu'un seul L

L'orthographe rectifiée permet interpeler.

>Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

2-mater, mot latin, prononcer "matère"

 

NOTES

Le titre : un artiodactyle, ordre des mammifères ongulés (porcins, ruminants, etc) comptant un nombre pair de doigts.

 

Je rassemblai mes esprits épars

rassembler ses esprits, recueillir, rappeler son esprit/ ses idées, pour s'appliquer à réfléchir.

 

je lui octroyai une fessée qu'il ne requérait pas.

VERBES EN AYER OYER UYER EYER

Balayer, je balaie ou je balaye / je balayais / je balaierai ou je balayerai

Octroyer, j'octroie, j'octoyais, j'octroierai.

Essuyer, j'essuie, j'essuyai, j'essuierai.

MAIS Grasseyer, je grasseye, je grasseyais, je grasseyerai. (parler gras, avec une prononciation gutturale, grasseyer les R, c'est différent de rouler les R)

MAIS Bayer (aux corneilles) prononcer ba-yer, je baye, tu bayais, il bayerait (homophones, bailler, bâiller)

> Les verbes difficiles conjugués à l'indicatif présent, au passé simple, au subjonctif présent et au subjonctif imparfait

il ne requérait pas

requérir, (prier instamment), se conjugue comme conquérir, acquérir.

Je requiers, je requerais, je requerrai, je requerrais, requis.

Mais quérir est défectif, il ne s'emploie qu'à l'infinitif. (=chercher)

Va quérir une échelle.

Voir la liste des verbes défectifs

 

des trous béants çà et là creusés

Béer, avoir la bouche grande ouverte quand on regarde quelque chose.

Par extension rêver, rêvasser.

Béant, bouche bée. (bée n'a pas de masculin)

 = bayer, bayer aux corneilles.

çà 

1- ça, cela

2- le ça de Freud, pulsions inconscientes (voir le moi, le surmoi)

3- Ah ça alors ! =étonnement.

4- Çà et là, ici et là

5- Ah çà, allez-vous sortir ! =colère 

6- Or çà ! Déjeunons ! (vieilli, ordre, incitation)

QUIZ > SA, ÇA, ÇÀ - Homophones – Les trois copines - La garden-party (7)

 

Entends-les ahaner

Ahaner ou ahanner, respirer avec difficulté.

 

mater nullarde

Une mater, familièrement, une mère. Une mater dolorosa 

 

tu t'en vas courir le guilledou juste après tes relevailles

Courir le guilledou°, aller chercher des aventures galantes.

les relevailles

Voir la phrase 11 dans  le QUIZ >> Les différents sens du suffixe -AILLE

 

Mea culpa, fit l'hypocrite

Mea-culpa, rappel : pas d'accent en latin.  

Je fais mon mea-culpa, je bats ma coulpe, je me repens, j'avoue ma faute.

Mea culpa !  C'est ma faute !

 

s'absolvant elle-même

Absoudre, donner l'absolution, pardonner les péchés.

Conjuguer comme dissoudre. J'absous, il absout, nous absolvons, j'absolvais, j'absoudrai, j'absoudrais, que j'absolve, absolvant.

Certains dictionnaires (par ex. Le Petit Robert) nous disent que le passé simple et le subjonctif imparfait d'absoudre n'existent pas.

Littré donne j'absolus, que j'absolusse (et les autres personnes)

Participe passé irrégulier, absous, absoute, absoutes.

Voir l'article sur les verbes défectifs 

 

il s'ensuivit un silence pythagorique

Pythagore demandait à ses disciples d'être silencieux.

 

Nouveau-né(s), nouveau-née(s) nouveau, ici adverbe (invariable)

Voir l'article : Ne pas confondre NOUVEAU l'adjectif (un nouvel ami) et l'adverbe (des nouveau-nés), les locutions adverbiales À NOUVEAU et DE NOUVEAU – nouvellement – une nouvelle - le renouveau ...

 

 << 4 Délires inopérants -Immodérées et charmeresses blandices de la volupté

 >> 6 Délires inconsidérés -Je n'en peux mais !

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 14:09

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Je cessai de raisonner sur ma position innommable. Et, nonobstant l'inconfort du viol de ma pudeur, je parvins tant bien que mal à supporter l'iniquité flagrante qu'on avait exercée sur ma personne, tout occupée à jouir des délices   des délices, que dis-je   des blandices de mes sens aiguisés par le contact inattendu de ma peau sur la maternelle Cybèle. Je m'apprêtai à me conformer inconditionnellement à la nature exigeante, exigeant de moi sans ambages que je me soumisse à ses lois, fussent-elles délectables ou même incongrues.

 

L'yeuse voisine bruissa. Des sensations aiguës m'assaillirent alors. Je fus saisie d'une cataplexie qui avait à voir avec le haut mal, une épilepsie où mes synapses en folie n'étaient plus maîtresses d'elles-mêmes.

Quand le boutoir d'une hure frôla mon corps désarçonné, je ne pus ni geindre ni regimber. Des phéromones odoriférantes se mêlèrent à l'haleine fétide qu'exhalait la laie en chasse. Elle me humait.

« C'est la cata ! m'exclamai-je avant de m'effondrer. »

 

Trivial, non ? Il n'y eut pas d'échappatoire.  

............................................................................. 

* « À l'encontre des immodérées et charmeresses blandices de la volupté. »

 (des attraits excessifs et enchanteurs de la volupté) 

Montaigne 1533-1592

Voir l'extrait des ESSAIS en fin d'article.

 

Résumé de l'épisode

Alors que je me laissais aller au plaisir d'être couchée sur la terre maternelle, je lâchai prise et décidai d'oublier mon cauchemar pour me soumettre aux lois de la nature. C'est à ce moment-là que je m'évanouis.

J'eus une belle frayeur lorsque je sentis le groin d'une laie (un sanglier femelle) venir me flairer de près. Je m'évanouis de nouveau. C'était banal. Difficile de se sortir d'une situation pareille.

Je sens, cher lecteur, que vous vous êtes déjà habitué à mon style amphigourique et que vous n'aurez dorénavant plus besoin d'une version simplifiée de chacun des épisodes.  

Bonne continuation !    

 

NOTES

Je cessai, je parvins

passé simple : c'est un récit.

> Les emplois de l'imparfait de l'indicatif et du passé simple

 

Je cessai de raisonner sur ma position innommable
raisonner, à ne pas confondre avec résonner

Innommable, que l'on ne peut nommer.

> PRÉFIXE IN (sens négatif) opportun, inopportun, onde, inonder

In + n si le radical du mot commence par n comme nombre, innombrable, nom, innommable, nouveau, innover, innovation.

Im + b ou p ou m, probable, improbable, parfait, imparfait, buvable, imbuvable, mature, immature, moral, immoral.

Ir + r, réfléchi, irréfléchi.

Il + l, légal, illégal 

 

nonobstant l'inconfort du viol de ma pudeur, malgré l'inconfort...

Prépositions et locutions prépositives marquant la concession :

Nonobstant, sans avoir égard à, en dépit de, malgré. 

ici préposition synonyme de malgré.

nonobstant peut être un adverbe, synonyme de pourtant, cependant.

 

l'iniquité flagrante qu'on avait exercée sur ma personne

iniquité, acte contraire à la morale.

exercée, participe passé s'accorde avec le complément d'objet direct placé avant lui : qu' (que élidé) mis pour l'antécédent iniquité.

>> Règles de l'accord des participes passés

 

tout occupée à jouir des délices, que dis-je, des blandices...

tout, adverbe invariable, sauf devant une consonne ou un h aspiré d'un mot féminin.

>> Ne pas confondre : TOUT adjectif indéfini, pronom indéfini, adverbe (variable dans certains cas) et substantif 

blandices (nom féminin, s'emploie le plus souvent au pluriel) d'après Littré, charmes, jouissances, flatteries pour gagner le coeur.

 

la maternelle Cybèle

Cybèle, divinité anatolienne, force reproductrice de la nature. Voir Rhéa, Gaïa et Déméter.

 

la nature exigeante (adjectif), exigeant de moi (participe présent...) sans ambages que je me soumisse à ses lois.

LE POLYPTOTE est la répétition d'un même mot revêtant différentes formes grammaticales dans une même phrase. 

 

PARTICIPE PRÉSENT - ADJECTIF VERBAL - GÉRONDIF

Exigeant(e), adjectif verbal (s'accorde)sans ambages que je me soumisse à ses lois.

Exigeant, participe présent (verbe, invariable).

En exigeant, gérondif

Une furie, hurlant de rage, s'est jetée dans mes bras.

Vous êtes bien peu tentante, lui ai-je dit.

Vous m'avez fait peur en tentant de me séduire ainsi.

> Ne pas confondre participes présents, gérondifs et adjectifs verbaux, en fatiguant fatigant – en convainquant convaincant – en émergeant émergent – en résidant résident...

 

exigeant de moi sans ambages que je me soumisse à ses lois, fussent-elles délectables ou même incongrues. 

ambages, détours qu'un interlocuteur utilise pour ne pas aller au but directement. 

Sans ambages, sans s'embarrasser de circonlocutions, sans tourner autour du pot°.

♦  que je me soumisse, subjonctif imparfait. 

fussent-elles > même si elles étaient incongrues > Eussé-je, eussè-je, j'eusse, eût-il, fût-il, fussent-ils... 

incongru, inconvenant. 

 

L'yeuse voisine bruissa

♦ l'yeuse, le chêne vert.

Pas de disjonction devant le Y de yeuse

♦ LE Y EN DEBUT DE MOT.

Dans la plupart des cas il y a disjonction (pas d'élision, pas de liaison) 

la yole, le yacht, les vénéneux yuccas (et pas z-yuccas)

Exceptions : 

les yeux (liaison z-yeux, d'où zyeuter ou zieuter), l'yeuse, l'ypérite (gaz moutarde qui servit d'arme de guerre).  

Pour en savoir plus, voir l'article : La liaison, l'élision, l'enchaînement, la disjonction. 

♦ BRUIRE ET BRUISSER

 Les points de vue sur bruire et bruisser divergent selon les grammairiens.

Le verbe bruire ne s'emploie généralement qu'à l'infinitif et au participe passé bruissant. On peut cependant le rencontrer à tous les temps, il se conjugue comme finir.

L'adjectif bruyant est un ancien participer présent de bruire.

Le verbe bruisser est formé sur bruire. L'Académie ne le reconnaît pas.

Pour en savoir plus, voir l'article :  Ne pas confondre : feux et feus – sensé et censé – chaos et cahot – efficace et efficient – émotionné et ému - bruire et bruisser

 

Je fus saisie d'une cataplexie qui avait à voir avec le haut mal

♦ cataplexie, perte du tonus musculaire, (différent de catalepsie qui est l'incapacité des mouvements musculaires).  

♦ haut mal,vieilli pour épilepsie 

 

une épilepsie où mes synapses en folie n'étaient plus maîtresses d'elles-mêmes.

synapse, cellule cérébrale.

 

Quand le boutoir d'une hure

♦ La hure, la tête d'un sanglier ou d'un cochon.

♦ Le boutoir, le bout du groin.

Un coup de boutoir, une réflexion désagréable et blessante.

 

je ne pus ni geindre ni regimber

♦ Geindre, gémir, se plaindre, se lamenter. Un geignard.  

♦ Regimber, refuser avec force, résister. Le cheval regimbe, il se cabre.

 

C'est la cata

La cata, familier pour la catastrophe.

 

Trivial, non ? Il n'y eut pas d'échappatoire. 

♦ Trivial, commun, banal, rebattu.  

♦ Une échappatoire, on cherche une échappatoire pour sortir d'une situation

difficile. 

 

<< 3 Délires évanescents -Fais ce que dois, advienne que pourra !

>> 5 Délires moralisateurs avec un artiodactyle - Je bats ma coulpe. Mea culpa !

 

Vous avez lu les 4 premiers Délires ? Vous pourrez faire le QCM – Vocabulaire rencontré dans les Délires 1, 2, 3 et 4.

 

MONTAIGNE

Les Essais, Livre III, chapitre XIII (extrait)

J'ordonne à mon âme de regarder et la douleur et la volupté de veuë pareillement réglée (« eodem enim vitio est effusio animi in loetitia, quo in dolore contractio1 ») et pareillement ferme, mais gayment l'une, l'autre severement, et, selon ce qu'elle peut y aporter, autant songneuse2 d'en esteindre3 l'une que d'en estendre4 l'autre. Le voir sainement les biens tire après soi le voir sainement les maux. Et la douleur a quelque chose de non évitable en son tendre commencement, et la volupté quelque chose d'évitable en sa fin excessive. Platon les accouple, et veut que ce soit pareillement l'office de la fortitude5 combatre à l'encontre de la douleur et à l'encontre des immoderées et charmeresses blandices de la volupté6. Ce sont deux fontaines ausquelles qui puise, d'où, quand et combien il faut, soit cité, soit homme, soit beste, il est bien heureux. La première, il faut la prendre par medecine et par necessité, plus escharnement7 ; l'autre, par soif, mais non jusques à l'ivresse. La douleur, la volupté, l'amour, la haine sont les premieres choses que sent un enfant si, la raison survenant, elle s'applique à elles, cela c'est vertu.

La Pléiade page 1091- éditions Gallimard

 

Notes de mamiehiou

veuë, vue.

1-eodem enim vitio est effusio animi in loetitia, quo in dolore contractio"

La dilatation de l'âme dans la joie n'est pas moins blâmable que sa contraction dans la douleur", Cicéron. 

2-Songneuse, soigneuse. 

3-Esteindre, éteindre. 

4-Estendre, étendre. 

5-La fortitude, état de celui ou de ce qui est fort, force d'âme, courage. 

6-des immoderées et charmeresses blandices de la volupté : des attraits excessifs et enchanteurs de la volupté 

7-plus escharnement, plus chichement

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 14:00

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À partir de l'instant paroxysmique où Morphée s'en fut, me délivrant concomitamment de mes fantasmes amoraux et de mes élucubrations mortifères, j'ouvris mes quinquets virginaux et tus mon bec* qui se serait complu dans une jactance emphatique.

L'onirique et surréaliste vision fondit dans la nue. Et c'est nue que je me découvris avec effroi.

    « Abject, susurrai-je. »

Étais-je victime d'une aberration chromatique, d'un astigmatisme m'astreignant à revisiter les règles d'une réflectivité déficiente ?

C'est toute tremblante et tout ébaubie que je repris consciemment les rênes de mon libre arbitre. Je renonçai précipitamment à l'espoir qu'on ne me vît pas dans le plus simple appareil dont une main malveillante m'avait affublée, à mon corps défendant. Je n'osai me mouvoir, comme si je fusse atteinte de dyspraxie.

 

    « Fais ce que dois, advienne que pourra°, soupirai-je. »

 

Toujours étendue sur le sol herbu et plein de sollicitude, j'épandis conséquemment mes larmes soufrées et je sentis s'immiscer subrepticement en moi l'envie irrépressible et inattendue de jouir de la contemplation du paysage alentour.

Un geai aux cent couleurs et un corbeau couleur de jais zébrèrent l'azur jusqu'à ce qu'ils vinssent se positionner au zénith, sur une branche au faîte du frêne élastique qui m'ombrageait voluptueusement. L'air de bonhomie et de placidité de l'un jurait avec l'obscure et méphistophélique posture de l'autre. Que je me surprisse à entendre résonner le nevermore** de Poe vous eût étonné, il va sans dire.

 

Mais qu'entends-je donc ? Un persiflage inopiné ? Foin des opinions intellectuellement immatures !

..................................................... 

*Je tus mon bec, expression empruntée à Émile Zola. 

 

** Nevermore, voir le poème d'Edgar Allan Poe The Raven, Le Corbeau  "nevermore", le seul mot prononcé par le lugubre volatile, revient en fin de strophe comme un leitmotiv.

 

Version simplifiée 

En me réveillant au moment le plus critique de mon rêve épouvantable, j'ouvris les yeux et décidai de ne rien dire. Je me rendis compte, à ma grande stupéfaction, que j'étais toute nue. Je crus à une hallucination. Cette situation me paralysa.

Il me fallait me résigner à faire du mieux que je pouvais.

Je me mis à trembler tout en regardant ce qui m'entourait. Au sommet de l'arbre sous lequel j'étais allongée, s'étaient perchés un geai et un corbeau qui ne se ressemblaient guère. Il me vint à l'esprit le lugubre poème d'Edgar Poe intitulé The Raven.

Vous vous moquez de moi ? Tant pis.

 

NOTES
À partir de l'instant paroxysmique où Morphée s'en fut

♦ Paroxysme, le point le plus intense d'une situation, d'un sentiment, d'une émotion, d'une maladie, de la douleur...

Morphée, fils d'Hypnos, dieu du sommeil.

Dormir, être dans les bras de Morphée. 

♦ Morphée s'en fut, Morphée s'en alla

 

me délivrant concomitamment de mes fantasmes amoraux et de mes élucubrations mortifères

Concomitant, qui se passe simultanément avec un autre fait.

> me délivrant en même temps de mes fantasmes.... 

Adverbe concomitamment. 

Amoral (a-privatif), sans aucune morale.

Différent d'immoral = contraire à la morale. 

Mortifère, qui entraîne la mort.

 

j'ouvris mes quinquets

quinquets (populaire) yeux

 

et tus mon bec qui se serait complu dans une jactance emphatique

Jactance, défaut de celui qui tient des discours insolents et emphatiques. Familièrement, bavardage excessif.

 

l'onirique et surréaliste vision fondit dans la nue

♦ onirique, du rêve.

la nue, les nuages - par métonymie, le ciel.

 

et c'est nue que je me découvris avec effroi.

Nue, la nue

L'ANTANACLASE  figure de rhétorique. On joue par deux fois sur un mot avec deux acceptions différentes. 

L'onirique et surréaliste vision fondit dans la nue . Et c'est nue que je me découvris avec effroi.

   

abject, susurrai-je

Susurrer, 1 seul S entre les 2 U, chuchoter, murmurer.

Pour en savoir + Cas où le S ne se prononce pas [z] entre deux voyelles

 

les règles d'une réflexibilité déficiente

Réflexivité, propriété qu'ont des ondes à être réfléchies, par un miroir, une lentille, etc.

 

c'est toute tremblante et tout ébaubie que je repris les rênes de mon libre arbitre

Ébaubie, très étonnée, ébahie.

Une rêne : courroie du harnais d'un animal permettant de le diriger.

Homophones, un renne (l'animal), une reine.

Que signifient les mots synonyme, antonyme, homonyme, homophone, paronyme, hyperonyme, hyponyme, holonyme, méronyme ?

TOUT ADVERBE, toute tremblante, tout ébaubie.

 

Les adverbes sont généralement invariables, sauf TOUT dans un cas précis, pour raison d'euphonie, quand il précède un adjectif au féminin qui commence par une consonne, ou un H ASPIRÉ

 

On écrira, une femme toute honteuse (h aspiré), toute menue, toute belle. Mais une femme tout épanouie, une chevelure tout hirsute (h muet, on fait la liaison)

Ne pas confondre tout adverbe, avec l'adjectif indéfini ou le pronom indéfini qui s'accordent : Toutes les femmes sont exquises. Toutes le sont. Elles le sont toutes.

Pour tout savoir sur TOUT :  Ne pas confondre : TOUT adjectif indéfini, pronom indéfini, adverbe (variable dans certains cas) et substantif

 

comme si je fusse atteinte de dyspraxie

les modes employés après > Comme si
Dyspraxie, incapacité à faire des mouvements coordonnés et/ou à se situer dans l'espace.

> http://www.123dys.fr/dyspraxies/les-dyspraxies.php

 

Fais ce que dois, advienne que pourra°.

Proverbe : Fais ton devoir, fais ce que te dicte ta conscience et ne te soucie pas des conséquences.

 

je sentis s'immiscer subrepticement en moi

sans bruit et furtivement.


Un geai aux cent couleurs et un corbeau couleur de jais

> Ne pas confondre : alcoolique, alcoolisé – rabattre, rebattre - amener, apporter – geai, jais - jadis, naguère – plutôt, plus tôt

 

l'air de bonhomie et de placidité de l'un

Bonhomie, 1M, bonhomme 2M.

orthographe réformée : bonhommie

> Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

 

l'obscure et méphistophélique posture

méphistophélique, adjectif dérivé de Méphistophélès, démon assoiffé de connaissances et désireux de détruire le monde dans le mythe de Faust.

 

Que je me surprisse... lorsque la phrase commence par une subordonnée introduite par QUE, on a toujours le subjonctif. Que je me surprenne (subj. présent) que je me surprisse (subj. imparfait.)

Pour en savoir + Valeurs et emplois du subjonctif

 

Foin des opinions intellectuellement immatures !

Foin, interjection qui marque l'impatience et le mépris.

 

<< 2 Délires schizophrènes - Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

>> 4 Délires inopérants - Immodérées et charmeresses blandices de la volupté

 

> Retour au début de l'article 

Article suivant : QUIZ 1 - Vous avez dit proverbes ?

 

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 13:43

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J'excelle en ceci que je suis diserte, éminemment, congrûment, dûment et joliment diserte. Assurément.

Qu'importent les idées pourvu qu'on ait l'ivresse !1

 

Vous me jaugez et me conspuez éhontément ? Peu m'en chaut. Ne serons-nous pas perdants ex aequo devant la Faucheuse2? À fortiori, quelque prétention que vous puissiez avoir, quelque vanité que vous vouliez arborer indécemment et ostensiblement, pauvres insensés cynocéphales, fats, petits fiérots infatués de vous-mêmes, vous crèverez comme la grenouille3 sans avoir l'heur de crier ouf. 

C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous.4

 

Étendue dans les fougères arborescentes, sous les voluptueuses frondaisons musicales, caressée par le zéphyr, je me sentis une nymphe sans défense. Les yeux à demi clos, je sombrai précipitamment dans un abîme sans fond. Mes tourments s'accélérèrent et je supputai soudainement mes chances qu'un satyre cornu, exhibitionniste et dégoûtant, à l'air cynique, obscène même, fût près de me piétiner de ses sabots de bouc pestilentiel. Il survint. Quoi que vous en pensiez, je fus en proie à moultes tergiversations. Je me résolus à rester coite et priai Dieu d'intervenir. Que nenni ! Il eût fallu cent hommes pour qu'on vainquît ce monstre concupiscent.

Plût à Dieu que ce ne fût qu'un cauchemar inopportun !

 

Quels que pussent être mes désirs et quoi que je fisse ici-bas, je ne fus jamais dans l'extase longtemps.

...................................................................................  

1-Allusion à la pensée d'Alfred de Musset : Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.

 

2-La Faucheuse, allégorie de la mort.

L'ALLÉGORIE  figure une abstraction (la mort, l'amour... ) par une image, une peinture, une sculpture ou le plus souvent par un personnage "vivant". 

 

3- La grenouille, allusion à la Fable de la Fontaine, La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.

 

4-C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous.

Éloge de la folie, Didier Érasme, humaniste néerlandais.1466 ou 1469 - 1536

Ah ! Érasme !  Ma (p)référence à moi !

                      

Version simplifiée

J'ai la langue bien pendue et cela m'est égal que vous me jugiez mal. À quoi sert donc notre vanité quand on sait que nous devons tous mourir un jour ?

Je m'endormis sous les arbres qui bruissaient délicieusement, et la brise me caressait. Mais je fus soudain en proie à un cauchemar épouvantable. Un satyre me menaçait, et personne pour me venir en aide !

Ah, c'est vraiment difficile d'être tranquille en ce monde ! 

 

NOTES

J'excelle en ceci que je suis diserte, éminemment, congrûment, dûment et joliment diserte. Assurément.

♦ Disert, qui parle bien.

♦ Ceci, cela, pronoms démonstratifs.
Ceci annonce ce qui suit. Cela reprend et résume ce qui précède.

J'excelle en ceci : j'ai la langue bien pendue.

J'ai la langue bien pendue, j'excelle en cela.

 

Les adverbes finissant par -MENT

 

1-Certains dérivent d'un adjectif au féminin

glouton, gloutonne, gloutonnement

fier, fière, fièrement.

 

2-mais les adjectifs au féminin en -aie, -ée, -ie, -ue, perdent leur e final devant -MENT : vraiment, aisément, poliment, éperdument, absolument, ambigument.

-cependant on écrit gaiement, assidûment (assidument), continûment (continument), goulûment (goulument), crûment (crument), dûment (dument), congrûment (congrument), incongrûment (incongrument).

Mots entre parenthèses : Orthographe modifiée en 1990

 

3-Autres curiosités, immensément, gentiment, aveuglément, profondément, impunément.

 

4-Les adjectifs qui se terminent par -ENT et -ANT (dont le féminin était jadis le même que le masculin) forment leur adverbe en -EMMENT et -AMMENT, prudent, prudemment, constant, constamment.

 

5-Mais on écrit lentement, présentement, véhémentement.

 

6-Certains autres adverbes dérivent d'anciens adjectifs ou d'adverbes ou encore de noms, comme :

journellement, grièvement, brièvement, traîtreusement, nuitamment, sciemment, bêtement, mêmement, quasiment.

 

Pour en savoir plus > Les adverbes en -MENT - Quiz

 

Vous me jaugez et conspuez éhontément...

♦ jauger, mesurer, évaluer.

♦ conspuer, crier publiquement en groupe contre quelqu'un un ou contre quelque chose.

♦ éhontément

◊ Le Trésor et les dernières éditions de l'Académie ne donnent pas le mot.

◊ D'après Littré (1863-1878) - éhontément, d'une manière hontée. - éhonté, qui est sans honte. - C'est un homme éhonté. - Substantivement. Un éhonté. Une éhontée.

◊ L'Académie, dans son édition de 1762, écrit éhonté et dit le mot vieilli. Il s'est rajeuni.

 

Peu m'en chaut, cela m'est égal.

Chaloir, verbe défectif (un verbe défectif est un verbe auquel il manque des personnes ou temps) Il m'en chaut. Peu me chaut. Que tu t'en ailles, peu m'en chaut !

Les verbes défectifs -  Pour peu qu'il vous en chaille !

 

à fortiori, à priori, à postériori

L'Académie admet l'accent sur à.

 

quelque prétention que vous puissiez avoir

voir  Quelque... que, locution conjonctive de concession suivie du subjonctif.

 

DES SUBORDONNEES CONCESSIVES

 

QUELQUE... QUE  ou  QUEL... QUE ?

+QUELQUE... QUE

Quelque intérêt que tu me portes, je jouerai les indifférentes.

Quelque incongrue que soit ton attitude, je ferai preuve de sang-froid.

> Quelque... que

 

+QUEL(s) QUE... QUELLE(s) QUE... sont suivis de être (devoir être, pouvoir être,  sembler être, etc.) au subjonctif et du sujet inversé (qui s'accorde avec quel)

Quelle que soit ta manière d'agir, je resterai stoïque.

Quels qu'aient été ses arguments, je n'ai pas été convaincue.

Quelles que puissent être tes envies, elles resteront inassouvies.

Quels que doivent être tes espoirs, ils seront forcément déçus.

> Quel que

 

QUOI QUE / QUOIQUE

On ne peut pas se tromper,  QUOIQUE, conjonction concessive,  est synonyme de BIEN QUE.

Quand on hésite sur l'orthographe, on remplace l'un par l'autre.

Je resterai plantée là quoi que tu dises.

Je resterai plantée là, quoique tu me l'interdises / bien que tu me l'interdises.

> Quoi que

 > Quoique  

> Bien que

 

Pour en savoir +


Conjonctions de subordination et locutions conjonctives classées 

 Cause conséquence but temps condition comparaison concession exception

proportion manière conformité supposition addition alternative

 

 

pauvres insensés cynocéphales

Cynocéphale

♦ substantif, singe d'Afrique dont la tête ressemble à une tête de chien.

♦ adjectif, qui a une tête de chien, qui a une tête ressemblant à une tête de chien, qui a une tête de chacal, comme Anubis le dieu égyptien.

 

petits fiérots infatués de vous-mêmes

♦ fiérot, qui montre un contentement de soi naïf et ridicule.

synonyme, faraud.

♦ infatué ou infatué de soi-même, sottement prétentieux.

 

sans avoir l'heur de crier ouf

> sans avoir le plaisir d'exprimer son soulagement

♦ l'heur (vieux) > bon heur > bonheur

♦ ouf onomatopée

dire ouf, ne rien dire, ne pas piper.

 

Les yeux à demi clos

 les yeux mi-clos. Une demi-heure, deux heures et demie.

 

Je supputai mes chances

Supputer, faire un calcul d'estimation, évaluer.  

À voir votre train de vie, je suppute votre situation financière.

 

LES MOTS COMMENÇANT PAR SUP prennent 2P sauf ceux qui commencent par super, supra, suprém, suprêm, supin.

 

qu'un satyre fût près de me piétiner

♦ un satyre, divinité mythologique de la terre ayant un corps d'homme avec des cornes et des pieds de bouc. OU un homme lubrique. 

Homophone, une satire, un texte satirique.

♦ fût, subjonctif imparfait

>>Valeurs et emplois du subjonctif

>>La conjugaison des verbes au subjonctif - Comment déjouer ses difficultés

♦ près de >>Ne pas confondre : sortir, assortir, ressortir intrans. ou trans. indirect- quelquefois, quelques fois – davantage, d'avantage – bientôt, bien tôt – sitôt, si tôt - près de, prêt à

 

ses sabots de bouc pestilentiel

Pestilence, pestilentiel

♦ Le C devient généralement T dans la terminaison ENTIEL, essence, essentiel . Mais circonstanciel...

♦ Pestilentiel, qui a les caractères de la peste. Maladie pestilentielle. Il signifie aussi : qui donne la peste et, par extension : qui est infecté. Un air pestilentiel. Vapeurs pestilentielles. Cf. l'Académie  

 

Moultes tergiversations

moult, vieil adjectif indéfini employé comme invariable ou variable, beaucoup de, plusieurs, maint.

 

Je me résolus à rester coite

masculin coi, féminin coite

 

il eût fallu cent hommes pour qu'on vainquît ce monstre

♦ CONDITIONNEL PASSÉ de falloir

Il eût fallu cent hommes (2e forme) > il aurait fallu (1re forme)

 

♦ Pour que, locution conjonctive de but

 

Plût à Dieu que ce ne fût qu'un cauchemar inopportun !

Souhait - Plaise à Dieu 
plût subjonctif imparfait 

le subjonctif optatif - voir le § 29 dans >>Valeurs et emplois du subjonctif

 

Quels que pussent être mes désirs et quoi que je fisse ici-bas...

Locutions quel que et quoi que suivies du subjonctif (concession)

> quel que

> quoi que

> Conjonctions de subordination et locutions conjonctives classées : cause conséquence but temps condition comparaison concession exception proportion manière conformité supposition addition alternative

 

Retour au début de l'article - 2 Délires schizophrènes

 

>> 1 Délires engendrés par un traumatisme irréversible -« Honni soit qui mal y pense ! »

>> 3 Délires évanescents -Fais ce que dois, advienne que pourra.

 

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 08:09

 LES DÉLIRES Tous les épisodes

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Introduction aux Délires.- Le texte des Délires dont vous pourrez lire les épisodes au fil du temps ne sont qu'un prétexte pour illustrer des tournures grammaticales peu usitées et un vocabulaire parfois désuet. Les explications visent à éclairer du mieux possible le lecteur.

L'histoire fantasmatique raconte les pérégrinations d'une jeune fille, la narratrice, qui va chercher à découvrir les mystères du pays où elle est arrivée, sans qu'elle en connaisse ni le pourquoi ni le comment.

 

Ce matin-là, comme j'errais à travers champs, hagarde et solitaire, un pauvre hère1 à l'agonie s'offrit à ma vue. Ma raison s'égara.

 

Eussé-je2, par ma foi, proféré mille mots aberrants, émue par ce quidam souffrant les affres de la mort imminente qu'il devait affronter — ah ! le pouvait-il sans coup férir ? — pour achever le cours d'une destinée encombrée d'embûches et de traquenards, je n'eusse pas éructé un millionième de ma pensée.

 

Plongée dans ces tristes réflexions, que Thanatos n'eût pas démenties, concepts vraisemblablement nés d'un cerveau martyr, je m'en fus, courant, malgré mon pas vacillant, vers le bosquet embaumé de senteurs vernales.

J'observai en passant la nature dardant ses jeunes végétaux qui exhalaient à l'envi leurs parfums enivrants, indicibles, ineffables même, exaltant les sens censés être exacerbés par un renouveau immuable, inéluctable, partant immanquable, et je prononçai leur nom vernaculaire, peu encline à l'esbroufe.

 

« Ne latinisons point, leur dis-je, sans qu'ils s'esclaffassent. »

Il me fallait rester sur le qui-vive, quand bien même ils m'auraient regardée effrontément en se contentant de se balancer mollement. Saperlipopette ! Serais-je sujette à un anthropomorphisme malvenu ?

 

« Ne connaissez-vous donc pas le langage hypothétique des fleurs ? » criai-je au cours de ma course effrénée. À quels excès livrai-je ainsi mon ego immodéré !

 

Je vous prends à témoin, vous qui m'honorez de votre admiration sans faille. Quoi ? J'affabule ? Point ! Je ne fabule mie ! Honni soit qui mal y pense !3

.......................................................................

Titre : Honni soit qui mal y pense

Devise de L'Ordre de la Jarretière, The Most Noble Order of The Garter, ordre de la chevalerie anglais fondé par Édouard III au XVIème siècle. 

C'est ainsi qu'en 1347 s'était exclamé Édouard III lorsqu'il avait renoué la jarretière de sa maîtresse, lors d'un bal. 

= Honte à celui qui y voit du mal.

1-un pauvre hère. Disjonction, pas d'enchaînement. Littré donne le H aspiré.

2-Eussé-je, prononcer u pas eu

L'orthographe réformée recommande eussè-je

Réforme de l'orthographe - L'orthographe recommandée aux enseignants - Lexique

 

Quelques internautes amis me disent être surpris par les difficultés qu'ils ont rencontrées lors de la lecture de ce texte. Pour eux, je propose, en guise de résumé, une version simplifiée de cet épisode qui sert d'introduction à l'histoire.

 

Ce matin-là, comme j'errais à travers champs, je rencontrai un pauvre homme blessé à mort. Il agonisait. L'émotion que je ressentis alors fut telle que j'en perdis la raison. Il s'ensuivit, dans mon esprit bouleversé, une succession de pensées toutes plus folles et extravagantes les unes que les autres.  

Je m'adressai aux plantes qui sentaient bon le printemps, je les appelai par leur nom, sans avoir peur du ridicule, et je conversai avec les fleurs.

Je vous assure de ma sincérité, vous qui m'admirez quoi qu'il advienne. 

 

NOTES

Honnir (titre), blâmer en faisant honte.

 

Eussé-je proféré mille mots aberrants, je n'eusse pas éructé le millionième de ma pensée. 

eussé-je proféré, subjonctif plus-que parfait  > même si j'avais proféré mille mots aberrants, je n'aurais pas éructé le millionième de ma pensée.

Fussé-je la pire de toutes, il me choisirait malgré tout.

Dussé-je en mourir, je lutterais jusqu'au bout. 

Voir > eussé-je, eussè-je, fussé-je, fussè-je dût-il...  

et > même si

proférer, dire quelque chose, ou le dire à haute voix.

On l'entendait proférer des injures contre quiconque s'aventurait à lui adresser la parole, le benêt.

Il ne put proférer un seul mot quand elle lui fit sa déclaration, c'était à n'y pas croire.

mille mots aberrants, absurdes, insensés

je n'eusse pas éructé, subjonctif plus-que-parfait à valeur de conditionnel passé (2e forme) je n'aurais pas éructé (1re forme)

Éructer, roter

verbe transitif direct (il a un complément d'objet direct)
Il éructa des mots insensés.

Il s'emploie aussi intransitivement (sans complément d'objet)

Il éructa.

millionième, million, millionnaire

 

le pouvait-il sans coup férir

Férir, on rencontre ce verbe seulement dans sans coup férir = sans rencontrer de difficultés, sans combattre.

L'adjectif féru est le participe passé de férir

> Férir – sans coup férir – féru(e) – un fier-à-bras, des fiers-à-bras.

 

une destinée encombrée d'embûches et de traquenards

embûche, vient de bûche (bois) embuscade

Littré : Sorte de guet-apens que l'on dispose pour prendre ou tuer quelqu'un. Dresser des embûches, une embûche à quelqu'un.

 

ces réflexions que Thanatos n'eût pas démenties

Thanatos, mythologie grecque, dieu de la mort, représenté comme un vieillard barbu soit ailé, soit vêtu d'un manteau noir.

eût démenties, verbe démentir au subjonctif plus-que-parfait à valeur de conditionnel passé (2e forme), n'aurait pas démenties (conditionnel passé 1re forme)

accord du participe passé démenties avec le complément d'objet direct placé avant lui (que, pronom relatif qui remplace l'antécédent réflexions).

>Thanatos n'eût pas démenti ces réflexions.

> Règles de l'accord des participes passés

 

concepts vraisemblablement nés d'un cerveau martyr

Vraisemblable, invraisemblable, vraisemblance, pas deux SS, un seul.

Voir l'article : Cas où le S ne se prononce pas [z] entre deux voyelles

martyr(e) - adjectif qualificatif  

un enfant martyr, une petite fille martyre. 

Un martyr, une martyre - substantif

celui ou celle qui a souffert et mort pour sa foi.

Saint Irénée, grec de naissance et évêque de Lyon mourut en martyr. 

 ◊ victime, celui qui souffre ou a souffert physiquement ou psychologiquement.

Un martyre, souffrance ou mort endurée pour une cause, un idéal. Le martyre des premiers Chrétiens.

Par extension, une grande douleur.

Il lui a fait subir un martyre.  

 

Je m'en fus (il s'en fut) je partis, je m'en allai.

Le verbe être signifie parfois aller. Voir la note des Délires n°145

 

le bosquet embaumé de senteurs vernales

vernal, estival, automnal, hivernal, un adjectif en -AL pour chaque saison !

Vernal, littéraire, à rapprocher de printanier.

qui est relatif au printemps, qui se produit au printemps.

 

ses jeunes végétaux qui exhalaient à l'envi leurs parfums enivrants

à l'envi, littéraire. À qui mieux mieux.

 

leurs parfums enivrants, indicibles, ineffables même

Ineffable : inexprimable, indicible avec le plaisir en plus.

 

exaltant les sens censés être exacerbés

Noter l'allitération des sifflantes s, xs, gz...

Être censé + infinitif = être supposé...

Elle était censée faire son travail ce jour-là.

Différent de être sensé, raisonnable, sage, avoir du bon sens.

C'est une personne sensée qui vous propose ses contes délirants, le croiriez-vous ?

Pour en savoir + voir :  Ne pas confondre : feux et feus – sensé et censé – chaos et cahot – efficace et efficient – émotionné et ému - bruire et bruisser

 

un renouveau immuable, inéluctable, partant immanquable

le renouveau

> locutions adverbiales À NOUVEAU et DE NOUVEAU – nouvellement – une nouvelle - le renouveau ...

partant, littéraire, donc, par conséquent

Les tourterelles se fuyaient :

Plus d'amour, partant plus de joie.

  Jean de La Fontaine, Les animaux malades de la peste

 

je prononçai leur nom vernaculaire, peu encline à l'esbroufe

je prononçai leur nom commun parce que je n'aimais pas faire du chiqué

vernaculaire

- langue vernaculaire, langue parlée dans une région, ou par une petite communauté.

- nom vernaculaire, nom d'un animal ou d'une plante, plus commun que celui d'origine savante, latine ou grecque.

enclin, encline

qui a un penchant pour quelque chose

Esbroufe, frime, chiqué, flafla, bluff.

Faire de l'esbroufe, faire le fanfaron.  

Vous y allez à l'esbroufe !

 

Ne latinisons point lui dis-je

Latiniser, transformer un mot en latin, lui donner un air latin.

 

quand bien même ils m'auraient regardée effrontément

Quand* / quand même / quand bien même / quand bien, conjonction de subordination et locutions conjonctives marquant le temps avec une nuance concessive quand elles sont suivies du conditionnel.

à rapprocher de même si : locution conjonctive introduisant une proposition hypothétique à valeur concessive.

Elle ne ferait rien pour vous, quand bien même elle vous aimerait.

> ... même si elle vous aimait.

Quand bien même vous seriez sincère, elle ne croirait pas un seul mot de ce que vous dites. > même si vous étiez sincère...

Quand même l'eût-il voulu, il ne l'eût pas eu. > Même s'il l'avait voulu, il ne l'aurait pas eu.

Quand vous me haïriez, je vous resterais fidèle. > Même si vous me haïssiez...

> Conjonctions de subordination et locutions conjonctives classées : cause conséquence but temps condition comparaison concession exception proportion manière conformité supposition addition alternative 

MOTS COMMENÇANT PAR EFF

Effrontément : jamais d'accent sur le e précédant ff : eff-

 

nota bene, alea jacta est, carpe diem, deo gratias...

Les mots latins n'ont pas d'accent. On les écrit en italique lorsque le texte ne l'est pas et vice-versa (vice versa)
Quelques exceptions admises par l'Académie : à priori, à fortiori, à posteriori...

 

serais-je sujette à un anthropomorphisme malvenu ?

anthropomorphisme, du grec anthropos, homme + morphê, forme.

Ici, voir des choses en leur donnant un caractère humain.

 

Vous qui m'honorez de votre admiration sans faille

Honorer, honorable (1n), honneur (2n)

Sans, s'en, sens, sent, c'en, cent, sang, des homophones à ne pas confondre – Sans suivi d'un singulier ou d'un pluriel ?

 

Quoi ? J'affabule ? Point. Je ne fabule mie.

Affabuler, entre autres acceptions : en psychologie, arranger la réalité comme on veut qu'elle soit (consciemment ou inconsciemment). 

Fabuler, inventer une histoire en la présentant comme vraie.

Voir pour ces deux verbes, que l'on confond souvent, les diverses acceptions que proposent le Trésor (TFLi) et l'Académie sur le site du CNRS : Lexicographie- Centre National de Ressources Textuelles et Littéraires 

QUELQUES ADVERBES DE NEGATION PEU USITÉS

Ne... mie, ne... goutte

Ces vieux termes, tombés en désuétude, ont été remplacés par les adverbes de négation ne... pas ou ne... point. 

Je ne mange mie, je ne marche pas, je ne vois point, je ne bois goutte.

= Je ne mange même pas une miette, je ne vois même pas un point, etc.  

> Je ne marche pas, je ne vois point, je ne mange mie, je ne bois goutte

Aujourd'hui, on n'emploie plus beaucoup l'adverbe ne ... point dans la langue parlée, il a un petit air d'archaïsme.

Ce serait drôle, sinon précieux, de dire : Je ne vous aime point, sachez-le mon ami.

> Comment dites-vous "Je t'aime" ? Je te kiffe, je ne te hais point, tu me bottes, je suis morgane de toi, je t'ai dans la peau, mon coeur s'est embrasé, etc.

  

>> 2 Délires schizophrènes - Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

 

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Et si vous aimez les dictées difficiles, n'oubliez pas de vous amuser avec la dictée de Mérimée. 

Quand vous aurez lu les 4 premiers Délires vous pourrez faire le QCM – Vocabulaire rencontré dans les Délires 1, 2, 3 et 4.

 

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